Chroniques Express 27

Dernière mise à jour : 15/09/2006

 

 

The Presets - Beams

Dj Hell aurait-il décidé de changer son fusil d’épaule et de succomber lui aussi aux sirènes du disco-rock ? C’est la question que l’on peut se poser à l’écoute de ce premier album de The Presets, une formation australienne Influencée par des groupes aussi divers que THE CURE, TRANS AM, PRINCE, SUPERCOLLIDER, et les HAPPY MONDAYS. Si le coté glam ressort moins que d’habitude sur cette nouvelle sortie Gigolo, c’est pour mieux gagner en efficacité et en sobriété. Car au-delà de l’éternel son 80’s, le groupe développe des pop-songs très agréables, qui dérivent par moment vers une électro teintée d’indus… pas ridicule du tout. Une des bonnes surprises de cette rentrée assurément. (4.0) Benoît Richard

Gigolo/nocturne – 2006

 

Marsmobile - Minx

Première co-production entre les labels Compost et G-Stone (Kruder & Dorfmeister), Marsmobile se présente comme le projet de Roberto Di Gioia, artiste multi-cartes et background impressionnant, qui après une formation classique, puis un détour du coté du jazz fonde Marsmobil pour laisser libre court à sa créativité et à ses allants pour les musiques lounge, l’esthétique 60, 70 et une certaine pop alanguie chère au du viennois qui l’accueille avec ce second album. Produit par Peter Kruder et Christian Pommer (Fauna Flash, Trüby Trio) et par Roberto Di Gioia lui-même cet album nous emmène du coté de gens comme Burt Bacharach, Ennio Morricone, et, par extension, Air, grâce à des titres aux orchestrations amples et soignées et surtout grâce à la voix douce et voluptueuse de la chanteuse Martine Rojine. (4.0) Benoît Richard

Compost/nocturne – 2006

 

Kompakt Total 7

Au rythme d’un volume par an, le label kompakt nous gratifie chaque année de ses meilleurs productions, l’occasion de découvrir de nouveaux talents, des pointures, des gens déjà confirmées, et tout ça rien que pour le plaisir de bouger sur son dance-floor le plus intime.

Chantre de la minimal techno, le label kompakt a su, au cours des années écoulées, nous proposer la crème du genre, avec des titres alliant et élégance, finesse et puissance. C’est ainsi que l’on retrouve aujourd’hui des gens comme Justus Köhncke, Superpitcher, Michael Mayer, Tobias Thomas, Triola, The Modernist, ou Thomas Fehlmann, mais également  des noms comme The Rice Twins, The Field, DJ Koze ou le moscovite SCSI-9, auteur dernièrement d’un album remarquable. Au final, un florilège varié de titres electro-pop et dansants dont on est pas prêt de se lasser. (4.5) Benoît Richard

kompakt/nocturne – 2006

 

Kid koala - Your mom’s favourite DJ

Kid koala est un des tout meilleurs dj/producteur/turntablist de la planète, c’est une évidence. Et ce n’est pas l’écoute de ce nouveau mix roboratif à souhait qui va démentir ces propos. Véritable enchevêtrements de samples des plus variés, patchwork sonore composé d’extraits de films, de musiques jazz, hip hop, électro ou rock, cet album est un véritable petit miracle d’humour et de groove dont on peut que recommander l’écoute stimulante. (4.0) Benoît Richard

Ninja Tunes/PIAS – 2006

 

Leo Abrahams - Scene memory

Nouvelle signature pour le label marseillais Bip_Hop, Leo Abrahams est un musicien anglais qui propose ici un second album, dans la lignée des musiques ambient et notamment celles de de Brian Eno avec qui notre homme a déjà collaboré par le passé. Grâce à ses mélodies évidentes et à de douces harmonies, ce proche de David Holmes a capté ses morceaux en live, travaillant les textures sonores issues de ses guitares directement sur scène grâce à la présence de trois ordinateurs. Disque de musique électronique, post-rock,   profondément mélancolique et abstrait, Scene memory est une vraie réussite dont on ne peut que conseiller l’écoute. (4.0) Benoît Richard

