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                               Bruno
                              Heitz - Chambre froide       
                              Le
                              seuil - 116p, 10€ - 2004 
                                
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                        Hubert n’est pas un personnage de BD ordinaire. Antihéros
                        parfait, Hubert est un bonhomme d’une cinquantaine
                        d’années, qui vivait avec son ronchon de frère avant
                        d’hériter d’un logement et d’une épicerie tenue
                        par une vieille femme autoritaire et acariâtre. 
                        Chaque
                        jeudi Hubert parcourt, avec sa camionnette, les routes départementales
                        avec pour mission de ravitailler la population
                        environnante. Au-delà de ce travail passionnant, notre
                        homme joue au détective privé et tente de venir à
                        bout les petites tracasseries que peuvent embarrassent
                        ses concitoyens du village de Morneville. 
                         
                        
                         
                           
                        Après avoir risqué maintes fois sa vie, et malgré la
                        méfiance des gens du coin pour son coté espiègle et
                        fouineur, Hubert continue ses activités parallèles et
                        tente de faire régner la justice dans sa campagne où
                        il se trame toujours d’étranges affaires. 
                        Cette
                        fois-ci c’est Célestin le boucher qui fait appel au père
                        tranquille. Ce dernier craint pour ses jours après
                        qu’il ait retrouvé dans sa chambre froide une tête
                        coupée. Pas impressionné pour deux sous, Hubert va
                        mener sa petite enquête, la tête dans un sac, bien calée
                        sur son épaule. 
                         
                        
                         
                           
                        Une fois de plus, et après 8 autres récits des
                        aventures de Hubert un privé à la cambrousse, Bruno
                        Heitz fait mouche avec une BD qui parvient, une fois
                        encore, à séduire par bien des aspects. Tout d’abord
                        par son humour (parfois décalé et à froid) omniprésent :
                        On songe pêle-mêle à Tati, aux Deschiens,
                        à Tardi ou encore à . Ensuite par l’aspect
                        descriptif des comportements en milieu rural et d’un
                        certain esprit pecnot que Bruno Heitz prend un
                        malin plaisir à dépeindre à travers ses planches.
                        Comme en témoigne le premier chapitre de Chambre
                        froide dans lequel l’auteur nous parle du rapport
                        à l’argent et au bien qu’entretiennent les gens de
                        la campagne. Criant de vérité, très drôle et
                        instructif. 
                         
                        
                         
                           
                        Situé dans les années 50/60, Hubert un privé à la
                        cambrousse se lit avec beaucoup de bonheur. Au-delà
                        du trait simple et faussement enfantin de Bruno Heitz,
                        on découvre à chaque tome de cette série un véritable
                        univers, presque hors du temps, où les personnages
                        deviennent petit à petit très familiers et très
                        attachants, malgré leurs très gros défauts. Un série
                        et un auteur à découvrir très vite. 
                           
                        Benoît
                        Richard
                        
                        
                         
                          
                        Plus+ 
                        entretien
                        avec Bruno Heitz 
                          
                          
                          
                          
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