| Arrête-moi
                        si tu peux  
                        de
                        Steven Spielberg 
                         1/2    
  
                        
                          
                        
                            
                        This is entertainment !
                        Tel aurait pu être le sous-titre du dernier Spielberg
                        tant cette  accroche
                        reflète assez bien le fond de
                        Arrête-moi
                        si tu peux,
                        véritable easy-film absolument lounge
                        qui, à défaut de vous faire réfléchir sur le sens de
                        la vie, vous délie les neurones durant plus de deux
                        heures, sans prétention.
                        
                          
                        
                            
                        Franck Abagnale, adolescent de seize ans décide de
                        fuire ses parents et de partir à l’aventure après la
                        séparation brutale ceux-ci. Bien décidé à survivre
                        par ses propres moyens, il décide de s’inventer de
                        nouvelles identités, et devient co-pilote à la PanAm,
                        pédiatre, puis avocat. Puis il se met à fabriquer des
                        chèques qui lui permettront de devenir riche de trois
                        millions de dollars. Mais Carl
                        Hanratty, un agent de FBI, est bien décider à
                        l’arrêter afin de mettre un terme à ce jeu du chat
                        et de la souris.  
                        
                            
                        Dans un décor années 60 et servi par un générique de
                        toute beauté (qui constitue un court-métrage ou un
                        clip en lui-même) Spielberg tisse un film
                        nerveux et enjoué servi par deux comédiens au fond
                        bien sympathiques. On notera que Leonardo Di Caprio se
                        révèle beaucoup plus à l’aise dans un rôle tel que
                        ce lui de Franck Abagnale que dans celui qu’il
                        endossait dans le Gangs of New-York de Scorsese,
                        définitivement trop large pour ses frêles épaules.  
                        
                            
                        Sortes de Tom et Jerry en chair et en os, les
                        deux héros du film ont finalement en commun beaucoup de
                        choses et notamment une forme de solitude et d’incompréhension
                        aux yeux du monde qui les rend mélancoliques et assez
                        touchants. Ni
                        vraiment bons, ni vraiment mauvais, Franck Abagnale
                        joue, se cache, se travestit et cherche à tout prix et
                        par tous les moyens à faire partie de cette société,
                        de ce mon du fric et du paraître qui ne cesse
                        d’humilier et de poursuivre son père (joué
                        remarquablement par le grand Christopher Walken),
                        un escroc de pacotille.  
                        
                            
                        Malgré le côté bon enfant et l’humour présent tout
                        au long de film, on ne pourra malgré tout pas s’empêcher
                        d’être quelque peu heurté par l’image peu
                        reluisant qui est faite de la France dans ce film. La mère
                        de Franck (interprétée par une Nathalie Baye en
                        plein come-back et encore plus belle qu’avant) est
                        volage et constitue sans équivoque la cause de la séparation
                        du couple. Quant aux prisons françaises elles ne sont
                        pas sans rappeler les geôles turques de Midnignt
                        Express.  
                        
                            
                        Arrête-moi si tu peux
                        constitue au final un bon produit hollywoodien, certes
                        très lisse, mais bien calibré et assez efficace, réalisé
                        par un Spielberg qui après Minority report
                        montre qu’il est capable encore aujourd’hui de faire
                        des choses intéressantes et pas trop balourdes.
                        
                           Benoît     |