musique

Chroniques Express 03

 

 

Yakuzi - Ibai lehorretan itota    

Abrité par l’excellent label espagnol Pause Music, Yakuzi en fonce le clou après un ep magnifique grâce à Ibai lehorretan itota qui jette les bases d’une musique entre pop, post-rock et slowcore dans laquelle le groupe, comme beaucoup de formations espagnoles, conjugue romantisme, mélancolie et une certaine forme de lyrisme avec un vrai bonheur. Guitares célestes, samples discrets, voix posées, l’album de Yakuzi renferme des arrangements intéressants et place le groupe en bonne place parmi les formations les plus prometteuses d’Espagne. Un premier album déjà plein de maturité.

(Pausemusic - 2004)

 

v/a - Pop volume#4   

Webzine incontournable depuis 1998, Popnews s’est lancé en 2000 dans la compilation, regroupant chaque année les coups de cœur des rédacteurs. Pop volume#4 dresse un panorama intéressant de la scène pop indé, proposant de nombreuses découvertes mais aussi quelques groupes confirmés (the High Llamas, The National). D’un grande diversité, et bien plus excitants que la plupart des compilations du même genre, Pop volume#4 aborde également le hip-hop (avec l’excellent Macenroe) l’électronica ( Strand) ou des choses plus sombres avec les espagnols Ursula. Avec ce vol. #4,  Popnews nous offre un beau recueil de pop-songs, incontournable et désormais classique.

(popnews.com - 2004)

 

The Dude - Specially for you

Attaché à une certaine tradition pop-rock, le label El-p records propose The Dude, une formation qui mélange diverses influences, entre pop et rock direct pour donner au final un disque agréable, malgré une voix et un accent anglais assez indigeste par moment. Au total douze plages de musique rock bien dans l'air de temps et sans fioriture (on pense souvent au Strokes) qui distillent une bonne dose de fraîcheur à nos oreilles. 

(elp records - 2004)

 

Aristide - Des cimetières à saturne

Auteur compositeur, interprète, Aristide nous donne à découvrir un disque de chanson "rock" tirant parfois vers la variété notamment à cause d'une production un peu nian-nian et des textes assez peu intéressants. Les amateurs de chanson française traditionnelle seront sans doute plus emballés que moi par ce disque qui semble un peu daté à l'heure des Delerm ou autre Dominique A. Mais je le conçois, il en faut pour tout le monde.

(tadam - 2004) / www.aristide.info

 

Tiger Fernandez - the final ep1/2
Salmigondi d´influences allant de Franz Ferdinand à Mull historical Society en passant par le ska punkà la Blink. La formation a splitté en  2003.  The final ep paru  en février 2004, scelle sans regret la pierre de leur tombeau. Tiger Fernandez étonne en effet par son manque d´originalité et sa tendance bruitiste sans fondement. Seul la plage introductrice de l´album,  bla bla weapon,  sauve les meubles.  Pour le reste : quatre morceaux instables qui agacent plus qu´ils ne divertissent.

(Own records - 2004)

 

Mantler - Landau   

A l’instar des trop sous-estimés Aluminium Group, Mantler (alias Chris A. Cummings) propose une pop soft et détachée, influencée par le jazz, tel un Jimi Tenor qui aurait arrêté les substances hallucinogènes. Canadien d’origine, Mantler offre avec ce second lp pour Tomlab un disque brillant et très modeste à la fois. Sur des beats electro-groovy, Chris A. Cummings pose sa voix de velours (parfois proche de Robert Wyatt) pour nous  donner au final un collection de titres superbes à découvrir très vite. 

(Tomlab - 2004)

 

Pleij - electronic music from the swedish leftcoast 

Pleij annonce la couleur d’entrée de jeu : nous sommes en présence d’un disque de musique électronique suédoise. Et ensuite me direz-vous ? Ensuite une collection de titres house légère matinée de jazz rappelant Herbert et des tas de choses encore que l’on aurait pu écouter il y a 4 ou 5 ans déjà. Rient de renversant dans tout ça, juste un album bien agréable pour danser dans sa tête quand on a pas envie d’aller sur le dance-floor. Rien à redire à ce disque sinon qu’il se situe dans un courant musical qui semble avoir un peu passé la main mais qui se rappelle à notre bon souvenir par l’intermédiaire de cet album frais et estival.

(Exceptional Records - 2004)

 

Mondo Marc - Sau ra

Mais qui est donc ce Marc ? Un italien qui fait de la musique électronique et qui chante en plus dessus… en italien ?? Eros Ramazzoti s’est-il mis au laptop ? Toto Cutugno s’est-il acheté un sampler ? Même pas ! Mondomarc c’est autre chose. L’italien nous  propose un disque assez déroutant allant de l’ électronica tendance Warp au hip-hop en passant par une électro barrée sous forte influence Jean-Jaques Perrey. Le résultat donne quelque chose d’assez insignifiant sans réelle ligne directrice ou l’on y perd un peu son latin (fallait la faire quand même !!).

(Klangkrieg productions - 2004)

 

Cpoupa - Sinus cosinus rembrandt 

C’est sous la forme d’un trio que se  présente cette formation parisienne qui nous propose une musique pop sous influence « électro mais pas trop » sincère et sans fioriture. Avec des morceaux bien équilibrées et avec un chant mi-français mi-espagnol, Cpoupa fait montre d’une certain talent à composer des chansons agréables et légères, parfois éprises de mélancolies. Avec un production plus ample et plus fine, nul doute que ce combo pourrait bien se faire une belle place au soleil.

