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                               Maïtena
                              - Les déjantées t.3  
                              Métailié
                              - 2003 
                                
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                            Maïtena a 41 ans, elle est la plus célèbre illustratrice
                        et humoriste d'Argentine grâce aux dessins qu'elle
                        publie tous les jours dans le quotidien La Nacion
                        mais aussi dans la plupart des journaux d’Amérique
                        latine.
                        
                         
                        Puisant son inspiration dans
                        l’attitude de ses contemporains en étudiant leurs
                        conversations et leur façon de vivre, elle croque son
                        monde dans des séries d’albums intitulés Les déjantées.
                        Après 2 tomes parus les années passées, voici que
                        sort le troisième volume dans lequel on retrouve, une
                        fois encore, le regard décalé de cette Brétécher
                        argentine sur ses semblables.
                        
                         
                         
                        
                         
                            Malgré un
                        sens de l'observation indéniable et une forme
                        d’ironie qui plaira sans aucun doute aux amateurs de strips
                        que l’on peut lire dans les magazines féminins, il
                        m’est difficile de cacher le peu d’enthousiasme que
                        suscite en moi ce genre de BD, et celle-ci en
                        particulier. 
                        
                         
                         
                        
                         
                            La satire socio-féministe
                        qui a connu son heure de gloire n France avec Les
                        frustrées de Brétécher connaît ici une déclinaison
                        latine qui, a vrai dire, n’apporte rien de neuf au vu
                        de tout ce qu’on a pu lire jusqu’alors dans le
                        genre. Difficile de trouver quelque chose de réellement
                        amusant et de réussi dans cet étalage d’humour
                        lourdingue et archi-convenu. Exemple : un enfant
                        montre quelque chose à sa mère au bord de l’eau sur
                        une plage : regarde maman une méduse. Réponse
                        embarrassée de la mère : non, je crois que
                        c’est une prothèse en silicone ! et
                        des comme ça il y en a des tonnes !
                        
                         
                         
                        
                         
                            Le cul, les
                        hommes, les femmes, le jeunisme, la vielleuses et les
                        questions qui les entourent : tous ces thèmes sont
                        développés dans cette Bd, sans la moindre finesse avec
                        une forme d'esprit quelque peu vieillot. Alors bien sûr
                        me direz-vous, Maïtena connaît un succès énorme
                        dans les pays latins. c’est un fait, mais sans doute
                        aussi auprès d’un public « plus facile »
                        et culturellement différent du notre, un public qui
                        n’a peut-être pas la chance de connaître Monsieur
                        Jean ou Lapinot. 
                        
                         
                         
                        
                         
                            Vous
                        comprendrez donc qu’il fut douloureux pour moi
                        d’accompagner ces déjantées jusqu’au bout
                        de ce volume 3 et ce n’est pas sans un ouf de
                        soulagement que j’ai refermé cet album décidément
                        trop éloigné de tout ce que j’aime dans la bande
                        dessinée actuelle. 
                        
                         
                          
                        Benoît
                        
                         
                         
                        
                         
                        
                         
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