Le Journal de Yaël Koppman, de Marianne Rubinstein

MarianneRubinstein.jpgYaël Koppman est une célibataire de 34 ans, professeur d’économie à  l’université, qui aimerait écrire un livre sur Angelica Garnett, la nièce de Virginia Woolf. Sa cousine et meilleure amie Clara, de deux ans son aînée, travaille dans l’édition et lui tient un discours situé entre  » il y a déjà  plein de livres sur Bloomsbury  » et  » seule la chick lit compte de nos jours « …
Bien consciente des atouts peu glamours qu’elle accumule, Yaël décide donc de tenir son journal dans un petit carnet Moleskine où sont pris en sandwich ses notes sur sa vie personnelle, sa vie de famille et le cercle de Bloomsbury. Ce qui lui plaît chez Angelica Garnett, c’est que cette fille semble lui tendre  » un inquiétant miroir.

 

« Yaël Koppman » a du charme à  revendre, mais aussi des complexes, un passé familial à  problèmes et un horizon assez flou sur tous les plans. Sa vie sentimentale est clairsemée, puis partagée entre trois aventures brinquebalantes… Et l’écriture de son livre, dans tout ça ? Le projet est intéressant,et au moins a-t-il la richesse d’être le temporisateur de cette  » célibattante  » bien de chez nous !

L’allusion à « Bridget Jones » est évoquée d’office, aussi il est très facile d’y penser. Cependant, la comparaison s’arrête très vite car le roman de Marianne Rubinstein est plus riche, plus subtil et mutin. Ce mélange d’érudition et de légèreté est assez bien dosée, car dans ce livre on y croise aussi bien des théories de Keynes, des histoires d’amour, des kilos à  perdre et un effeuillage appliqué de la tribu de Virginia Woolf.
« Le journal de Yaël Koppman » est une lecture distrayante, à  la fois drôle et acide, complaisant et dérisoire, un beau moment offert aux lecteurs !

Stéphanie Verlingue

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Le Journal de Yaël Koppman
de Marianne Rubinstein
Editeur : Sabine Wespieser
214 pages – 19 euros
Publication :23/8/2007

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