Chroniques Express 44

denims.jpgVashti Bunyan, Sleeping People, Irfan, Kasper Bjorke, The black dog, Future Sounds of jazz vol. 11, Beats, Bite and öxle, Moonshine sessions, Toxic Kiss, Tazio & Boy.

vashti_bunyan.jpgVashti Bunyan – Some Things Just Stick In Your Mind

Sous-titré logiquement »Singles and demos 1964 to 1967″ cette collection de vieux titres de la plus jeune de nos folk singeuses actuelles, (rappelons-le, remise au goût du jour par le toujours clairvoyant label anglais Fatcat) met en lumière les toutes premières compos de Vashti Bunyan, à  une époque où celle-ci composait et jouait dans une quasi indifférence. Mais heureusement grâce au splendide »Lookaftering » paru en 2006 sur Fatcat, la tendance s’est quelque peu inversée et cette compilation vient donc à  point nommé pour jeter un coup d’oeil dans le rétro et pour se rendre compte combien cette demoiselle était déjà  très douée pour balancer des pop folk songs délicates, aux mélodies magnifiques à  faire pâlire de jalousie un Stuart Murdock moyen. Et aujourd’hui avec le recul, on peut meme faire des comparaisons en considérant finalement Vashti Bunyan comme une sorte de pendant anglais de notre Françoise Hardy nationale avvec peut-être en plus le côté froid et ténébreux de Nick Drake »bref, une collection de vieux titres hautement indispensable et plus recommandable. (4.5) Benoît Richard

Fatcat/ Pias – novembre 2007 – fat-cat www.myspace.com/vashtibunyan

sleepingpeople.jpgSleeping People – growing

Quatuor originaire de San Diego, Sleeping People sort son second album dans lequel on retrouve toute l’énergie math rock que l’on avait découverte sur un premier essai sorti en 2005 déjà  sur Temporary residence. Au programme donc : des guitares, des guitares… et des batteries, pour un album incisif, accrocheur et puissant comme souvent le genre sait nous en offrir. Et si on se dit que le succès de Battles n’est pas volé, celui de Sleeping People pourrait bien voir le jour avec cet album. (3.5) Benoît Richard
www.myspace.com/sleepingpeople www.temporaryresidence.com

irfan_seraphim.jpgIrfan – Seraphim

Après un premier album paru en 2002, les Bulgares d’ Irfan reviennent en 2007 avec »Seraphim » un album placé une fois encore sous le signe du mystère et de la tradition. Rappelant les formes vocales et musicales du Dead can dance avec on s’en souvient l’inoubliable voix de Lisa Gerard, Irfan perpétue la tradition d’une musique à  la fois populaire et sacrée puisant son inspiration dans la musique médiévale aussi bien que dans le folklore traditionnel du Caucase, d’Afrique ou du Moyen orient. Totalement envoutante et lyrique, la musique d’Irfan nous emmène dans un voyage aux longs cours dont on ne revient qu’après avoir remis le cd dans son écrin. A découvrir. (3.5) Benoît Richard
Prikosnovénie / Anticraft – 2007 www.prikosnovenie.com

kasper.jpgKasper Bjorke – In Gumbo

Dj producteur danois, Kasper Bjorke s’est fait remarquer autant comme compositeur (avec son groupe Filur) que comme »remixeur » à  succès. Aujourd’hui il sort son premier album studio sous son propre nom en proposant un mélange d’électro et de pop, un peu dans l’esprit de ce que peut faire la clique LCD sound system, avec un savant mélange de guitares et de rythmes electro-disco. Si la hype n’est pas aussi forte pour notre danois que pour James Murphy et son label DFA, on reconnaitra tout de même que l’efficacité n’est pas la même non plus, et que malgré la présence Dennis Young (Liquid Liquid) et de Blake (Gus Gus), Kasper Bjorke a un peu de mal à  nous faire décoller les pieds du sol sauf sur un ou deux titres qui sortent un peu du lot. (2.5) Benoît Richard
Sony/BMG – 2007 www.myspace.com/kasperbjorke

blackdog.jpgThe black dog – Temple of Transparent balls

A peine sorti de la très belle compilation »Book of dogma » nous re-voici plongé dans l’univers sonore de The Black Dog avec une fois encore une ressortie, cette fois celle de l’album »Temple of Transparent balls » paru initialement en 1993. Soma nous offre donc la possibilité de re-découvrir ce petit joyaux de l’IDM qui laissait préfigurer l’immense »Spanners » paru en 1995. Bref, une occasion unique de se rendre compte combien la musique de The black dog est toujours aussi importante aujourd’hui et combien elle a pu inspirer la scène actuelle. (4.0) Benoît Richard
Soma/pias – 2007

