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                               Etienne
                              Davodeau - Les mauvaises gens 
                              Delcourt/encrages
                              - 176p, 13.95€  
                              [5.0] 
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                        En faisant un retour sur les terres de son enfance, Etienne
                        Davodeau nous fait faire un bond dans le passé pour
                        nous raconter, à sa manière, à travers divers témoignage
                        qu’il met en scène ici, ce que fut le son enfance
                        dans sa région d’origine : Les Mauges, du côté
                        d’Angers. 
                        Il
                        raconte comment l’église et l’usine, longtemps les
                        deux piliers incontournable de la vie au en ce milieu du
                        XXème siècle, ont psé sur la société et ont l’ont
                        fait évoluer jusqu’au 10 mai 1981 (date de l’élection
                        de François Mitterrand), là où se termine l’album. 
                          
                           
                        Tout au long des 176 pages
                        que dure ce poignant récit, Davodeau dessine et
                        fait parler ses parents, avec beaucoup de pudeurs et de
                        respect. On y découvre des gens humbles qui ont été
                        au cœur des luttes sociales et politiques dans les années
                        60 et 70. On y apprend la difficulté de vie à
                        l’usine et la toute puissance des patrons, les luttes
                        syndicales, alors très dures à l’époque, les
                        jeunesses catholiques ouvrières, le militantisme auquel
                        étaient  très
                        attachés les parents et proches de l’auteur. 
                        Avec
                        un regard posé, lucide et partisan, Davodeau
                        nous montre comment fut vécu ce siècle ici aux Mauges,
                        un peu de la même manière qu’il fut vécu partout en
                        France, avec les grands tourments politiques que furent
                        la Guerre d’Algérie ou mai 68. 
                          
                           
                        Davodeau met donc en scène les témoignages mais
                        aussi tout ce qui d’habitude reste en off. D’abord
                        lui, en tant qu’enfant puis témoin, mais aussi et
                        surtout les difficultés rencontrées pour faire
                        accepter le projets à ses parents et les démarches
                        effectuées pour retrouver certaines personnes. 
                        Au
                        final, Les mauvaises gens se révèle comme un
                        bel hommage et un témoignage d’amour parental, mais
                        aussi, un portrait à froid d’une époque belle et
                        bien révolue.
                           
                        Benoît
                        Richard 
                          
                        Date
                        de parution : 24/08/2005 
                          
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