Bip_hop/la baleine – 2006

 

Scissor Sisters - Ta-Dah

Faire la fête ! Depuis bien longtemps un disque n’avait pas autant collé à cette expression. Faire la fête avec ce second album des Scissor Sisters c’est possible. Totalement festif et entraînant, Ta-dah puise avant tout ses racines dans la musique disco, des Bee-Gees à ABBA, mais aussi et plus généralement dans la culture gay. Doté d’une production à toute épreuve, l’album est taillé pour enflammer les dance-florrs comme les charts et pourrait bien révéler les Scissor Sisters comme le groupe de l’année 2006. (3.5) Benoît Richard

Polydor - 2006

 

François K - Frequencies

François Kevorkian, alias François K, un vieux de la vieille des platines, Producteur archi-reconnu, le genre de type qui n’a plus rien à prouver mais qui revient avec un grand mix (double cd !) dans lequel il laisse éclater sa grande culture musicale mais aussi son talent de metteur en son quand il s‘agit d’enchaîner les titres. Après un premier cd plutôt deep, laissant la place aux ambiances intimistes ou minimalistes, un second cd plus techno, vient mettre tout le monde d’accord avec un set parfait laissant peu de place à l’à peu près. Du beau boulot ! (4.0) Benoît Richard

(Wavetec/Nocturne - 2006)

 

7th Octave – The seventh degree

 Les mentors du groupe américain, ne sont autres que Professor Griff puis Chuck D quelque part en fantôme évanescent titillant les manettes de la production. Ce qui est bien dans ce groupe, loin d’accrocher cette septième octave chère à la musique classique est aux sopranos, c’est qu’il convoque le passé au banquet de cet album sans doute un peu trop long pour sortir du seul cercle des amateurs. Parce que c’est à Ice T qu’on songe immédiatement, et à son époque Body Count que votre serviteur, aux connaissances rap pour le moins limitées à envie de rapprocher ce septième degré. Soit une fusion originale en 2006 du métal riche en riffs et en montées de manche et d’un double flow rap qui fait la part belle aux thèmes chers à la bande Public Enemy (société, politique…). L’album qui aurait gagné à être resserré un peu et à peaufiner un peu le sens mélodique nous renvoie environ 14 années en arrière, un peu mieux produit certes. Comme si le rap n’avait jamais évolué, comme si Dre et Eminem n’avaient jamais existé. (3.0) Denis Verloes

Slam Jamz/Nocturne - 2006 – Le myspace de 7th Octave

 

Roman Flügel  presents Soylent green - La forza del destino

Roman Flügel (membre germanique de Alter Ego et fondateur des labels Ongaku, Klang ou Playhouse) s’est camouflé, le temps de quelques EP sous le patronyme de Soylent  Green. C’est donc sous ce nom qu’il publie ce premier opus de Soylent Green, collationnant la plupart des simples parus sur EP. Sans grande surprise nouvelle, l’album égraine les temps forts des singles et y ajoute quatre titres plus ou moins dispensables. Le meilleur du son rappelle les débuts de l’écurie playhouse soit une techno un peu bizarre, chaotique faite d’un batterie filtrée et de bleeps minimaux (synthé Roland quand tu nous tiens) qui tentent de tirer ce chariot abstract tech ou intelligent tech, vers une house plus dansante, de manière très simple. Parfois touchant, souvent sympathique, la rondeur et la qualité du son de cet album étonne. On regrette cependant que la forza n’arrive pas à accrocher l’auditeur de manière durable. Bon album pour le warm up, et les enchaînements, il n’arrive pourtant jamais à vivre de manière autonome. (2.0) Denis Verloes

Playhouse/La Baleine – 31/05/2006 

 

