musique

Chroniques Express 33

 

Ampop - My delusions

Trio numéro un en Islande et en juin 2006, Ampop reçoit une distribution française. Tout est dans la bio du groupe rédigée en français, où on croit percevoir les volontés mercantiles de ladite distribution hexagonale. "groupe pop au romantisme façon Coldplay, aux vapeurs type Sigur  Ros et aux mélodies tendances Keane." Et en fait c'est dans la définition très exacte au demeurant, qu'on trouve le plus de sujets de déception. Parce qu'on se dit qu'une pop à guitares imprégnée des bleeps siguriens, méritait moins fade adaptation. (2.0) Denis Verloes

Recall/Warner - Sortie le 19 juin 2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Medi and the medecine show - s/t

Medi est niçois et chante en anglais. Au dessus du lit de noces de son premier album, se sont penchés Dave Stewart (Eurythmics) qui lui prète son studio ainsi que Terry Hall (The Specials) qui co-écrit deux textes. Balèze derrière sa guitare, en frontman de son trio énergique, il va ouvertement piocher dans le jeu de guitares de Hendricks, et les mélodies grandioses (sinon grandiloquentes) de la fin des seventies non glam. L’ensemble fait montre d’une originalité encore accrue par le « tout punk » qui sévit en ce moment quand les formations contemporaines vont piocher dans le bréviaires des quarantenaires. On se croit revenu avec un son caractéristique quelque part au début des années 80, quand de la radio familiale branchée sur la FM, on entendait beugler des  Van Halen, Europe et autres Scorpions… Mais n’allons pas comparer Medi à ces grosses machines. Non. Medi a la guitare calée dans les sixties où rock et blues parfois se confondaient. Le rapport vient plutôt du côté des mélodies vocales. Ces mélodies où on retrouve une certaine «forme » qui fait de la voix un instrument à part entière suivant une mélodie propre, pas forcément calquée sur les autres, riches, un poil pompière, comme on les affectionnait au début des 80’s. L’ensemble fatigue un peu sur la longueur, certes, mais le bain de jouvence et l’énergie sont suffisants pour qu’à petites doses, on ait envie de se laisser tenter. (3.0) Denis Verloes

Exclaim/Warner – sortie septembre 2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Pas vu à la TV - Compilation

 Pas vu à la Tv c'est la preuve comme le dit, en liminaire, Mike d' Inca chanteur de Sinsemilia qu'il existe une vitalité musicale dans la scène française, qui ne doit rien au trusting de plateau des chaînes de Tv hexagonales. Loin donc des académiciens, de la variète d'Obispète ou même de Kyo et de Mickey Do Chine... qui s'exportent très très bien en Belgique aussi,(et un jour c'est sûr mes compatriotes feront payer chèrement la pollution auditive). Et si la Belgique a ses Binamé; la France démontre via cette compile en 4 cds et 70 groupes qu'il existe une scène moderne qui ne doit rien aux médias, mais bien plus aux festivals estivaux et à la sympathie du public. Debout Sur Le Zinc, Enhancer, Fatals Picards, Federal, Fickle, Jad Wio, Mass Hysteria, Melk, Parabellum,  PercubabaAutant de groupes (pour certains croisés sur Benzine) qui du reggae à l'expé en passant par le rock posent ici leur carte de visite. Le résultat est inégal, forcément. Aussi sympa que parfois casse-burnes ou indigeste de longueur... N'empêche! Ces groupes existent A vous de faire votre marché et y distinguer votre bon grain et votre ivraie. (2.5) Denis Verloes

Exclaim/Warner - septembre 2006 - le site officiel

 

Teknic Old Skool - Teknic Old Skool

Teknic Old Skool est la réunion en 2000 de trois musiciens issus de la scène Jazz/electro Parisienne (Sayag Jazz Machine et WISE ) qi décident de se réunir autour d’un DJ et un MC afin d’aller tâter de laLa Drum'n’Bass. Mais il serait réducteur de résumer cet album à un exercice de style tant les influences présentes ici vont plus loin que la simple Drum'n’Bass telle qu’on peut la concevoir au départ. Mêlant jazz, hip hop, soul, electro dans des arrangements suaves et délicieux, cet album devrait combler ceux qui regrettent encore l’époque bénie des label mythiques : source et Mo’wax. (3.5) Benoît Richard

www.teknicoldskool.comwww.suchproduction.com

 

Cagesan : I Love Machine (compilation)

