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                         Dans
                        la grande tradition du roman noir et du cinéma noir, Loustal
                        et Paringaux signent avec ce nouveau livre une œuvre
                        riche et poignante dans laquelle on découvre comment un
                        tueur froid et sans remords va quitter l’hôpital ou
                        il est en train de mourir pour aller régler quelques
                        comptes avec bandits et famille. 
                         
                        
                         
                        Louis
                        est un malfrat en fin de vie. Malgré son état de santé
                        déplorable, il obtient d’une infirmière de l’hôpital
                        où il se trouve, de la morphine en échange d'un peu d'argent,
                        afin d’aller régler quelques affaires. Nous voilà
                        donc embarqué à ses côtés dans la dernière ligne
                        droite de sa vie où l’on va rencontrer des voyous
                        mais aussi des femmes. Celles de son passé. Une galerie
                        de personnages pour un récit d’une grande densité et
                        un final superbe qui font de ce livre une des grandes réussites
                        de cette rentrée 2006. 
                         
                        
                         
                        Très
                        proches du cinéma de  Jean-Pierre Melville, auquel on
                        pense d’ailleurs beaucoup en lisant ce livre, (le
                        Doulos, Le Deuxième Souffle notamment), Le sang
                        des voyous met une fois de plus en lumière (noire)
                        l’œuvre croisée de  Loustal  et  Paringaux qui, ici
                        encore, frisent l’excellence. Richesse de la
                        narration, récit littéraire superbement écrit et
                        d'une grande précision… ajoutez à cela le dessin
                        unique de Loustal, des jeux de lumière et un gros
                        travail sur la couleur qui en font presque œuvre
                        picturale à part entière, et vous aurez une œuvre
                        noire comme la bande dessinée nous en offre peu. De
                        quoi largement patienter jusqu’au prochain Tardi.
                          
                         Benoît
                        Richard
                          
                         
                        Date
                        de parution : août 2006 
                          
                          
                        Plus+ 
                        www.casterman.com
                         
                          
                          
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