« La Jeune fille et les paysans » : Saisons et sentiments
Un grand classique de la littérature polonaise adapté en rotoscopie, un format qui mélange ici peinture et prises de vue réelles, permettant ainsi une exacerbation des enjeux romanesques.
Un grand classique de la littérature polonaise adapté en rotoscopie, un format qui mélange ici peinture et prises de vue réelles, permettant ainsi une exacerbation des enjeux romanesques.
Avec son premier long métrage, Inchallah un fils, le réalisateur Amjad Al Rasheed suit le parcours d’une veuve qui peut se voir dépossédée de ses biens par son beau-frère. Un film tendu qui ne sombre jamais dans le misérabilisme.
Derrière la chronique estivale, la réalisatrice espagnole Estibaliz Urresola Solaguren dresse le portrait délicat d’un enfant et d’une famille autour desquels tourne la question de la transidentité.
Andrew Haigh est parvenu à faire sien le roman de Taichi Yamada (Présences d’un été), et nous offre une histoire de deuil à (re)faire et de solitudes à défaire entremêlant harmonieusement romance gay (Andrew Scott et Paul Mescal, complètement sublimés par Haigh), fantastique sensoriel et mélo existentiel.
Özcan Alper décortique les haines et tabous d’une société turque engluée dans le rejet systématique de l’autre, de la différence, d’une volonté d’ouverture. Un portrait puissant et aride, sans espoir, d’une Turquie perdue dans ses idéaux uniquement oppressifs.
Avec cette nouvelle adaptation confuse et désincarnée du roman d’Henry James (La bête dans la jungle), Bertrand Bonello signe l’un des premiers et splendides ratés de l’année.
Le réalisateur allemand Kilian Riedhof retrace le destin de Stella Goldschlag, cette femme juive allemande qui a choisi de trahir les siens pour sauver sa peau. Un solide biopic avec une Paula Beer magistrale dans le rôle titre.
Pour son premier film de fiction, Stéphane Marchetti signe un thriller social abordant le thème des migrants clandestins. Un film porté par une Florence Loiret Caille épatante dans le rôle principal.
Joachim Lafosse ausculte la part d’ombre d’une famille que la duplicité et la honte ont lentement désunie. Mais à trop diluer le récit dans une volonté d’en dire (et d’en faire) le moins possible, le film finit par désintéresser et désamorcer toute déflagration émotionnelle.
Dans ce récit de deux adolescents pauvres quittant leur pays pour l’Europe, Matteo Garrone maintient un fragile équilibre entre odyssée cauchemardesque aux airs de conte initiatique et démonstration consensuelle à l’esthétique policée.