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Léo Malet & Moynot - La nuit de Saint-Germain-des-Prés     Casterman - 72p, 14.75€ - 2005

    Nouvelle adaptation d’un polar du romancier Léo Malet, La nuit de Saint-Germain des près voit Tardi laisser la main à Moynot pour une nouvelle aventure du célèbre Nestor Burma que l’on retrouve ici dans le Paris des années 50 du coté du 6^ème arrondissement où intellectuels, Jazz et drogue faisaient assez bon ménage dans les caveau à la mode.

    On retrouve donc avec grand plaisir notre privé parigot pour une cinquième adaptation, un peu différente des autres, puisque, Moynot reprend le flambeau (Tardi étant suffisamment occupé sur l’adaptation du Cri du peuple de Vautrin). Mais qu’on se rassure, l’esprit, l’ambiance et les personnages créés par Tardi sont toujours bien présents ici. Si le trait reste donc très proche de celui de Tardi, on note, malgré tout, quelques changements dans le découpage mais aussi dans l’utilisation de la couleur, (à regret ou pas), mais qui donne incontestablement un coté moins noir au récit.

    Une fois encore, Burma se retrouve mêlé à une sale affaire dans laquelle il doit faire la lumière autour d’un vol de bijoux et de quelques cadavres tués par balles. Fidèle au Paris de Tardi, Moynot s’en sort plutôt bien en restituant un Saint-Germain tout à fait honorable et dans lequel on, découvre un peu tout ce qui faisait la particularité de ce milieu à l’époque.

    Si le style ne diffère pas trop des précédents, (on retrouve la plupart des bons ingrédients qui ont fait le succès des autres adaptations), on remarquera quand même que les personnages sont moins marqués que d’habitude, moins terrifiants et peut-être moins réussis aussi. L’aspect naturaliste que Tardi avait su développé par le passé se retrouve donc assez peu ici. Mais au final, on referme un album qui n’aura pas trop à rougir à coté de brouillard au pont de Tolbiac ou 120, rue de la gare.

Benoît Richard

Date de parution : janvier 2005

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Une planche de l'album

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