Cocoon – Where the ocean ends

Dans son nouvel album le duo cherche à  mettre l’élément aquatique dans nos écouteurs. En témoigne certaines dénominations des titres de l’album et le superbe (n’ayons pas peur en ces temps de crise de l’industrie musicale et de dématérialisation des supports) pack promo dans lequel nous est parvenu l’album. Une sorte d’A3 cartonné et plié en forme de carte comme devait en apprécier Mercator, représentant un monde onirique dans lequel Cocoon s’en irait naviguer.

Mais comme disait le poète, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Certes Certes, le digipack ne fait pas tout. Le duo revient avec les armes qu’ils fourbissaient sur my friends all died in » soit un duo rodé garçon-fille (mais la voix de Morgane revient plus haut dans le mix que précédemment) en mid tempo, hésitant systématiquement entre folk et pop. Le tout dans un format de chanson ici radicalement orienté pop.Ouais, je ne suis que moyennement content de ma définition que je croirais tiré d’un manuel de cuisine. Il manque pour définir le groupe, un belle dose de charme et une classe un peu dandy (un peu chiante parfois aussi) qui définit le mode de fonctionnement du duo.

Alors oui oui oui, Cocoon ne révolutionnera pas non non non l’histoire de la pop francophone en 2010. Et oui oui oui les détracteurs des précédents opus répondront présents au bataillon pour les mêmes raisons, les amateurs aussi. Rien ne bouge vraiment dans ce nouveau Cocoon, ni par rapport au passé, pourquoi pas, mais aussi en général »Ce qui à  mon sens représente un certain manque quand même, surtout quand on s’aventure en terrain un poil plus pop que d’habitude.

Les mélodies sont charmantes, bien chantées, portées par de subtils arrangements au piano ou orchestraux discrets. Ils portent systématiquement la guitare en arpège et le chant très pur. l’album s’avale sans indigestion, et me permet d’arborer mon petit sourire con du matin dans les transports en commun. Mais, et c’est là  sa limite -et j’entends déjà  les farouches défenseurs parler d’écrin de pureté et de délicatesse- une fois passé le charme de la découverte, force est de constater qu’on oublie assez vite l’album une fois avalés les 5 premiers titres qui accrochent l’oreille ( Sushi, Comets, Dee Doo, Yum Yum, Mother).

La suite est charmante, atmosphérique ou Kawaî mais n’arrive jamais réellement à  s’imposer ou à  imposer un univers prégnant et résistant aux attaques du temps et de la pléthore de musique accessible à  nos oreilles. Ni ambient, ni post rock, ni classique, ni réellement pop. Dommage, parce que la première salve nous laissait espérer plus de continuité, plus de pop. Mais Cocoon finit par se rappeler et nous rappeler qu’il est avant tout un groupe d’univers, d’atmosphère enchanteresse ou non. Après c’est à  l’auditeur de choisir s’il se reconnait dans le grand espace évoqué par Cocoon, ou si la mer sur laquelle ce petit bateau navigue s’avère un peu trop lisse. Très mitigé quant à  moi sur le plaisir que me procure l’album. La magie ne fait pas effet sur moi.

Denis Verloes

Tracklist


Label: Sober&Gentle / Universal
Date de sortie: 25 octobre 2010

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