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                         Voilà
                        encore un livre qui risque de ravir les trentenaires
                        d’aujourd’hui. Un livre dans lequel l’auteur
                        espagnol Fermin Solis nous refait magnifiquement
                        le coup de la madeleine de Proust à grand coup
                        de souvenirs d’enfance dans lesquels se côtoient à
                        peu prêt tout ce que constitue les années de la petite
                        adolescence, quand on est un garçon issu d’un milieu
                        moyen. Et cette fois encore c’est un vrai régal. 
                         
                        
                         
                        Si
                        le titre constitue déjà une belle accroche, la suite
                        est à la hauteur de notre espérance : celle de
                        pouvoir découvrir un récit simple et précis à la
                        fois. Un récit où se mêlent douceur, humour, délicatesse
                        et mélancolie et qui nous parle de ce qu’a pu être
                        la vie d’un petit garçon dans les années 70 en
                        Espagne. 
                        Très
                        vite on se rend compte que l’aspect social ou
                        politique est laissé de coté, et que l’histoire se
                        met tout de suite à hauteur d’enfant, et qu’elle
                        pourrait aussi bien se dérouler en France ou en
                        Belgique. 
                        On
                        découvre donc le petit Martin Mostaza (sorte de double
                        enfant de Fermin Solis), un gamin d’une dizaine
                        d’années que l’on suit dans les moments forts de sa
                        vie de petit garçon. 
                         
                        
                         
                        Du
                        vélo au garde-boue qui frotte contre la roue pour faire
                        du bruit, aux jeux entre copains de quartier, en passant
                        par le premier magnétoscope V2000 qui ne peut lire que
                        des cassettes adaptés à l’appareil, Fermin Solis
                        nous décrit avec minutie et beaucoup de tendresse ce
                        qu’à pu être son enfance, les relations avec sa
                        famille et les copains principalement. On y retrouve également,
                        dans la dernière partie, toute la férocité des vieux
                        professeurs de collège, ou comment une certaine forme
                        de tyrannie pouvait être exercée sur les jeunes, et la
                        manière dont ces derniers pouvaient se moquer d’eux. 
                         
                        
                         
                        A
                        la manière du Petit Nicolas de Sempé,
                        plus qu’un simple récit de l’enfance, L’année
                        où il a neigé est un livre émouvant, plein de poésie,
                        de tendresse, fait de petites choses infimes, comme le
                        passage qui raconte ce fameux jour où la neige a tout
                        recouvert, qui font de ce genre d’histoire un vrai
                        moment de bonheur pour lecteur. 
                        L’année
                        où il a neigé
                        est le quatrième ouvrage publié en Français, après
                        (je ne t’aime pas mais…, Les jours les plus longs
                        et Des baleines et des puces) 
                        pour un auteur que l’on découvre à chaque
                        fois sous une nouvelle facette et dont on a hâte de
                        retrouver très vite.
                         
                         
                        Benoît
                        Richard
                         
                         
                         
                        Date
                        de parution : mai 2006 
                          
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                        Le
                        site des éditions 6 pieds sous terre 
                        Fermín Solís - Des baleines et des puces 
                          
                         
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