Doves – Kingdom of rust

DovesKingdom_Of_Rust.jpgS’il est un des groupes évadés de la Britpop, qui continue à  m’enthousiasmer, c’est bien,  The Doves (tiens sont devenus Doves en cours de route). Voilà  un groupe qui a débuté à  la même époque que les frangins Gallagher, sur des chemins sommes toutes assez proches, mais moins immédiats, et qui finit par tirer son épingle du jeu, album après album, là  où les frères Gallagher peinent à  re-balancer une patate discographique (quoi que je suis vache, le dernier je l’aimais plutôt bien)

Et, étonamment, Kingdom of rust, plutôt que d’être un peu moins bon que son prédécesseur, est en fait encore un cran au dessus, et on l’aimait déjà  beaucoup. C’est comme si, album après album, Doves enrichissait sa formule de départ au gré de sa mâturité et de son expérience. Les pops songs emballées dans un format radio cèdent progressivement la place à  des titres où l’atmosphère se crée une place. On se moque de savoir que le groupe perd un peu en immédateté mélodique, il enrichit à  chaque album l’étendue de sa main mise sur le monde de la pop à  guitare.

Ici le trio, emmené par Jimi Goodwin s’amuse à  aller tâter,  quelques idées plus expérimentales, à  envisager des passages aux influences progressives et quelques moment qui n’ont pas grand chose à  envier au krautrock. Si les meilleurs titres sont concentrés en début d’album, donnant une (légère) impression de longueur à  l’opus, force est de constater qu’il se fraie un chemin direct vers le mollet droit, lui intimant l’impulsion du tapotement du pied. Excellent album pour accompagner une virée en voiture sur les chemins de retour de vacances (c’est nul non comme argument, je sais, mais vraiment l’album s’accomode parfaitement d’un paysage qui défile à  vitesse soutenue), Kingdom of rust est aussi un excellent album de britpop.

On sait ce que l’expression »excellent album de britpop » peut avoir de passéiste et/ou désobligeant. Ce n’est aucunement le cas ici. Je me demande même si les Doves ne sont pas le dernier groupe de cette époque que j’arrive à  écouter plus pour leur nouvelle livraison que pour la nostalgie des amours passées. Tout bon album donc. Très peu à  expliquer. Juste, écouter pour se faire une idée, avec l’espoir que cette chronique à  l’emporte pièce vous donne quand même envie de pousser la porte. Il y a de la bonne surprise à  l’intérieur.

Denis Verloes

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Tracklist
01. Jetstream
02. Kingdom of Rust
03. The Outsiders
04. Winter Hill
05. 10.03
06. The Greatest Denier
07. Birds Flew Backwards
08. Spellbound
09. Compulsion
10. House of Mirrors
11. Lifelines

Date de sortie: 6/04/2009
Label: Heavenly / EMI

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