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                               Raphaël
                              Terrier - (a)mère    
                               1/2 
                              La
                              boîte à bulles - 96p - 2004 
                                
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                        Auto-ficition, récit
                        autobiographique, récit de l’enfance douloureuse…
                        aucun terme ne convient pour décrire réellement ce
                        qu’est (a)mère. Un récit graphique coup-de-poing
                        écrit par un homme pour raconter (expurger ?) la
                        douleur d’une enfance passée en partie avec une mère
                        alcoolique. Simple et poignant, cet album, malgré
                        l’aspect terriblement dur et triste qu’il renferme,
                        n’en est pas moins un album d’une très grande
                        qualité. 
                         
                        
                         
                         
                        
                           Jeune
                        auteur, âgé aujourd’hui de 22 ans, Raphaël
                        Terrier n’est qu’un enfant quand il se retrouve
                        confronté au douloureux problème de l’alcoolisme. Et
                        quand se problème vient toucher celle qu’il aime plus
                        que tout au monde, sa mère, alors tout semble s’écrouler
                        autour de lui.  
                        Pris
                        entre deux grands frères et un autre plus petit que
                        lui, Raphaël va connaître la pénible déchéance
                        d’une mère sous l’emprise de l’alcool et va
                        devoir subir toutes les formes de violences qui souvent
                        découlent de cet état de fait. 
                         
                        
                         
                           
                        Du point de vue du style, Raphaël Terrier nous
                        propose un dessin très sobre, en forme d’esquisse, ne
                        laissant apparaître la plupart de temps que des
                        silhouettes, des ombres. Sa narration est légère,
                        faite de phrases courtes, d’impressions, et de
                        descriptions de ses moments de calvaires. 
                        Surpris
                        au départ par ce format peu habituel, on plonge très
                        vite dans un livre dont on ne pourra ressortir qu’à
                        la dernière page. Sans effet de style, sans la moindre
                        lourdeur ni apitoiement sur son sort, l’auteur dresse
                        un description simple et distancié de ces années de désenchantement
                        qui laisseront sans doute en lui un empreinte indélébile
                        à tout jamais. 
                          
                        Benoît Richard             
                                          
                                          
                                
                        
                        
                        
                        
                         
                          
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