Voici un disque et un concept bien étrange : une compilation toute dédiée à un oiseau (le Cagesan, oiseau de Tasmanie, pour lequel des musiciens venus de tous horizons ont composé chacun un morceau tout à la gloire de cet animal. Produit à partir du chant naturel de cet oiseau, les 15 titres proposés ont été réalisés par quelques noms (parmi lesquels on reconnaîtra David Fenech, O.lamm, le canadien Montag ou encore Davide Balula) issus de la scène pop ou électronica. A caractère expérimentale, cette compilation propose des compositions étonnantes, rivalisant d’originalité, d’humour et de fraîcheur, sans jamais tomber dans la cacophonie. Au total 15 comptines sonores placées sous le signe du chant d’oiseau et passées à la moulinette laptop dans un ensemble cohérent, bigarré et chatoyant, pour touts ceux qui veulent sortir des entiers battus de la musique électroniques. (3.5) Benoît Richard

www.beaubrun.net

 

Monta - The brillant Masses
Monta est le projet Tobias Kuhn, ex-membre du groupe Miles. Suite à un premier album remarqué outre-manche (Always Altamont), le garçon sort aujourd’hui un second lp dans lequel on découvre une pop mélancolique, assez classique dans sa forme comme dans les arrangements proposés. Enregistré entre l’Allemagne et l’Autriche, The brillant Masses séduit malgré tout par la finesse des mélodies et par la douceur qui se dégage de l’ensemble. Pas forcément un album très original mais qui à l’image du récent Tobias Froberg gagne à être connu pour la modestie et la qualité de son contenu.
(3.5) Benoît Richard
Klein/Nocturne - 2007

 

Doctor Flake - Paradis Dirtyficiels

Ceux qui, comme moi, regrettent vivement le changement de cap opéré par Dj Shadow ou encore la quasi-disparition d’un certain courant abstract hip-hop, qui nous régalait début 2000 (Dr Octagon, Dj Krush, DJ Cam…) avec des albums pétris de samples cinématographiques et de rythmes hip-hop, vont pouvoir se consoler avec ce second album du bon Doctor Flake. Paradis Dirtyficiels fait suite à Intervention Chirursicale paru en 2005 sur le label Zoo Records. Après deux titres en guise de mise en bouche ou de conditionnement, on découvre tout le savoir-faire de cet as du sampler qui arrange à la manière des plus grands les boucles pour donner vie à un album intense et sombre des plus réussis. A l’image de ses maîtres, il parvient à tisser des ambiances tendues grâce à des samples adéquats et des beats lourds dépassant rarement le 100bpm. (4.0) Benoît Richard

new deal recording/differ-ant – 2007  http://doctorflake.free.fr

 

Kraken Oxen - North Asylum

Kraken Oxen est le projet des anciens bassiste et guitariste du groupe Weeping Minds of Silence dans lequel on retrouve également des membres des formations Duet, H2oil, Ezeki3l ou Enki. Après Titan Deceit sorti au début de l'année 2005, ce collectif sort fin 2006 sur le label Alp/Runa un second album North Asylum sur lequel on retrouve seulement 4 musiciens issus du précédent lp. Assez immédiat dans son approche, ce second album laisse entrevoir au fil des écoute une certaine richesse avec des titres qui laissent le temps à l’auditeur de s’installer dans un l’univers rock assez complexe. Avec des arrangements soignés et ambitieux, le groupe démontre de belles possibilités et devrait pouvoir encore séduire les amateurs d’un folk/rock sombre… loin du tout venant habituel. (3.5) Benoît Richard

Alp/Runa – 2006 www.krakenoxen.com

 

Ask the dust - anestesia

La première chose qui percute à l’écoute du 11 titres de Ask the dust, c’est la double maîtrise des guitares et de la production sonore. Ils citent Joy Division, The Cure, Bowie, Bauhaus, Brian Eno, Smashing Pumpkins, NIN, Lou Reed and 77' Iggy parmi leurs influences. Corbacs modernes quoi… et c’est d’ailleurs à la bande originale de The Crow aux alentours de 1994 qu’on a envie d’aller référerr Ask the Dust, avec son subtil mélange de mélodies Pop/rock et de bon vieux métal qui débouche les conduits. Qu’on soit fan ou pas du genre, ces jeunes gens forcent pourtant le respect tant ils se connaissent et forcent sans hésitation le chemin qu’ils se tracent. En affinant encore un poil leur mélodies, tout en ne perdant pas ce côté « adulte » qui les préviennent de la chute dans le grand bain des groupes pour cours de collège, m’est avis que Billy Corgan a quelques cheveux à se faire… et tant pis s’il ne lui en reste plus des masses. (3.0) Denis Verloes

Autoproduit –l’espace myspaceLe site officiel

 

