5+5 =… aus

aus_image.jpgYasuhiko Fukozono est le patron du label fraîchement né Flau, antre de douceur pour les récents albums de Cokiyu et Part Timer, et sorte d’écho nippon au label Moteer. C.’est également celui qui se cache derrière aus, entité à  qui l’on doit le délicat »Curveland » recueil de musique en cristal soufflé paru cette année chez Moteer (histoire de montrer, si besoin était, le degré d’accointances entre les deux maisons). Beaucoup de signes de fragilité et de délicatesse que le 5+5 qu’il nous livre ici ne trahit pas.

7 décembre 2007

> 5 disques du moment

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Lisa Germano -« Lullabye for liquid pig » (2007, Young God)
Des sonorités qui se noient dans un écrin fantastique, psychédélique et océanique La réédition de l’année !

El Fog -« Reverberate Slowly » (2007, Moteer)
El Fog est le projet d’un ami qui a sorti son album juste après le mien sur le label anglais Moteer. Un album de micro-dub élégant et raffiné, aux sonorités qui s’acclimatent parfaitement à  la nuit.

Kaki King -« …Until We Felt Red » (Velour, 2006)
Qu.’elle chante ou non, l’album fonctionne à  merveille. Et surtout, j’adore sa voix.

Teiji Furuhashi / Dumb Type »1985-1994″ (1996 – Foil)
Je ne connais pas grand chose du mouvement Dumb Type au Japon. Il se pourrait que ce collectif (dont Furuhashi est l’un des membres fondateur), de part ses nombreuses prestations artistiques, soit davantage connu à  l’étranger. Le son de Furuhashi n’a rien de novateur ; l’influence de la musique minimaliste des années 60.’s (Steve Reich notamment) y est très palpable. Mais Furuhashi a apporté la notion d’humanité, de société dans la musique minimaliste. Sa musique est à  la fois douce, délicate et chaleureuse. Furuhashi, atteint par le HIV, est décédé en 1995. Ryoji Ikeda, également membre du collectif Dumb type, poursuit dans une veine proche. Mais je préfère la musique de Furuhashi, car moins froide et moins abrupte.

Seefeel -« Quique » (1993 – Too Pure)
l’opportunité m’est offerte, via la réédition, de me replonger dans les travaux de Seefeel. En dépit de ses 15 ans, leur musique conserve quelque chose de moderne. La voix est considérée comme un instrument, une source sonore à  part entière, et la guitare est répétitive comme le flot des vagues.

> 5 disques pour toujours

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Julie Doiron – Heart and Crime (2002 – Jagjaguwar)
Quand j’écoute sa musique, je me remémore une nuit d’hiver en solitaire. Une musique sans fioriture : simplement une voix qui chante.

Meret Becker – Nachtmahr (1998 – Philips)
J.’ai eu l’occasion d’aller en Allemagne lorsque j’avais 16 ans, et c’est alors que j’ai découvert la musique électro-acoustique à  Cologne, et toute la culture techno ainsi que les Love parade. C.’est ainsi que j’ai été amené à  me plonger dans des recherches sur la musique allemande quand j’étais à  l’université. Et sur Nachtmahr, je trouve que l’aspect pop se marie à  la perfection avec l’expérimentation. Qui plus est, la musique ne repose pas uniquement sur les machines et les ordinateurs. En un mot : merveilleux !

Jeff Buckley -« Grace » (1994 – Columbia)
Probablement le plus grand chanteur que j’ai connu de son vivant.

Peter Garland -« Walk In Beauty » (1993 – New Albion)
Ses compositions sont simples et sans chichi. Quelque soit le moment auquel je les écoute, je me sens à  l’aise, détendu.

Nick Drake -« Pink Moon » (1972)
Je suis tombé dessus par hasard à  la médiathèque de Tokyo, où l’on peut trouver tout un tas de disques, de Marylin Manson à  Pierre Henry…J.’y ai appris beaucoup sur l’histoire des classiques de la pop et de la folk, sur la musique électronique également.
Cet album est l’un des meilleurs qui ait été écrit.

Plus+
www.flau.jp
www.ausmusik.com
www.myspace.com/ausmusik

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