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                               Pierre
                              Maurel - Buck  
                              6
                              pieds sous terre - 72p, 11€ - 2005 
                              [3.5] 
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                        Buck : une marque de bière, en fil rouge tout au
                        long d’une bd ou s’entrecroisent trois personnages,
                        trois destins pour trois types un peu largués dont on
                        suit les errances sentimentales ou sociales dans trois
                        endroits différents. Un précédé classique qui met en
                        lumière ici le travail d’un auteur au trait simple
                        mais attachant. 
                         
                        
                         
                           
                        Buck c’est donc  l’histoire
                        de trois hommes. D’abord il y a Pierre, exilé transitoire à Paris, seul et qui attend, dans une ville
                        un peu trop grande pour lui, le retour de sa copine. Il
                        y a aussi Paco, un jeune des bidonvilles de Mexico, plus
                        ou moins condamné à 
                        la pauvreté, et qui tente de s’en sortir entre
                        un travail peu passionnant et les mauvais coups que lui
                        propose son cousin. Et puis enfin il y a Paul, un français
                        exilé à New-yorkais et qui tente de survivre dans un
                        état de clochardisation plus ou moins avancé. 
                        
                         
                        Sans
                        doute le personnage le plus réussi, le plus travaillé
                        et le plus attachant des trois, Paul a rendez-vous
                        chaque jour dans au fast-food tenu par un martiniquais
                        pour y manger un gros sandwich mais aussi pour garder le
                        seul lien humain qu’il a dans cette ville. On suit
                        ainsi ses questionnements et sa hantise de l’hiver à
                        travers son quotidien.
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Au centre de ses trois parcours, on retrouve
                        l’errance, une forme de solitude, et la question qui,
                        sans doute, obsède la plupart des êtres humains vivant
                        sur terre : comment mener à bien sa vie, comment gérer
                        dignement son existence. Si Buck ne donne pas de
                        réponse, elle permet néanmoins de s’interroger sur
                        le devenir de chacun, sur les choix des vie, sur les décisions
                        q’ils faut savoir pendre à un moment donné et qui
                        font que le destin prend telle ou telle tournure.
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Avec un trait relativement simple et sans fioriture et
                        assez classique, avec un coup de crayon sec et nerveux, Pierre
                        Maurel signe un quatrième album charmant, plein de
                        douce mélancolie qui nous tient attentif tout au long
                        des 64 pages qu’il dure. 
                        Le deuxième pour les éditions 6 pieds sous
                        terre, après Pinata en 2001.
                           
                        Benoît
                        Richard 
                          
                        Date
                        de parution :février 2005 
                          
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                        pieds sous terre 
                        quelques
                        planches 
                          
                          
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