Simple as pop - Simple as pop

Steffen Charron, ex The Misadventures Of, musicien ayant foi en l’éclectisme et la recherche sonore s’entoure de Richard Cousin (Overhead) et Cyril Tronchet (Jim Murple memorial, Overhead itou), Guillaume de Chirac (Sébastien Schuller) et d’autres musiciens, dans le but de lancer une galette où l’éther côtoie la rage, le psychédélisme le flow, la rage distordue la douceur apaisante. On songe à ce qu’aurait pu être le rock, la pop et le psyché, si n’avait jamais déboulé le post-rock et ses longues nappes a-vocales. Simple as pop explore, prouve la dextérité des musiciens conviés,  s’étend dans son mix de pop/rock et de rock aérien épicé par fois de quelques grains de hip hop . Et on finit par reprocher au projet, ce qu’on reprochait déjà un peu à Overhead, soit qu’on respecte énormément la démarche des musiciens, qu’on admire la manière et la mixité des genres se mélangeant ici sans heurts, mais qu’on reste un peu sur sa faim au final quand il s’agit de donner ou non le petit élan du cœur. Ce sésame qu’on accorde quand un groupe trouve la mélodie qui touche ou le petit supplément d’âme qui emporte. Mais comme tous les ingrédients d’un succès annoncé sont ici réunis, on se doute que le dosage parfait viendra progressivement, et on gardera un œil intéressé sur Simple as pop. (3.0) Denis Verloes

Squaredogs/Differ-ant – 2006 – Le site officielL’ espace myspace

 

Fickle - Id

Kyo nous donnait jusque là à écouter le seul exemple de pop/rock adolescent calqué sur les formules qui font les belles heures de MTV de l’autre côté de l’Atlantique, avec des groupes tels SUM 41 ou Blink 182 pour n’en citer que deux. On sait aujourd’hui pourquoi Kyo ne put et ne pourra jamais rivaliser avec le rock américain. Le mix. En privilégiant une voix qui surnage sur le métal ambiant, les plus si kids perpétuent une production qui fait la signature de la variète en France. De son côté Fickle a pigé un truc : le son. Et les gars d’Aix en Provence de fournir une seconde galette au moins honorable au niveau du son, car comparable à celui des productions US qu’ils copient honnêtement. Soit un gros punk rock bien distordu, lissé par une production aux petits oignons, utilisant le chant mi-français mi-anglais comme un élément parmi d’autres de la musique pratiquée. Le résultat, dénué du moindre intérêt pour quiconque a les seize ans révolus, dépasse pourtant de plusieurs têtes un Kyo qui s’enlise. Collégiens, voici une alternative convaincante. (2.5) Denis Verloes

Murrayfield/Exclaim – 2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Sir Alice - ?

Entrer dans ? l’album d’Alice Daquet, c’est surtout pénétrer dans une expérience. Recherche, création littéraire et sonore, musicale et plastique s’entrechoquent dans les installations sonores de l’invitée 2006 de L’Ircam et par ailleurs gagnante de la bourse du « créateur numérique » Lagardère pour la même période. « Cette schizophrénie artistique la projette dans une dynamique créatrice ou la forme est l’outil d’une perpétuelle remise en question du fond » ; nous apprend la bio. «  Donner à voir son monde, illustrer ces chansons, les mots, la musique ne disent rien de ce qu’il y a dans une tête, ce ne sont que des symboles, le média corporel est un symbole de plus… et puis les robes, les corsets, les tourne-disques, les postes de radio, les robots mixeurs, les collants de super-héros, le rouge à lèvre de ma sœur… jouer avec tout ça, la voix confirme, les mouvements infirment, les déguisement parodies » semble y déclarer Sir Alice. Et si on espère voir le résultat « scénique » de ce mélange de rock, d’électo-clash, et d’ambient susurrée sur lit francophone, son écoute sur disque, dématérialisée, se révèle une quête for fans only. (2.0) Denis Verloes

Tigerushi/Kwaidan/Discograph – sortie le 10/04/2006 – Le site officiel 

 