Tonio - 14

A peine le temps d’écouter 14 avec Anthony à la guitare et Renaud Paulik aux textes que le bonhomme semble s’être lancé de manière désormais plus décidée, en trio,  au sein de Mosta Siempre. Pas forcément sûr que ce soit une mauvaise idée à l’écoute de ce 14 en demi-teinte. L’érudition musicale de l’auteur des textes ne fait ici aucun doute, la capacité du guitariste non plus. Non. L’irritation, comme une croûte au genou qu’on soulèverait avant que la plaie soit tout à fait résorbée, vient de la manière de placer le chant. Hésitant constamment entre Miossec (d’ailleurs convoqué ici le temps d’une reprise) et le presque murmure biolayien… on a parfois envie que les chansons se terminent un peu plus vite. Dommage. On attend la suite. (2.5) Denis Verloes

Autoproduit - Le site officiel

 

Dam Fortune - eponyme

Ils sont Haut-normands. Leurs textes évoquent l’amour forcément, le début et les fins de relations. Ils chantent Queneau, Vian, et le Rouennais Robakowski. Et étonnement leur petit mélange de rock, de pop, de chanson et de ska convoque un peu comme un retour de la Mano Negra, mais qui auraient soudain décidé d’abandonner toute influence hispanisante. Le résultat est surprenant d’efficacité côté musique. Côté paroles, parce qu’on comprend le texte, on se plaint juste de l’abondance verbale qui nourrit ces mélodies. Par moment le juste équilibre entre musique et texte est tronqué par les mots qui abondent. Et font diverger l’oreille des mélodies solidement troussées. C’est le seul bémol qu’on se permet de faire à l’album globalement réussi, et à un groupe qu’on imagine en marche vers un vrai gros succès, après avoir « tuné » le dosage. (3.0) Denis Verloes

Autoproduit – Sortie 2006 – Site officielL’espace myspace

 

Chevo Lege - Butin/ poilu

Chevo lege c’est Thomas Fernier. Il s’est inventé sous de multiples identités avant de sortir ce double album. Il a aussi participé à des projets de bandes-son électroniques pour le théâtre et la danse. Il a  mis en place des installations sonores et des mises en son de lectures publiques. Il y a un peu de toute cette atmosphère de retrait et de soutien d’ambiance dans ce double album. Un double album ambient comme on aurait dit au siècle dernier, électro au début de ce siècle. Un style aujourd’hui déjà marqué d’une douce aura de nostalgie, que Chevo légé convoque avec une efficacité certaine, qui aurait sans doute gagné en efficacité en étant resserré. En s’efforçant à tailler dans la palette de couleurs sonores convoquées au dessin de ce double, on aurait sans doute tenu entre les mains une des galettes les plus efficaces d’un genre qui tend souvent à la redondance ces derniers temps. Le doublement entraîne une certaine lassitude et on se laisse aller à trouver de la redondance là où l’auteur verrait quant à lui une subtile évolution. Très bon, mais trop long. (3.0) Denis Verloes.

Autoproduit – L’espace myspacetomapig@free.fr

 

The Five o clock heroes - Bend to the breaks

 FOCH c’est un peu comme ces groupes de rock d’école qu’on croisait dans nos années lycée. Mais siiiii, celle avec le guitariste insupportable qui se chopait la jolie brune. Et dont objectivement on ne comprenait pas ce que toutes ces filles pouvaient bien trouver au groupe qu’on avait devant les yeux ou fixé sur les cassettes qui s’échangeaient dans la cour du bahut. Et que certains disaient que c’était parce qu’on était rien d’autre que des sales aigris si on en pensait pas du bien. FOCH c’est tout pareil, mais anglo-américain. Avec une grosse vingtaine d’années de plus. Le même rock pop gras plein de tics, de pose. Les mêmes morceaux sans âme mélange de britpop et de Guns n roses. Les mêmes travers, la même redondance, la même ineptie. Ou la vacuité dupliquée sur douze titres. Auditeur passe ton chemin, à moins de connaître le chanteur ou d’être très attiré par sa petite amie (0.0) Denis Verloes

Pias – sortie novembre 2006 – Le site officielSur youtubeSur Myspace

 

