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Usamaru Furuya - Le Cercle du suicide Casterman/sakka - 176p, 9.95€  [4.0]

    Au japon, Le 31 mai 2001, une cinquantaine de collégiennes et de lycéennes, main dans la main, se jettent en même temps et sans explication sous un train dans une gare. Seule Saya sort vivante de ce massacre. Kyôko, son amie de toujours, va chercher à comprendre ce qui a pu pousser Saya à se rapprocher d’un mystérieux club puis à se suicider.

    Adaptation libre du film Suicide club de Shion Sono, Le Cercle du suicide est un des plus troublants mangas que la collection Sakka ait pu nous offrir jusqu’à maintenant. Thème cher au cinéma (Memento mori) ou à la littérature, le mal-être des jeunes adolescentes japonaises connaît ici une nouvelle variante avec un manga sur le thème de la manipulation, de la dépendance et de l’influence des jeunes entre eux.

Dans une version entre thriller et fantastique, l’auteur nous présente une récit haletant, un peu comme s'il s'agissait d'un fait divers ayant réellement eu lieu. Avec chronologie à l’appui, il nous raconte comment certaines jeunes filles désemparées se fondent dans un groupe et subissent la domination d’une meneuse, telle que cela peut se produire dans une secte.

    Sans tirer aucun conclusion par rapport à ce type de phénomène, Usamaru Furuya donne dans Le Cercle du suicide une interprétation très noire d’une jeunesse japonaise tourmentée, où l’automutilation, la prostitution, l’avortement et autres formes de violences sont bien présentes.

Et si Le Cercle du suicide se révèle fascinant et finalement très prenant, ce n’est pas tant par l’aspect spectaculaire du scénario mais par l’état des lieux assez pessimiste dressé par un auteur que l’on avait découvert avec La musique de Marie (sakka – 2003).

Benoît Richard

Date de parution : septembre 2005

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