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                         Revoilà
                        Nestor Burma créé en bandes dessinées sous le trait
                        de Tardi auquel désormais il faut adjoindre le
                        nom de Moynot qui depuis La nuit de
                        Saint-Germain-des-Prés a repris le crayon laissé
                        vacant par Tardi pour adapter les célèbres
                        romans policiers de Léo Malet. 
                        
                        Pour
                        cette sixième aventure en bande dessinée, Burma nous
                        plonge cette fois dans le premier arrondissement de
                        Paris pour une histoire ou il va être question de
                        collectionneurs, de tableau volés et femmes fatales. 
                         
                        
                         
                        Janvier
                        1954, dans le ventre de Paris, rue de Rivoli. Cette
                        nuit-là, Nestor Burma est sur les traces de l'un de ses
                        vieux clients : un certain Lheureux, de Limoges, venu à
                        Paris pour une bonne java dans les quartiers chauds,
                        comme il le fait très régulièrement –ce que sa
                        femme, Emilie, n'apprécie bien sûr que très modérément.
                        Mais ce qui s'annonce comme une enquête de routine va
                        bientôt s'avérer plus préoccupant : il y a du cadavre
                        dans l'air... 
                         
                        
                         
                        Ce
                        serait mentir de dire que ce nouveau Nestor Burma est
                        une totale réussite. Même si l’ambiance "à la Léo
                        Malet" est toujours présente, si ce Paris de
                        l’après-guerre a toujours quelchose de fascinant, la
                        magie n’opère plus comme sur les premiers (Brouillard
                        au pont de Tolbiac, 120 rue de la gare…)
                        sans doute à cause de l’usure suscité par l’aspect
                        routinier des enquêtes de Burma qui, il faut bien le
                        dire, ont furieusement tendance à toutes se
                        ressembler. 
                         Rien
                        de bien grave à tout ça quand le scénario tient la
                        route et que les personnages sont truculents, mais quand
                        le tout souffre d’un manque cruel d’originalité,
                        alors on s’ennuie un peu. Ajoutez à cela le dessin de
                        Moynot, définitivement moins noir que celui de Tardi
                        et vous comprendrez que l’on attend plus vraiment
                        grand choses de ces adaptations pourtant désormais
                        classiques. 
                          
                        Benoît
                        Richard
                         
                         
                         
                        Date
                        de parution : 26/04/2007 
                          
                          
                          
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