Kelis - Kelis Was here

 Ouaw la déception. On n’avait plus trop pris de nouvelles de Kelis depuis son recentrage rnb. Est-ce pour cette raison qu’on a l’impression de ne plus reconnaître la miss qui nous fit aimer le Rap via un premier album faisant le grand écart. Sur ce nouvel opus, Kelis s’entoure de Linda Perry (4 non blondes), Will.I.Am des Black Eyed Peas, son mari Nas, Raphael Saadiq, et l’étoile montante de la prod. Scott Storch. Du coup, ben suivez-moi bien… Kelis retourne au rap burné, mais avec son approche nouvelle façon RNB.  Et elle se plait à nous perdre en y mélangeant plein de styles différents : rhythm'n blues, ragga, rock ballot, house, salsa, opéra… Autant de styles où les producteurs rivalisent de « sonorisation » et de patte personnelle, envoyant pourtant l’ensemble taper dans l’univers de Michael Jackson circa 89. Un univers un poil bof bof, et une pléthore de styles. On est perdu tout au long de l’album, déçu au premier tiers et définitivment triste du résultat, à la fin. Dommage. Le nouveau départ de Kelis ne nous emballe pas le moins du monde. (2.0) Denis Verloes

Jive / Virgin / EMI – sortie 11/09/2006 – Le site officiel

 

The Urchins - Spikes

Découvert en solo sous le nom de Pierre puis en duo (Pierre & Marie), le prolifique et parisien Pierre Bessero revient cette fois en groupe pour nous proposer un premier album sous le nom de The Urchins en compagnie de 3 musiciens. C’est ainsi que l’on découvre un album de pop en tout point réussi, jamais avares de belles mélodies, d’arrangements soignés dans la grande tradition d’une certaine pop anglaise telle qu’on l’aime quand elle est signée Belle & Sebastien ou The Pale fountains. Au total 12 titres ensoleillés dont je ne peux que recommander vivement l’écoute. (4.0) Benoit Richard

French Toast – 2007  http://pierre.bessero.free.fr

 

Christina Rosenvinge - Continental 62

Chanteuse espagnole née de parents danois, amie des Sonic Youth, Christina Rosenvinge a l’art de brouiller les cartes surtout si l’on écoute ses albums tantôt tourné vers l’électro, tantôt vers la pop, tantôt vers le jazz... à moins que ce ne soit un mélange de tout ça. Avec ce dernier en date, Continental 62, elle nous balade entre l’Espagne et l’Amérique avec des titres chantés aussi bien en anglais qu’en espagnol et signe au final un album contrasté, agréable sans toutefois se révéler aussi passionnant que son frozen poll sorti il y a quelques années. (3.5) Benoit Richard

Smells like records/differ-ant - 2007

 

Get The People - s/t

Formation new-yorkaise composée du batteur Kevin Shea du guitariste Ben Simon et de la bassiste Kyle Forester. Get The People propose un premier album pop aux contours lo-fi et expérimentaux qui nous rappelle aussi bien Pavement, Sebadoh, Dinosaur Jr ou encore Sonic Youth. Chaotique, jamais prévisible, la musique de ce groupe respire la liberté, le grand air et sort véritablement des sentiers battus. Bref le genre d’ album foutraque mais totalement maîtrisé que l’on recommandera à ceux qui veulent mettre un peu d’originalité et de fantaisie dans leur i-pod. (3.5) Benoit Richard

Ruminance/Pias -  2007 www.myspace.com/getthepeople

 

Up, Bustle & Out - Mexican sessions

Sûr que si cet album devait avoir un goût il serait épicé, très épicé… tant les saveurs sud américaines ressortent à chaque instant de ce Mexican sessions, 8ème album des Up, Bustle & Out qui nous emmènent cette fois au pays des chapeaux larges et des cactus dans un mix groovy à souhait où il est question de culture musicale mexicaine du début à la fin. Soit 70 minutes de rythmes dub ou caribéen dans un mix qui évoque un plus trip q’une compilation. Bref, même si la tequila n’est pas votre truc, ce Mexican sessions pourrait bien vous enivrer plus que vous ne le croyez. (3.5) Benoit Richard

Collision/Nocturne - 2007

 

Pantha du Prince - This bliss

Rares sont les albums de techno qui parviennent encore à nous surprendre à nous scotcher. Pourtant il faut bien l’avouer cet premier album signé Hendrick Weber aka Pantha du Prince,  (également bassiste du groupe Stella) nous accroche véritablement les tympans en ce début d’année 2007 et pourrait bien voir ce garçon confirmée comme un des grands espoirs de la musique électronique de l’année en cours. Avec une musique deep et éthérée, un sens du rythme incontestable, mais surtout des constructions joliment aventureuses, il parvient à captiver son auditoire comme rarement. Bref, une bien belle surprise avec un album de techno feutrée, trop rare pour ne pas être apprécié à sa juste valeur. (4.5) Benoit Richard

Dial/Nocturne - 2007

 

