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                         Voici
                        l’histoire peu commune d’un tueur à gages très
                        professionnel et sans états d’âme qui a tendance à
                        délaisser sa compagne au profit de son boulot. Mais
                        voilà qu’un jour il reçoit une commande assez peu
                        habituelle : celle d’aller aller tuer Adolf
                        Hitler !!! Grâce à une machine à remonter le temps
                        gentiment mise à disposition par son client, notre
                        tueur va pouvoir accomplir son forfait... sauf que les
                        choses ne vont passe se dérouler vraiment comme prévu…
                        et c’est Hitler lui-même qui va utiliser la machine
                        pour faire le voyage inverse, se retrouvant ainsi à
                        l’époque d’où venait son assassin. Aïe ! 
                         
                        
                         
                        Jason
                        c’est un peu le Aki Kaurismaki de la bande
                        dessinée. Sauf que lui est norvégien mais pas
                        finlandais. Et pourtant… 
                        même humour décalé à froid et distancié, mêmes
                        personnages aux visages peu expressifs, même façon de
                        proposer des situations absurdes avec peu d’émotion
                        et une mise en scène des plus simples qui soient...
                        mais comme chez Kaurismaki c'est vachement bien ! 
                         
                        
                         
                        Ici
                        et comme souvent chez Jason, ce sont les
                        sentiments qui sont au cœur du récit, et même si tout
                        semble indiquer qu’il est avant tout question de tuer
                        le plus grand assassin de tous les temps.  
                          
                        Avec
                        des personnages qui ne rient jamais et dont les yeux
                        restent invariablement blancs, Jason parvient à
                        créer une ambiance de mélancolie où il est question
                        de séparation, voire éventuellement de retrouvailles
                        entre un homme et une femme.
                        
                         
                        Finalement,
                        assez touchant, l’album nous entraîne dans un univers
                        graphique très accessible (une belle ligne claire et
                        des couleurs superbes) mais aussi dans un scénario très
                        habile, où les destins s‘entrecroisent
                        harmonieusement et dont on ressort enchanté.
                         
                         
                        Benoît
                        Richard
                         
                         
                         
                        Date
                        de parution : novembre 2006
                         
                          
                        Plus+ 
                        www.editions-carabas.com
                         
                          
                          
                          
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