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                         Jacques
                        Ferrandez - La guerre
                        fantôme     
                          
                        Casterman
                        - 2002 
                          
                          
                          
                          
                           
                        Entamée
                        en 1987, la série Carnets d’Orient de Jacques
                        Ferrandez raconte l’histoire de l’Algérie
                        coloniale sous une forme romanesque dans laquelle se
                        croisent différents personnages, depuis les derniers
                        temps de la conquête jusqu’à la proclamation de
                        l’indépendance en 1962. 
                        
                         
                        Dans
                        ce tome 6 intitulé la guerre fantôme, l'action, se
                        situe en Algérie, en novembre 1954, au cours des premières
                        semaines de l'insurrection. On y suit en parallèle, les
                        destinées des différents personnages : Sauveur et
                        Marianne, de jeunes français qui demeurent à Alger.
                        Samia, étudiante en médecine et son cousin Ali, également
                        étudiant. Octave, proche parent de Marianne, gradé récemment
                        rentré de Dien Bien Phû pour venir grossir les rangs
                        de l'armée française en Algérie. Mourad enfin, qui
                        prendra le maquis pour le FLN montant. Le récit
                        s'articule cependant autour du jeune berger Saïd 
                        qui détient les fameux croquis du peintre Joseph
                        Constant, miraculeusement sauvée d’un accident de
                        voiture, et qui servent de fil rouge entre les différents
                        tom de cette saga historique.
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Jacques Ferrandez dont Le talent d’est plus à
                        prouver livre une œuvre sérieuse et bien documentée
                        dans laquelle il nous plonge dans l’histoire d’une
                        Algérie tourmentée. 
                        Né
                        en Algérie même s’il a été élevé dans le sud de
                        la France, Ferrandez nous fait comprendre, à
                        travers un récit limpide et explicite, la dure réalité
                        algérienne de l’époque et nous fait mieux comprendre
                        la politique de ces années sombres avec des personnages
                        forts, aux idées et aux engagements tranchés, qui
                        donnent à cette Bd une dimension supplémentaire.
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Sans prendre parti, sans porter le moindre jugement, il
                        nous montre simplement la dure réalité de la guerre
                        civile, avec les différentes forces en présence :
                        d’un côté les
                        combattants algériens qui massacrant font pression sur
                        la population civile, et de l’autre, les soldats français
                        torturant ceux qui tombaient entre leurs mains. 
                        
                         
                        Victime
                        d’un système colonial qui l'a transformé en enfer,
                        « l'Algérie aurait dû être le plus beau pays du
                        monde », dit l'un de personnages du livre.
                        
                         
                          
                           
                        Oeuvre
                        complexe pour une histoire complexe La guerre fantôme
                        vie, malheureusement, aujourd’hui encore, des
                        soubresauts de cette époque et connaît de nouveaux
                        tourments avec les massacres que l’ont sait perpétrés
                        ces dernières années. 
                        
                         
                         
                        
                         
                        Benoît
                        
                         
                         
                          
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