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                               Igort
                              et Sampayo - Fats Waller t.2    
                                
                              Casterman/coll.
                              Un monde - 56p, 13.50€ - 2005 
                                
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                        On retrouve le duo Igort et Sampayo pour la
                        seconde partie de l’ histoire du compositeur noir
                        Fats Waller. Dans le contexte si particulier d'une
                        Europe en prise aux tourments du nazisme, on suit la fin
                        du parcours d'un Fats Waller toujours aussi dévoré par
                        son art. Un musicien et un homme singulier, à la fois
                        doué et passionné par sa musique et pour laquelle il
                        semble vivre totalement. 
                        
                         
                         
                            Dans la lignée du premier volet, où
                        l‘on découvrait un
                        Fats Waller seul face aux clichés et aux contingences
                        sociales de son époque, ce second tome nous le montre
                        toujours dans cette position assez ambiguë de musicien
                        noir reconnu et apprécié, pris entre passion
                        artistique et répression politique. Tout autour de cet
                        imposant bonhomme, on découvre quelques personnages, plus ou moins obscurs : un
                        peintre et un tailleur installés à paris, un nazi
                        anglais, deux jumeaux juifs de Vienne, et bien
                        d’autres qui nourrissent ce récit tranquille, mis en
                        image à travers des cases larges dans lesquelles
                        dominent le beige et le brun. 
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Sans doute un peu moins réussi que le premier, il reste
                        toutefois que ce second tome garde des qualités
                        picturales indéniables, avec notamment une mise en
                        couleur subtile, et l’impression d’y voir comme une
                        rencontre entre la peinture et de la BD. 
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        L’album se termine par la mort de
                        Fats Waller, à l’âge de 39 ans, seul et ivre dans le
                        compartiment d’un train à Kansas City le 15 décembre
                        1943. Le récit se termine par deux chiffres : 500
                        compositions , 360 morceaux enregistrés. Deux chiffres
                        qui a eux seul en disent plus long que n’importe
                        quelle biographie sur un artiste (de son vrai nom Thomas
                        Waller) très doué et hors norme qui n’a vécu
                        que pour la musique.
                           
                        Benoît
                        Richard 
                        
                        
                        
                         
                        Date
                        de parution : janvier 2005 
                          
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