(auto-produit - 2004) / www.cpoupa.com

 

Rachel Goswell - waves are universal 1/2

Pour quelqueun qui a aimé un jour la musique de Slowdive et Mojave 3, le nom de Rachel Goswell évoque sans doute beaucoup de choses. Alors quand celle–ci décide de la jouer en solo, forcément on s’intéresse de prêt au résultat obtenu. Enregistré en compagnie du producteur Dvid Naughton, le disque n’atteint pas les sommets escomptés et reste en rade, à des kilomètres des merveilles produites par les groupes sus-cités. Rie de dé »testable dans tout ça mais l’impression d’écouter un disque plat, impersonnel et sans la moindre sensualité. Dommage quand on connaît le passé de la dame.

(4Ad - 2004)

 

Brent Gutzeit - Drug money

Foncièrement sombre, la musique de Brent Gutzeit mélange enregistrements divers issus du vivant, bidouillages électroniques et piano pour créer des pièces de musique épaisses et insondables. Dénuées de toute mélodie, Drug money, propose 4 titres très longs pour plus de 70 minutes de musiques expérimentales. Brent Gutzeit a joué partout dans le monde, en tant qu’artiste solo, mais aussi en tant que membre du groupe TV Pow, tout en étant parallèlement manager  du label Boxmedia. En 1997, Kranky a déjà sorti Mosquito Dream, projet de Gutzeit avec le guitariste Jim Plotkin (Khanate, Phantomsmasher). Drug money est la suite logique des recherches de son de l’artiste.

(Kranky - 2004)

 

Max Eastley & David toop - Doll creature
 
Doll Creature est le 3eme album en trente ans produit par  les créateurs sonores que sont Max Eastley et David Toop. Après un premier album sur le label de Brian Eno en 1975, il se sont retrouvés en 1994 pour Buried Dreams considéré à l’époque comme le disque de musique ambiant le plus effrayant jamais écrit. Le duo revient en 2004 pour une nouvelle fois un essai sonore abstrait qui nécessitera un gros travail de la part de l’auditeur pour peu qu’il soit peu habitué à ce genre de musique. Centré autour d’une réflexion sur l’homme et la machine, Doll creature explore les méandres sonores les plus étranges qui soient pour un résultat qui l’est tout autant.

(Bip-hop - 2004) / www.davidtoop.com / www.maxeastley.com

 

Durand D’avril - Latex minibus 1/2

Suivant une certaine tradition de la chanson française (de Gotainer à Gainsbourg) Durand D’avril nous propose un road-movie en chanson aux sonorités pétries d’influences africaines. Matiné de jazz, saupoudré d’électronique, Latex Minibus est un disque plein de poésie et de mélancolie légère. Sur 11 plage, l’auteur navigue sur des routes scabreuses et nous raconte ses petites histoires de voyages plus ou moins lointains avec un façon très particulière et très personnelle de les mettre en monde. A suivre forcément…

(10 lexie - 2004)  /  www.durandanvril.com

 

Les fées - Des mots du sang   1/2

Bonne nouvelle : Les fées font du rock ! Et les le font plutôt bien. Hébergé par L'Echo Records, jeune label indépendant niçois, Les fées jouent un rock brut et intelligent dans lequel on peut retrouve des influences telles que Noir désir ou Diabologum (dont on trouve d’ailleurs une très belle reprise de 365 jours ouvrables en plage 8.) Textes amers, guitares en avant, Les Fées imposent une personnalité attachante sur la scène française qui n’end emandait pas tant.

(L'Echo records - 2004) / www.lesfees.org

 

Thulium - unleashed dragon

Boubou a écouté/ écoute beaucoup Metallica époque black album… Il en déduit une musique inspirée par ses musiciens fétiches.  Au delà des éructations caricaturales, il est aussi capable de sortir de sa guitare un son maîtrisé et accrocheur ; sur le fil tendu entre rock dur et rock pop. Au gré des rencontres, il plongera dans le pur métal et n’intéressera plus personne ou se mariera avec un parolier mélodiste plus « grand public » pour créer le groupe les queens of the stone age sans speed et à la française. C’est tout le bien qu’on souhaite à ce passionné.

(démo - 2004)

 

Elevate Newton’s Theory - Spirals

Les grenoblois d’ENT pratiquent la noisy pop rock à la sauce émo core. Et ils le font bien. Chaque compo oscille entre coup de rage et accalmies. Nappes de guitare  et voix presque féminine du chanteur en sont les ingrédients principaux.  On songe à At the drive in pour la pop/rock. On évoquera aussi énormément le premier album des défunts Marion  ou le  the sun is often out des mésestimés Longpigs, pour la volonté de trouver une mélodie immédiate et accrocheuse. Mélodie imparable qu’ils côtoient beaucoup sans la trouver jamais vraiment ; essoufflant l’album en douceur au fil des 10 titres. Mais gare ! S’ils y parviennent sur un prochain album, la France aura trouvé son champion du genre !

(Un dimanche - 2004)

 

Guillaume Corpard - A contre jour

Guillaume aime Pink Floyd et ça s'entend. Sur 15 titres presque anachroniques dans cette époque dominée par les sonorités numériques, ce jeune musicien nous rappelle qu'il y a eu une vie avant Radiohead et consort. Malgré tout, très "chanson", son disque se révèle vite plombant et se rapprocherait plus (de par ses textes) de la variété française que de The Wall. Dommage.

(http://www.corpard.com - 2004)

 

v/a - 27 plages   

Projet intéressant que voilà : réunir 27 artistes venus de nulle part pour une compilation baroque et patchwork dans laquelle on trouve aussi bien à boire qu'à manger. Avec cette belle compil "made in Nord de la France", le label Pilotti a réussi le pari de mettre sur un cd une somme de morceaux impressionnante desquels il ressort souvent une vraie personnalité mais sans jamais se prendre au sérieux. Un résultat sympa pour un disque gentiment foutraque.

(Pilotti label - 2004)