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                         Bailly
                        & Lapière - Agadamgorodok     
                        Dupuis
                        coll. Aire Libre - 2003
                          
                          
                         
                        
                         
                         
                        
                         
                            
                         
                           
                        L’histoire se passe en Sibérie, dans
                        une triste ville au nom étrange qui sonne comme un pays
                        merveilleux où vivraient des monstres gentils, sauf que
                        là les monstres sont loin d’être gentils. A Agadamgorodok
                        il y a Jules, un pauvre gars, un peu simple qui vie
                        de bric et de broc et qui rêve souvent à une vie plus
                        normale que la sienne. Et puis il y Spéracédès, un
                        personnage inquiétant et assez terrifiant qui est hanté
                        par des cauchemars. Spéracédès est un criminel, un
                        chef local de la maffia. 
                        
                         
                        Pourtant entre ces deux être si opposés, si éloignés
                        l’un de l’autre, resurgit un lien du passé, quelque
                        chose qui les a unis il y a bien longtemps, alors
                        qu’ils étaient enfants.
                        
                         
                         
                        
                         
                            Scénarisée par Denis Lapière
                        auteur du Bar du
                        vieux français en collaboration avec Stassen,
                        cette BD est confiée au trait épais de Pierre
                        Bailly. 
                        
                         
                        Avec des couleurs qui tendent vers le sombre et des
                        dialogues assez épurés qui semblent dire juste ce
                        qu’il faut, l’essentiel, les auteurs parviennent à
                        mettre en place une histoire solide en forme de polar
                        urbain dans laquelle les personnages principaux sont
                        perpétuellement aux prises avec leurs démons, avec
                        leurs rêves. 
                        
                         
                        Jules court après l’amour, quant à Spéracédès, lui
                        il essaie de se défaire de ses cauchemars qui ne
                        cessent de hanter sa mémoire.
                        
                         
                         
                        
                         
                            Teintée de mélancolie, de poésie sur
                        un fond noir et rempli de cruauté, Agadamgorodok, 
                        à défaut d’offrir un scénario percutant,
                        propose une histoire d’hommes poursuivis par leur passé
                        qui finira par les rattraper.
                        
                         
                        Dans cet univers glacial, plutôt bien restitué par le
                        trait sommaire de Lapière, on navigue en eaux
                        troubles sur les terres peu engageantes d’Agadamgorodok
                        sur lesquelles nos deux héros vont connaître un destin
                        pour le moins singulier et auquel ils ne s’attendaient sans doute pas.
                        
                         
                          
                        Benoît
                         
                          
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