Barbara Carlotti - Les lys brisés

 La bio de l’artiste, première signature française et francophone de Beggars, nous dit que Barbara est de ces chanteuses gracieuses à la féminité intemporelle. Et c’est vrai, elle ne semble pas manquer de grâce la Carlotti, qui nous renvoie avec ses ballades mi-chanson mi-folk, lorgner du côté des sixties ; Françoise Hardy, Claudine Longet, Barbara ou Marie Laforêt en ligne de mire, que la jeune femme (danseuse, chanteuse, actrice, musicologue) fait revivre de sa voix mezzo qui chante l’amour et ses passions quotidiennes. Le problème pour l’auditeur c’est que Barbara Carlotti a aussi le défaut de ses qualités. A viser la seconde moitié des années soixante et les ballades qui y firent référence, elle s’absout de la touche mutine, des arrangements modernes et de la modernité qui font la marque de fabrique de Françoiz Breut ou Beth Orthon pour n’en citer que deux. Ce passéisme un peu classieux donne un sentiment étrange où la jeune femme et ses histoires sonnent trop sérieuses, un brin maniérées, un peu vieillottes. Un comble pour une artiste que la sus-mentionnée bio nous dépeint comme l’antidote à la "chanson bobo". (2.5) Denis Verloes

4AD/Beggars – sortie mai 2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Giddy Motors - Do easy

Trio basé à  Londres, Giddy Motors nous ramène tout droit à la discographie des furieux Jesus Lizard ou Helmet, avec un  punk-rock fusion comme on en faisait en 1990. Donc rien de bien vraiment neuf avec cet album Do easy, enregistré juste après un premier lp Make It Pop, sous la houlette de Steve Albini. C’est brutal, primal et ça arrache tout ! Les amateurs du genre apprécieront, les autres iront voir ailleurs. (2.5) Benoît Richard

Fatcat/pias – 2006     http://fat-cat.co.uk

 

Selar - Burning ground

Petits Poucets d’une pop française aux racines anglaises et américaines, les Lyonnais de Selar tissent une musique tranquille et lumineuse avec goût et éclat. Une musique où les guitares et les voix se marient dans un classicisme roboratif. Après deux albums, ce Burning ground pourrait bien ouvrir à ce groupe des portes plus grandes à l’avenir. (3.5) Benoît Richard

www.selar-music.com - 2006

 

Radioinactive - Soundtrack To a Book

Disque de hip hop mâtiné d'électro, de pop et de lo-fi music, assez proche d'ans l'esprit de ceux qui paraissent généralement sur le label Anticon, Soundtrack To a Book est un album aussi court que réussi (26 minutes). En compagnie de La Jae (Dj des Shapeshifters) et d’Elliott Lipp, Radioinactive, grâce à un flow rapide et enlevé, des arrangements électro de belle facture, offre un album accessible, tout en restant brut et sans facilité. A découvrir sans tarder ! (4.0) Benoît Richard

Stranger Touch Records/Laitdbac – 2006

 

V/a - songwriting is not a crime

What a mess ! Records, le micro label basé à Toulouse propose une compilation de 13 titres signés par des artistes aussi inconnus les uns que les autres et dont les morceaux ont été enregistrés, pour la plupart, dans des conditions artisanales. C’est frais, lo-fi (forcément !), parfois étonnant comme ce gamin de 13 ans basé à Annecy qui chante et joue du Ukulélé sous le nom de Bear Creek. Bref un joli florilège à retrouver entre le 24 octobre et le 4 novembre au voltigeur à Toulouse. (4.0) Benoît Richard

