Children Of The Wave – Carapace

children_of_the_wave.jpgQuand un label (Sensory projects dans le cas présent) se charge de prodiguer quelques bonnes nouvelles (Hood et sa ramification The Declining Winter, entre autres) en ses propres terres (l’Australie en l’occurrence), cela incite inévitablement à  une fouille rapprochée de son catalogue.
Et la première trouvaille à  émerger de ce travail exploratoire (guidé par les conseils avisés de monsieur Part-Timer) répond au nom de Children of the Wave. Et pour que les choses soient immédiatement claires, elle n’est pas des moindres.

Né de la rencontre d’un folkeux pur-jus amateur de mélodies et d’un manipulateur de son doucement illuminé, ce projet jongle habilement avec ces origines disparates.
Dès Underwater song, le décor naturaliste et l’humeur rêveuse sont plantées : on se laisse bercer par le ressac de la mer et autres fields recordings, une guitare préparée aux notes inversées, de petits drones d’accordéons, qui résonnent comme autant d’ingrédients qui on contribué à  la renommée de Mountains. Mais une montagne avec un vocaliste céleste au sommet.
Mais ce penchant pour une ambient manipulée et infiltrée de samples dépaysants ne doit pas occulter les déviations vers une folktronica enchanteresse (les boucles de Kora et ses rythmiques de pongiste), ou plus généralement vers un folk pastoral et astral qui vaudrait à  nos nouveaux amis de figurer au catalogue Kning Disk, juste à  côté d’Erik Enocksson, Misophone ou Peter Broderick (on trouve sur Happy bats cette même façon de survoler d’un chant spectral un terrain ambient délicat).

A l’évidence curieux, globe-trotters dans l’âme (au point d’aller à  la pêche aux samples en Corée ou à  Bali) et touche-à -tout (tout = harmonium, guitare, kora, clarinette, Farfisa, accordéon, claviers, poubelles recyclées, brics et brocs…), ces enfants ont su extirper la face apaisée et touchante de Tunng, où les penchants les plus boisés d’un Mùm qui aurait convié au folklore pensif de Late august blues, un chant de baleine australe et une panoplie très vaguement countrisante (banjo, violon et triangle).
Que Children Of The Wave constitue une belle surprise, c’est peu de le dire, et ça n’est pas le caudal Should there be violence ?, avec son final en forme d’ambient étoilée en totale apesanteur (merci Mr Eno), qui nous incitera à  déclarer le contraire.

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Sébastien Radiguet

Tracklist
1. Underwater song
2. Kora
3. Happy bats
4. Late August blues (and reds)
5. And then the rain came
6. Even the stars are a mess
7. Children of the polka
8. Something good
9. Should there be violence?

Durée : 43’10
Sortie : septembre 2008
Label : Sensory projects

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