V/a Trapez - Triple R, selection 5

Dans la catégorie compilation techno qui se respecte, les sélections du label Trapez sont désormais des références, et chaque nouveau volume qui vient compléter la collection est une preuve supplémentaire de la pertinence du travail mené par Riley Reinhold (aka Triple R) depuis le lancement de la série. Avec ce volume 5, le boss du label Traum nous entraîne dans un mix savamment dosé qui fait la part belle à une techno minimale et puissante à la fois. (3.5) Benoit Richard

Trapez/Nocturne – 2007

 

Mardi Gras. BB - The Exile Itch

On se souvient qu’à une époque (Alligator Soup en 1999), Mardi Gras. BB était une véritable attraction de foire, un groupe venu d’une autre planète qui, en plus de produire des disques qui ne ressemblaient à rien de connu, offrait des prestations scéniques assez ébouriffantes. Aujourd’hui sort le septième album du groupe allemand Mardi Gras. BB, The Exile Itch démontre que la foi et la patate sont toujours au rendez-vous et que même si la hype s’est quelque peu envolée, en revanche le groupe n’a rien perdu de sa superbe et balance toujours autant qu’à ses débuts. Teinté de blues, de rock et de soul, avec une voix qu The Exile Itch devrait ravir les inconditionnels du groupe d’autant plus que l’album est accompagné d’un DVD qui permet un peu mieux de se rendre compte du charisme de ce groupe décidément pas comme les autres. (3.5) Benoit Richard

Boxson/anticraft – 2007

www.mardigrasbb.com  www.myspace.com/mardigrasbb.

 

Stereo Total - party anticonformiste

Après 7 albums plus barrés les uns que les autres, le couple Françoise franco-allemand Cactus/Brezel Göring sort sa première compilation  sur le label Bungallow, l’occasion de se rendre comte de la grande créativité de ce duo et surtout de la diversité de leur répertoire. Nourri d’influences aussi variées qu’opposées, le groupe a toujours réussi un mélange peu évident entre la disco-pop synthétique du début des année 80, un punk pop débridé et des influences chanson française revendiquées. Cette compilation vient donc à point nommé pour faire le point sur ce groupe atypique et sympathique qui, mine de rien, a enfanté un bon petit paquet de tubes qui n’ont pas connu forcément le succès qu’ils méritaient. En tout cas, si vous n’avez jamais entendu parler de Stereo Total, Party anticonformiste est l’occasion rêve pour faire connaissance. (3.5) Benoit Richard

Bungallow/Nocturne – 2007

 

Sincabeza - Edit sur passage avant fin ou montée d'instrument

Deuxième album pour les Bordelais de Sincabeza qui proposent un rock instrumental de post-rock ou du math-rock… soit un rock complexe, aux rythmes sans cesse cassés et changeants, très compact qui laisse peu de place à la respiration. Com Ems souvent dans ce genre de musique, on retrouve des parties de batterie assez impressionnantes et des guitares omniprésentes. Au delà de ça, l’album n’apporte rien de plus à un genre assez codifié. (2.5) Benoit Richard

Distile records - 2007  www.myspace.com/sincabeza

 

Dälek - Abandoned Language

Bien à l’image de ses précédentes productions, le nouvel album de Dälek enfonce un peu plus le clou avec un hip hop lourd et sombre qui confère à ce groupe une forme d’aura et de respect assez rare dans le milieu du hip hop underground. Abandoned Language est donc un album à part pour un groupe à part, qui martèle sans répit ses beats épais et nous enivre avec ses boucles noisy qui donne à son hip hop un aspect expérimental qui le rapprocherait presque du ambient-dub indus de formation telles que Godflesh ou Scorn. Un album oppressant, saisissant, inquiétant qui ne pourrait pas trouver mieux sa place que sur le label de Mike Patton. (4.0) Benoit Richard

Ipecac Recordings - 2007 www.myspace.com/dalek  www.southern.net www.ipecac.com

 

Gui Boratto - Chromophobia

Après une poignée de maxis plutôt prometteurs, le brésilien Gui Boratto sort son premier et très attendu album sur le label kompakt, jamais avare de nouveautés surtout quand elle sont pertinentes. Ce qui est une fois encore le cas ici avec un album plutôt réussi sur lequel on découvre 13 titres placés sous le signe de la minimal, à la fois moderne (dans sa forme) et vintage (dans le son). Un premier album ouvert sur la pop, sensuel qui rappelle aussi bien Orbital que Trentemoeller et dont on devrait recauser dans les bilans de fin d’année. (4.0) Benoit Richard

Kompakt/Nocturne - 2007