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                               Sevais
                              - Le tempérament de Marilou  t.
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                              Dupuis/coll.
                              repérages - 2003 
                                
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                            Près de vingt ans
                        que Jean-Claude Servais nous raconte sa mémoire
                        des arbres, près de vingt ans qu’il nous régale avec
                        son dessin réaliste, ses planches dominées par le vert
                        et le brun, deux couleurs qui symbolisent bien la nature
                        qu’il aime tant. 
                        
                         
                        C’est en 1994 qu’il entreprend le début de cette
                        collection thématique (La mémoire des arbres)
                        avec un premier volet intitulé La hache et le fusil
                        (en deux tomes). Suivront trois autres épisodes (en
                        deux tomes aussi) jusqu’à ce dernier
                        Le tempérament de Marilou qui,
                        une nouvelle fois, prend sa source dans la forêt, entre
                        campagnes, villages et mystères en tout genre.
                        
                         
                         
                        
                         
                            Cette Marilou est
                        une fille de la route, une vagabonde qui un jour frappe
                        à la porte du café restaurant de Godfroid dont l’établissement
                        le fond de l’oubli se situe au cœur de la forêt
                        et a pour particularité de voir la frontière
                        franco-belge passer en son milieu. Là, Marilou va conquérir
                        le cœur de son homme pour s’installer avec lui dans
                        une quiétude toute relative puisque quelques temps après
                        surviendra un terrible drame. L’amant de la belle est
                        retrouvé mort la tête fracassée contre une pierre.
                        Aussitôt les soupçons se portent sur le mari qui finit
                        par être arrêté quelques temps après. Marilou se
                        retrouve alors seule au restaurant.
                        
                         
                         
                        
                         
                            Comme souvent dans
                        les histoires de Servais, les filles ne sont pas
                        farouches et sont plutôt délicieuses. Et cette dernière
                        ne fait pas exception à la règle. Femme de tempérament,
                        manipulatrice et renfermant bien des mystères au fond
                        de son âme, Marilou semble mener son monde rien que par
                        la grâce de son sourire enjôleur. 
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Dessinateur réaliste au trait plaisant, attaché à la
                        tradition du fait divers, Jean-Claude Servais
                        nous conte une fois encore ses histoires faites de
                        drames humains dans lesquels se déroulent des choses étranges
                        dans une époque bien précise. Grand professionnel du
                        dessin, il excelle tant par son sens de la narration que
                        par les personnages qu’il dépeint du bout de son
                        crayon si fin.
                        
                         
                         
                        
                         
                           
                        Bien dans la lignée des précédents volumes de la série,
                        Le tempérament de Marilou
                        livre sans peine son lot de mystère, de sexe et de tragédie
                        sur fond d’atmosphère campagnarde. Sans 
                        être le meilleur de la collection, ce numéro 11
                        reste néanmoins honorable et se lit avec un certain
                        plaisir. Evidemment, à la fin de cette première
                        partie, le suspense reste entier et il faudra donc, aux
                        admirateurs de Servais, attendre patiemment,
                        comme d’accoutumée, le second épisode, pour connaître
                        le dénouement de cette sombre affaire. Rendez-vous en
                        2004. 
                          
                        Benoît 
                          
                          
                        
                        
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