FSOJ11.jpgv/a Compost – Future Sounds of jazz vol. 11

Née au beau milieu des années 90, la collection Future Sounds of jazz a vu passer dans ses rangs la crème de la musique downtempo, electro house jazz. Plus de 10 ans après, le label allemand Compost tente de conserver l’esprit et la magie… même si l’époque n’est plus la même et que l’on est passé à  autre chose depuis longtemps. Au programme 12 titres entre groove et deep house, comme en en faisant précisément il y a 10 ans. Rien de bien neuf vous l’aurez compris, deux ou trois titres percutants, deux ou trois autres assez fatigants et le reste, sans folie, bien dans l’esprit groovy de la maison. (3.0) Benoît Richard
Compost/Nocturne – 2007 www.compost-rec.com

bite.jpgv/a Sonar Kollektiv – Beats, Bite and öxle

Jamais à  court de bonnes idées, le label de Jazzanova propose en cette fin d’année 2007 de nous mettre une nouvelle fois à  table en leur compagnie, après le succès de la compilation thématique »home cooking » en 2006. Le principe : proposer un livre de recettes accompagné d’une quinzaine de titres. Cette fois c’est le fameux Rainer Truby qui s’y colle avec une compilation de ses meilleures recette accompagnée d’une sélection de vins spécialement chois pour aller avec. Côté musique rien de bien renversant, simplement un tracklist honnête de compos downtempo, soul jazz, electro, qui iront sans aucun doute merveilleusement avec les petits plats que vous aurez préparés à  partir du livre de recettes de notre ami cuisinier Rainer Truby. (3.5) Benoît Richard
sonar kollektiv/Nocturne – 2007 www.sonarkollektiv.com

moonshinesessions.jpgv/a – The Moonshine sessions

Projet à  l’initiative de Philippe Cohen Solal, du groupe Gotan Project, Les Moonshine sessions nous emmènent du côté de Nashville Tennessee pour découvrir une country de belle facture. Avide de découvertes et défricheur invétéré, Philippe Cohen Solal est donc allé chercher quelques musiciens au »3 Trees Studio » de Nashville et surtout le fameux Bucky Baxter, spécialiste de la steel guitare, avec qui il va mener à  bien son projet. Le résultat donne quelque chose de très agréable, de classique et moderne à  la fois avec notamment deux reprises issues du répertoire de Abba et des… Sex Pistols ), le tout pour un voyage au coeur de l’Amérique profonde ou les chapeaux stetson et les bottes de cuir sont de rigueur. (3.5) Benoît Richard
Ya Basta Records – 2007 www.moonshinesessions.com

toxic_kiss.jpgToxic Kiss – Small-town faces

Trois ans après »Final Lift » et des milliers de concerts à  travers la France, les furieux strasbourgeois de Toxic Kiss reviennent pour stimuler encore un peu nos enceintes avec leur garage rock mâtinée de punk et de pop, à  la croisée des chemins entre Igyy Pop et Supergrass. Toujours aussi efficace, la musique du groupe s’est affinée, et se veut plus ouverte que sur le précédent lp sans toutefois rien lâcher de ce qui faisait déjà  qualité première : l’énergie. Et en regardant bien vos agendas concerts, avec un peu de chance, vous découvrirez que les Toxic Kiss viennent bientôt jouer dans une salle ou un bar près de chez vous. (3.0) Benoît Richard
www.myspace.com/toxickissband www.novalis-impulse.com – 2007

Tazio.jpgTazio & Boy – Note book

Fondateurs du micro-label My Little Cab Records, la formation Tazio & Boy, originaire de Saint-Nazaire, a décidé de rassembler ses morceaux composés au fil des dernières années sur un album paru sur le label belge Humpty Dumpty Records avec sans doute une distribution à  la hauteur du talent du duo. Avec une pochette signée Françoiz Breut, la musique du groupe renvoie immédiatement au folk de ces demoiselles à  la mélancolie profonde que sont Cat Power, Lisa Germano, Edith Frost, voire PJ harvey à  laquelle on pense sur certaiens intonations. Du coup, on découvre une musique pop-folk profonde, délicate avec voix, piano, guitare et violon en avant. Sur les 18 titres en présence, le groupe réussit à  varier les plaisirs et les tonalités, allant de choses assez légères (« Cute Song For May » »Two weeks in september ») vers d’autres plus sombres (« complaint » »sailor ») »Note book » est sans doute un disque en forme de bilan, une manière peut-être pour le groupe de passer désormais à  autre chose, de toucher à  d’autres univers.

Humpty Dumpty / Rue Stendhal – 2007 www.myspace.com/humptydumptyrecords
http://mylittlecab.skynetblogs.be