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Gabriella Giandelli - Interiorae  Vertige Graphic/coll. Ignatz - 32p, 9€ - 2005 [3.5]

    Un simple regard sur la couverture de cette jolie BD suffit à comprendre que l’auteur nous convie à une visite d'appartements. Une invitation à découvrir des lieux de vie ordinaire, des intérieurs qui bien souvent dépassent la représentation purement matérielle et dans lesquels on découvre des univers intimes pas toujours très gais.

    Par l’intermédiaire d’un petit lapin blanc, sorte de fantôme qui passe à travers les murs, qui peut voler que seuls les lecteurs voient, nous passons d’appartement en appartement et visitions de manière fugace des familles, des êtres seuls et ordinaires que l'italienne Gabriella Giandelli dessine avec une certaine tendresse et mélancolie.

    Oeuvre foncièrement poétique et liée à l’imaginaire, Interiorae se regarde d’abord avant de se lire, notamment par le trait très doux de Gabriella Giandelli. Au crayon, dans des tons sépia, elle dessine des personnages aux visages ronds et aux expression figées qui renverraient presque à la peinture classique.

    Déjà connue en France pour de précédentes parutions au Seuil (Silent Blanket et Vies Blanches) Gabriella Giandelli est également dessinatrice de presse pour des journaux aussi prestigieux que Le monde, Il manifesto ou Courrier international. En Italie elle a publié également plusieurs livres pour l'enfance. Ce qui n’est d'ailleurs pas si étonnant que ça tant son dessin révèle quelque chose de profondément naïf.

    Avec cet album aux qualités graphiques indéniables, elle nous offre un récit linéaire, étrange et très beau sur les relations humaines  et les notamment les rapports familiaux.

Benoît Richard

Date de parution : mars 2005

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