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                         Voici
                        sans doute le récit le plus réjouissant et le plus
                        surprenant que l’on a pu lire ces derniers temps. Paru
                        dans la nouvelle collection Bayou de chez
                        Gallimard, Orage et Désespoir met en scène deux
                        jeunes sœurs, l’une brune aux cheveux courts, genre
                        garçonne, et l’autre rousse à la chevelure ample et
                        aux yeux bleus. En vacances au bord de la mer, (la côte
                        bretonne sans doute), en compagnie d’un père plut
                        acariâtre, elles retrouvent leurs amis, Pierre et Martin,
                        deux garçons sympathiques, pour un été que tout
                        semble annoncer comme tranquille. Mais voilà, une
                        curieuse rencontre sur la palge puis la découverte de
                        la légende de "l’île aux mortes" vont
                        quelque peu perturber ce séjour. 
                         
                        
                         
                        Issue
                        de l’illustration jeunesse, mais également auteur de
                        deux livres aux Requins marteaux (Laurence
                        & bizou), Lucie Durbiano se démarque
                        d’emblée par un dessin aux contours naïfs, mais qui
                        révèle au fil de la lecture une grande subtilité et
                        une vraie poésie. Avec un trait fin et des couleurs
                        vives qui collent parfaitement à ce récit estival et léger,
                        Orage et Désespoir séduit très vite et plonge
                        le lecteur dans une histoire passionnante, quelques part
                        entre Le club des cinq de Enid Blyton, Tintin
                        L’île noire (dont quelques pages font joliment et
                        directement référence) et le cinéma de Jacques
                        Rozier ou Eric Rohmer. 
                         
                        
                         
                        Malgré
                        toutes ces références, cette histoire, assez atypique
                        qui fait finalement plus penser aux grand récits
                        feuilletonesques (Gaston Leroux, Maurice
                        Leblanc…) du début du XXème siècle qu’à la
                        bande dessinée actuelle, se lit avec beaucoup de
                        plaisir et nous ramène quelques années en arrière à
                        l’époque ou l’on dévorait tous les titres de la
                        bibliothèque rose puis verte. 
                           
                        Avec
                        ce récit d’aventure romanesque, comme il se doit,
                        plein de mystère, de sentiments, de fraîcheur, de
                        malice, de douceur, d’humour, Lucie Durbiano réussit
                        le pari de faire un livre à la fois destiné aux
                        enfants et aux adultes, sans pourtant jamais léser
                        l’un ou l’autre. Une bien belle réussite à saluer
                        à sa juste valeur. 
                          
                        Benoît
                        Richard
                         
                         
                         
                        Date
                        de parution : mars 2006 
                          
                        Plus+ 
                        la
                        collection bayou 
                         
                          
                          
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