What a mess ! Records - 2006   www.myspace.com/wamrecords

 

v/a - sampler eglantine records- automne hiver 05/06

Les oreilles les plus délicates ne se laisseront pas impressionner par la drum’n’bass abrasive de Malthruyst qui ouvre le bal de cette belle collection, car tout ce qui arrive ensuite ressort plus du folktronica tranquille (Bacanal Intruder en tête et son grandiose What's Left Lulo-Pei !) que de la musique pour dance-floor. Du folk apaisé de Christophe Bailleau+Won, à la musique gentiment lounge de Nij, en passant par la pop soyeuse de Pollyanna, tout ici tend vers le beau, l’élégant et le soigné. Raison suffisante pour ne pas bouder son plaisir et télécharger gratuitement cette compilation 8 titres sur le site du label. (4.0) Benoît Richard

www.eglantinerecords.com - 2006

 

Maison neuve & Lispector - Young, wild and lonely

Lispector & Maison Neuve ont décidé de conjuguer leurs talents dans un split lp de bonne tenue où l’on découvre d’une part la pop lof-i et charmeuse de Maison neuve, et d’autre part celle plus électro de Lispector. L’ensemble sonne comme un disque échappé des années 80, au bon goût de nos jeunes années. On en redemande évidemment ! (3.5) Benoît Richard

sauvage records - 2006

 

R. Wan - Radio cortex

R. Wan c'est le chanteur du groupe parisien Java qui mêle ragga, hip-hop et java. Il signe avec Radio cortex son premier album solo, dans lequel il propose une musique aussi décalée qu’avec Java... voire plus ! On découvre ainis dans sa radio pirate intérieure bien barrée, il faut bien le dire, pêle-mêle : une reprise version 2006 du laisse béton de feu-Renaud (carton assuré sur les ondes !), du ragga, de l’électro et tout plein d’interludes, parfois très drôles. Si l’ambiance générale ne dépareille pas de ce que l’on pouvait entendre avec Java, on remarquera tout de même que R. Wan en solo se lâche complément et teinte d’humour et de second degré la plupart de ses chansons. (3.0) Benoît Richard

Black Eye/Pias – 2006 www.myspace.com/jacquesrwanvallard

 

Un homme et une femme project  - Alamera

 Franchement, après avoir chroniqué sans états d’âme le single du groupe, et parce qu’on aime pas dire du mal de gars qui ont l’énergie et la volonté ; on a prêté une oreille plus qu’attentive au premier véritable  album de cette formation. Et de qualités, le groupe ne manque pas. Il y a cette voix et cette écriture qui renvoient immédiatement à Dominique A, ce rock noisy et étiré qui flirte avec Sonic Youth et roule un palot aux envolées crescendo de Mogwai. Il y a cette apparente machine de guerre prête à en découdre avec le monde…. Mais… Parce que le chanteur ne sort pas de la copie conforme du chant de Dominique, on se lasse de ne pas comprendre pourquoi il ne parvient pas à trouver une voie/voix autonome. Parce que le rock est trop bien huilé, parce que les envolées ronronnent mais leur côté lisse et redondant en viennent à fatiguer l’oreille… On est condamné à attendre un climax qui ne vient jamais, à attendre d’autres réglages de la formule… réglages qui ne se trouvent jamais et on a plus, malheureusement, qu’une envie : faire sortir cet album très, très vite, de notre lecteur CD. (1.5) Denis Verloes

Kitchen/Recall /Warner - Le site officielL’espace Myspace - sortie le 29/05/2006

 

Fiel Garvie - Caught Laughing

Formation anglaise, jouant dans un registre pop, Fiel Garvie alterne balades légères et pop-songs vaporeuses du plus bel effet. Produit par Geoff Allan qui a travaillé par le passé avec Camera obscura, Arab strap ou Belle and sebastian, l’album dévoile une certaine forme de mélancolie grâce notamment à la jolie voix de la chanteuse Anne Reekie et aux arrangements très réussis qui fleurissent tout au long du disque. Un album au son sec qui rappela sans doute aux nostalgiques de la grande période 4AD de bons souvenirs. (3.0) Benoît Richard
www.words-on-music.com - 2006 www.fielgarvie.co.uk  www.myspace.com/fielgarvie

 

