musique

In Gowan Ring - Hazel steps through a weathered home 

Lune Music - 2002

 

 

 

    Nostalgiques ou passionnés de musiques à consonance moyen- âgeuses, unissez-vous car nous avons trouvé la bande son qui va vous faire aimer le folk. Elle nous vient d’Amérique et elle est signée par de tristes et mélancoliques troubadours : les mystérieux In Gowan Ring et leur folk ténébreux mais au combien splendide.

 

    Formé durant les années 90 et auteurs d’un premier album en 1994 Love Charms In Gowan Ring sort son quatrième album et montre, non pas au grand jour mais plutôt à la lueur d’une bougie, une forme de talent certain pour composer des chansons empreintes de spiritualité, de poésie avec, en arrière fond, une touche gothique qui rend le projet plutôt original et totalement réussi.

    Un peu à la manière des Kings of Convenience ou plus loin de Nick Drake voire de Simon & Gartfunkel, In Gowan Ring s’impose dès les premières mesures de l’album comme étant un groupe capable d’émouvoir uniquement par des mélodies épurées et superbes mais aussi par un chant aussi beau que triste ainsi que des arrangements minimalistes à souhait qui touchent le cœur comme l’esprit et confèrent aux huit titres de l’album un don à émouvoir au plus haut point.

 

    Utilisant des instruments traditionnels comme le piano, la guitare folk, le violon mais aussi la harpe et la flûte, les musiciens de In Gowan Ring parsèment leur musique de sonorités moyenâgeuses qui la rend véritablement atypique et lui donne une forme de lyrisme assez rare pour être signalé.

 

   Difficile donc d’extraire un titre plus qu’un autre tant l’ensemble parait compact et cohérent. Il n’y a pas un morceau de trop. Chaque chanson occupe son espace musical et mérite sa place dans l’album. Courtoises et lyriques, les complaintes de In Gowan Ring sont absolument bouleversantes et impressionnent, à la fois par leur aisance mais aussi par leur richesse harmonique. Véritable trésor de musique folk sacrée ce Hazel Steps Through A Weathered Home nous ferait presque oublier les poussiéreux et surestimés Polyphonic Sprees.

 

    Un disque d’une pureté incroyable à découvrir, à écouter et à réécouter encore pour le plaisir d’entendre des chansons célestes et évocatrices d’une époque où Adam de la Halle trustait tous les premières places des hit-parades.

 

Benoît