musique

5 + 5 =...Niobe

5 disques du moment + 5 disques pour toujours

3 janvier 2006

 

 

Récemment paru chez Tomlab, White hats est un album sonore bourré de polaroïds aux teints sépias, nostalgique à souhait, truffé de charmes insidieux, et porté par une voix désuète et rouillé très 50’s. Une voix qui n’est autre que celle d’Yvonne Cornelius, plus connue sous le patronyme Niobe, qui nous dévoile ici quelques-unes des pièces maîtresse de sa singulière discothèque.

 

 > 5 disques du moment

 

 

Dead moon – Nervous sooner changes (Music maniac, 2003)

"Depuis 1987, Dead moon regroupe Fred, son épouse Troody, et Andrew. Mais tout ça sonne comme si ça provenait des 70’s. Les disques de Dead Moon que je possède sont tous enregistrés en mono. Un son fantastique, des mélodies splendides, et un grand désir de nostalgie ! Leurs concerts sont absolument sans égal. Aucun autre groupe n’est capable comme Dead Moon de jouer sous une pluie de bières toute la nuit. C’est ça être Rock’n’roll baby ! A ne pas manquer !"

 

Arto Lindsay – Mundo civilizado (Bar None, 1996)

"L’homme à la guitare désaccordée ! La façon dont il chante certains titres en espagnol me rappelle Nat King Cole. Mais je dois admettre que c’est brillant. Parfois, tu as l’impression qu’il ne peut absolument pas chanter, qu’il se camoufle derrière la musique (et on sait pourquoi), et la minute d’après, il te happe avec le sang-froid et la suprématie d’une diva."

 

Diana Krall – From this moment on (Verve, 2006)

"J’adore la profondeur de sa voix. Même si elle commence à manquer un peu de logique dans ses récentes interviews, je suis certaine que c’est une musicienne sérieuse et compétente. Je suis presque sûre que les gens qui aiment Nora Jones ne savent même pas que Diana Krall existe."

 

Sparklehorse – Dreamt for light years in the belly of a mountain (Palophone, 2006)

"Sparklehorse est un groupe intègre, ne serait-ce qu’à travers son leader Mark Linkous. C’est quelqu’un avec qui j’aimerais beaucoup travailler. Cet ancien ramoneur doit être une grande et noble personne ! Je suis persuadée que c’est le genre de gars capable de jouer de tous les instruments en même temps. J’aime également beaucoup la chanteuse de Sol Seppy qui participe à l’album."

 

Beyoncé – B day (Sony urban music, 2006)

"Puissance, courage, douceur, confiance en soi et beauté. Elle apporte de la force, peut être une idole, un modèle pour ceux qui souhaitent réaliser leurs rêves. Elle me rappelle un peu Heidi, mais aussi ma mère, qui a les cheveux blonds et porte des chemisiers folkloriques dans la vraie vie. Une Heidi, vraiment !"

 > 5 disques pour toujours

 

 

Albert Ayler – Love cry (Impulse, 1967)

"Albert Ayler a travaillé sur cet album avec 3 musiciens charismatiques. Il suffit de les écouter chacun s’exécuter dans leur propre style pour se convaincre qu’ils viennent d’ailleurs. Le disque débute sur une espèce de danse macabre mexicaine menée par des trompettes et continue sur un niveau de haute volée d’un point de vue qualitatif. A mon sens, il n’y pas de meilleure musique. Les morceaux sonnent comme s’il s’agissait d’improvisations, mais je reste convaincue qu’ils sont minutieusement composés."

 

Ricky Lee Jones – Pop pop (Geffen, 1991)

"Agencé par l’ultra sensible Ricky Lee Jones et le perfectionniste Robben Ford. Le jeu de guitare atteint la perfection. Rickie chante comme un ange et démontre que sa musique est taillée pour le Carnegie Hall. My one and only love est ma chanson favorite, et ce depuis 10 ans !"

 

Albert Ayler – Witches and devils (1201 Music, 1964)

"Tout ce que Albert Ayler a fait atteint la perfection et est doté d’une grande sensibilité. Timide et rigoureuse à la fois., sa musique n’a pas les pieds sur terre et est incroyablement puissante. J’ai tendance à attribuer ça à la sorcellerie. Ce type n’est pas de ce monde. Sun Ra possède un peu le même pouvoir d’attraction mais est un peu une « usine à bas » comparé à Albert. Certaines personnes ne peuvent pas supporter sa musique de sauvage."

 

Yiddish masterpieces (enregistrement sur cassette)

"Voilà un des seuls disques que je sois capable d’écouter presque tous les jours. Ces morceaux signés Ernest Bloch, Maurice Ravel et Max Bruch font de ce disque l’un des meilleurs de l’histoire de la musique. Il s’agit d’une interprétation pleine de sentiments de la part d’un véritable maître du violoncelle."

 

Yma Sumac – Queen of Exotica (Blue orchid, 2005)

"Le disque commence par la chanson Xtabay et se poursuit sans cesse dans cette veine, intelligemment, dans un style très cosy, digne des grandes divas. Son mari, sévère et compositeur hors-pair, a mis Yma Sumac dans une situation embarrassante pour des raisons fiscales. Et c’en fût terminé. C’est bien dommage."

 

 

Plus+

www.tomlab.de 

www.voodooluba.com

Niobe - White hats