cinéma

Cravate club de Frédéric jardin 1/2

 

    

 

    En général, on n'attend pas grand chose de l'adaptation d'une pièce de théâtre à succès, juste qu'elle nous divertisse suffisamment pour nous faire passer un agréable moment. C'était donc sur ce postulat que je suis allé voir cravate-club dont je n'avais pas vu la version théâtre. Attiré par le duo Edouard Baer/Charles Berling, je m'étais dit que même si le film était mou de la mise-en-scène, j'aurais sans doute droit, en contre-partie, à un duo d'acteur formidable et à un texte bien écrit. Et c'est un peu ce qui s'est passé.

    L'histoire raconte la passion "amicale" qui unit Bernard et Adrien, associés dans un cabinet d'architectes. Leur mode de vie est si opposé qu'aucune rivalité ne saurait ternir leur complicité, jusqu'au jour où, tenu de se rendre au dîner mensuel de son club, Adrien ne peut assister au quarantième anniversaire de son ami. et c'est le grain de sable qui vient enrayer la machine...

    Il faut bien avouer que cette adaptation ne restera pas dans les annales. Ni mauvais ni excellente, je pense que le réalisateur a voulu rester fidèle à la pièce tout en lui apportant la part de cinéma qui lui revient. Centré évidemment sur les rapports amour/haine entre les deux protagonistes, le film est avant tout un jeu de rôles dans lequel chacun à son tour endosse le rôle du fou. Et dans ce jeu, Berling et Baer rivalisent  de talent et nous font passer un moment sympathique, même si par moment, les dialogues ont tendance à s'étaler un peu trop. Mais les accès de colère de l'un et la retenue agaçante de l'autre servent plutôt bien le texte de Fabrice Roger-Lacan qui nous parle des rapports humains sans, toutefois, tirer de conclusions trop hâtives ou définitives sur le sujet. 

Benoît