Nina Nastasia - On leaving

Après trois disques remarquables parus sur le label Touch & Go, revoilà Nina nastasia avec un nouvel album, une fois encore produit par Steve Albini mais cette fois sur la structure anglaise FatCat. Mais que l’on se rassure, cette traversée de l’atlantique n’entame en rien la force et l’authenticité des chansons de la new-yorkaise. Moins habité que le superbe et précédent Run TO Ruin, On leaving garde, malgré tout, un aspect rural très touchant et nous offre 12 folk-songs de toute beauté où la voix et les arpèges de guitare se taillent la part du lion dans des arrangements dépouillés et sans fard qui confèrent à l’album une vraie authenticité. Aussi proche de Joan Baez que de Laura Veirs, Nina Nastasia nous plonge au cœur d’une Amérique tranquille, plus Far West que 11 septembre. (4.0) Benoît Richard

Fatcat/pias – 2006     http://fat-cat.co.uk

 

Darkel - s/t

Alors que le duo Air refait surface, et de quelle manière, sur l’album de Charlotte Gainsbourg, sans que l’on se doute de rien, Jean- Benoit Dunkel sort au meme moment un premier album en solo. Soyons franc, Jean- Benoit Dunkel a beau s’appeler Darkel, c’est à Air que l’on pense avant tout à l’écoute de cet album. Mais un Air plus pop que jamais, plus proche, pour le coup, des Beatles que du Pink Floyd ou des arrangeurs de musiques de films des années 70. Sans être toutefois à la hauteur de son travail en duo avec son compère Nicolas Godin, Darkel réussit malgré tout un album plaisant, solide, aux arrangements parfois surprenants et toujours soignés. Une belle escapade en tout cas pour un garçon qui en profite pour laisser libre cours à ses envies. (3.0) Benoît Richard

Source etc - 2006

www.myspace.com/misterdarkel www.darkel.info

 

Sergent Garcia - Mascaras

Ancien membre du groupe punk de nos jeunes années 80, Ludwig Von 88, Sergent Garcia  a depuis bien longtemps laissé tomber la crête et les boucles d’oreilles pour les voyages aux longs courts. Des Caraïbes à l’Amérique latine, il ramène dans ses valises des musiques bigarrées, pétries d’influences multiples (hip hop, musique latino, ragga, salsa…) qu’il a enregistrées en compagnie, entre autres, du percussionniste Ivan Montoya et du producteur Toy Hernandez. Frais, sautillant et festif, ce nouvel et cinquième album de ce touche-à-tout s’annonce d’ores et déjà comme un grand cru. (3.5) Benoît Richard

Virgin/Labels – 2006  www.sergentgarcia.com

 

Alexkid - Caracol

Retour aux affaire pour Alexkid, avec ce troisième album, Caracol, sans doute la production la plus minimaliste et dépouillée que l’on ai entendue depuis ses débuts avec l’album Bienvenida en 2001. Fini la house et place à une électro techno minimale suave mais jamais binaire ni désincarnée, notamment grâce à des arrangements souples qui laissent place même à quelques rythmes chaleureux dont one ne se plaindra pas. Cerise sur le gateau, en toute fin d'album : la jolie  chanson pop-tronica Back and Forth interprétée par Daniela d’Ambrosio (Aswefall) nous rappelle que ce garçon a toujours autant de goût. (4.0) Benoît Richard

Fcom/Pias - 2006

 

Cassius - 15 again

Cassius, fer de lance de la French touch et de la house filtrée aux cotés de Daft Punk à  la fin des années 90, reviennent avec un troisième album (après 1999 et au rêve) dans lequel  Zdar et Boombass mélangent les genres à la manière d’un Herbie Hancock dans les années 70. Avec des featurings ayant pour nom M, Sébastien Tellier, Pharell Williams, le duo réussit un disque foutraque mais parfaitement équilibré et bougrement efficace entre pop-songs et bombes dance-floor. Un disque addictif à souhait !! (4.0) Benoît Richard

virgin - 2006    www.cassius.fm