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Naoki
Urasawa -
Monster t.1 à
14
Kana
- 2001/2004
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Comment résumer en
quelques phrases une série s’étalant sur 18 volumes ?
Rentrer dans les détails de cette histoire aux
multiples rebondissements, retournements de situation,
(ré)apparitions et disparitions de personnages ne
pourrait jouer que sur votre frustration. Laissez-nous,
au mieux, vous communiquer notre admiration pour ce
polar fantastique et vous inciter à le découvrir dans
toute sa complexité.
Dans un premier temps,
restons pratique : 14 tomes sont sortis à
l’heure actuelle. La série est terminée au Japon mais
il nous faudra encore patienter quelques mois avant de
connaître le fin mot de l’enquête. Urusawa
est l’héritier reconnu de Tezuka dont, paraît-il,
il devrait reprendre à son compte une série. Il est également
l’auteur de la fameuse saga 20th Century Boys,
sortie, partiellement également, chez Generation
Comics.
Le Dr Tenma est un
brillant chirurgien promis à la plus belle des carrières.
Sa vie bascule le jour où il choisit de sauver un petit
garçon ayant reçu une balle dans la tête plutôt que
l’un des connétables de la ville allemande où il
professe. Le
Dr Tenma apprend vite que son attitude irréprochable
a eu une terrible conséquence : Johann, le
petit garçon qu’il a soigné, a grandi et est devenu
un meurtrier diabolique, Monster. L’histoire
tourne assez rapidement au road-bédé policier. Villes,
indices, personnages étranges se succèdent et
nourrissent le récit, entraînant le lecteur dans les méandres
d’un vaste complot qui trouve ses racines dans l’Allemagne
nazie. Mais n’en disons rien de plus…
Urasawa
maîtrise à la perfection l'art de la narration. Son découpage
est imparable, son dessin très efficace. Comme Tezuka
dans L’histoire des 3 Adolf ou encore Otomo
Katsuhiro et son Akira, l’histoire nous
fait revivre certains moments sombres que le Japon et
l’Allemagne pourraient avoir en commun. L’auteur
nous laisse baigner dans une ambiance totalement
fantastique, avant de nous faire reprendre pied, de nous
ancrer pas à pas et indices après indices dans un
monde que l’on pourrait reconnaître. L’élément
« fantastique » est exploité pour provoquer
une perturbation, pour chambouler une situation de départ
relativement classique. L’auteur intervient ensuite
pour « désenchanter » l’univers qu’il
venait de construire… et le rendre ainsi encore plus
inquiétant !
Un divertissement haletant et
intelligent !
François-Xavier
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