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Davide Toffolo - le roi blanc Casterman/écritures - 152p, 12.75€  [4.0]

    Depuis très longtemps Davide Toffolo l’auteur de Pasolini une rencontre, voue une certaine fascination pour le grand gorille blanc du zoo de Barcelone. Apprenant que ce dernier souffre d’un cancer de la peau et que sa fin est proche, il décide de se rendre à Barcelone, afin de revoir une dernière fois ce gorille pas comme les autres, avec lequel il se sent beaucoup d’affinités. Au cours de son voyage en bateau il rencontre une jeune femme qui décide de l’accompagner dans son voyage.

    Après un premier chapitre dans lequel Davide Toffolo nous fait ramène du côté de  l’Afrique noire, berceau du grande gorille, on suit le parcourt de l’auteur qui part retrouver une dernière fois le singe albinos dans un récit très doux, très beau qui privilégie les esquisses avec notamment un trait de crayon très souple qui met en valeur les courbes des corps des hommes et des singes représentés.

    Tout au long de l’album, Toffolo met en place une narration très libre, qui alterne passé et présent dans une mise an page sans s’adapte au récit. Au fil des pages, on se rend compte que l’auteur semble jouer avec la notion de temps, il étire son récit au maximum, comme s’il voulait faire durer cette dernière retrouvaille le plus longtemps possible. En mélangeant ses souvenirs, sa rencontre avec la jeune femme, l’histoire du grand singe et quelques souvenirs personnels, il nous promène littéralement dans ses pensées, nous faisant vivre au plus près ses impressions, ses ressentis.

    Ainsi, de cette histoire d’une dernière rencontre, ressort une grande mélancolie, une profonde tristesse, et en même temps la joie de lire un qui sort de l’ordinaire, qui joue sans cesse avec le codes classiques de bande dessinées pour mieux les contourner.

Benoît Richard

Date de parution : août 2005

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