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Dumontheuil
- Le roi cassé
Casterman/un
monde - 94p, 15.75€
[3.5]
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La guerre 14-18 va se terminer dans deux heures,
l’armistice va être signée, et Simon
Virjusse va pouvoir rentrer chez lui sans trop de
dommage. Pourtant, malgré sa volonté à se tenir
peinard planqué dans une ruine en attendant la fin du
conflit, il va devenir, bien malgré lui, le dernier
poilu à mourir dans la guerre des tranchées.
Mais
de manière très étrange, juste après sa mort, il
revient à lui et se retrouve face à Monsieur
Lespinasse.
Celui qu’il croit être son voisin n’en en fait que
la mort qui vient à lui ! Et celle–ci lui
propose un marché : revenir en arrière, neuf mois
avant, afin
de modifier le cours de l'Histoire...
Dans
un style que l’on imagine à la croisée des chemins
entre Tardi (celui d’Adèle blanc sec)
et Joan Sfar, Nicolas Dumontheuil tisse un
scénario alambiqué et très riche (malgré quelques
longueurs ici ou là) dans lequel on retrouve, comme
souvent, la poésie et l’absurdité qui caractérisent
si bien ses récits.
En
traitant le sujet de la guerre, de la barbarie et de la
folie des hommes, Dumontheuil réussit son coup
et nous offre un album très beau, avec une partie
finale, sans doute la plus réussie, qui voit le pauvre
soldat Virjusse
se retrouver sous une nouvelle identité, tel un fantôme,
sans que personne ne parvienne à le reconnaître tel
qu’il était avant.
Après
Qui a tué l’idiot ou La femme floue, Nicolas
Dumontheuil, prouve, une fois encore, toute sa
capacité à mettre en place des dialogues très bien écrits
avec un trait qui s’affine d’album en album. Un
auteur qui compte… assurément.
Benoît
Richard
Date
de parution : septembre 2005
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