Chroniques Express 30

Dernière mise à jour : 15/12/2006

 

 

Welcome - Sirs

Si le projet Welcome à 10 ans, Sirs n'est que le premier album de ces 4 américains qui ont pris le temps de butiner les projets en chemin. Ce sont des musiciens d'expérience, et on sent qu'ils savent où ils veulent aller. A coups d'accords dissonants, agrémentés d'effets maison, de solos a un doigt hors des gammes, de voix nonchalantes alternativement masculine et féminine, Welcome construit petit à petit son univers, traversé par des relents 70's pas toujours bien digéré (This minute, hommage un peu trop appuyé aux Beatles) et surtout très fortement influencé par la scène indépendante des années 90, les Pixies et Sonic Youth. Le groupe évoque aussi un At the drive in qui aurait oublié de passé la seconde,  et c'est là où le bât blesse: Welcome donne l'impression de s'être réveillé 10 ans trop tard, et même si son rock indé tourne bien, il n'apporte rien de nouveau et il manque une étincelle d'enthousiasme, le petit plus qui ferait adhérer complètement à ces Sirs qui sans être tristes, sont un peu mollassons. (2.0) Adrien Potocnjak-Vaillant

Fat cat/Pias – 2006    www.myspace.com/yrwelcome

 

Dan Sartain - Join Dan Sartain

Dan Sartain n'est visiblement pas au courant des évènements fondamentaux de ces dernières décennies. La chute du mur de Berlin, la mort de Lolo Ferrari, le coup de boule de Zizou lui sont de toute évidence inconnu, le malheureux. Pendant ce temps, il est resté dans son garage à jouer sur un ampli pourri, finissant par faire tourner 4 accords auxquels il a accolé les premiers mots qui lui passaient par l'esprit. Et il a bien eu raison, tant le résultat est sympathique! Le son est crade mais chaud, les refrains accrocheurs, bref, c'est du bon rock'and roll, à tendance folkisante.  Autant dire que Dan Sartain n'a pas inventé l'ouvre boite, mais il sait quand même bien s'en servir.  Son premier album, Don sartain vs The Serpientes, a créé un petit buzz en Angleterre, mais est passé inaperçu en France, comme le sera sans doute ce nouveau cd. Et c'est bien dommage, car voir Dan Sartain dans un bar enfumé où la bière coule à flots, ça doit valoir son pesant de peau de bison! Oui, parce que ce garçon viens du sud des Etats-Unis, nul n'est parfait. Aah, reprendre le briquet allumé et la larme à l'oeil they never gonna tell you from the start, that the world is gonna break your little heart, puis plus tard, complètement abiéré, Young girl are stupid, but I still want them, what am I gonna do... On en est tous là, camarade! A noter que trois titres ont été produits par Liam Watson, producteur des White Stripes, des Zutons et de The Kills, et 5 autres par John Reis, chanteur de Rocket from the crypt. (3.0) Adrien Potocnjak-Vaillant

One little Indian records – 2006 http://www.myspace.com/dansartain

 

Donnacha Costello 6x6=36

Enregistré vite fait à la maison dans son studio de Dublin, 6x6=36 propose, comme son titre l’indique, 6 morceaux de 6 minutes dans lesquels ce producteur "réputé" balance une électro minimale et répétitive. Paru son label, le bien nommé Minimise, et distribué par le grand frère Komapkt, cet album est avant tout destiné aux aficionados du genre et trouvera sans doute plus son public du coté des chasseurs de vinyles. (3.0) Benoît Richard

Minimise/kompakt/Nocturne – 2006

 

L’ocelle Mare - s/t

L’ocelle Mare est le projet solo de Thomas Bonvalet, ancien guitariste de Cheval de Frise (groupe désormais dissout). Avec ce premier album solo sous le nom de L’ocelle Mare, il met en avant une musique ascétique, presque entièrement jouée à la guitare acoustique, quelque part entre folk et post-rock façon David Grubbs ou Jim O’rourke. Enregistré dans des églises abandonnées ou des carrières, l’album dégage un aspect étrange, alternant les temps calmes et d’autres plus tendus. Grattant, frottant les codes, Thomas Bonvalet donne toute sa force à un instrument qui sert ici de matière première à une musique libre et  assez unique, aux contours expérimentaux. A découvrir. (3.5) Benoît Richard

Ruminance/pias - 2006

 

Splinters - The watchmakers

Second album signé du producteur Ben Torrence (membre par ailleurs de formations diverses telles que City Of, Recidivist, Lamplighter ou encore Bookmobile), The Watchmakers présente une électronica mélodique, rythmée et répétitive qui peut rappeler par moment Plaid, Isan ou d’autres formations minimalistes usant de sonorités claires, click & cuts ou microscopiques. Utilisant à la fois des instruments traditionnels et de sonorités électroniques abstraites, Splinters s’avère être un projet plutôt convaincant à l’écoute de ces 16 titres, notamment grâce à la variété des tonalités présentes sur cet album. (3.5) Benoît Richard

Woodson lateral records/import – 2006

 

v/a - Cumulous

label spécialisé dans les musiques électroniques et basé aux Etats-Unis, Memex nous propose de découvrir sur cette compilation une poignée d’artistes regroupés autour d’une musique calme, contemplative, expérimentale et sensorielle, mélangeant électrique et acoustique. Une compilation variée sur laquelle on  note la présence d’un piano (Mori), des ambiances froides et détachées très réussies (Son Of Rose, Seiche), des titres carrément expé (Skiks) d’autres plus électro (ndCv, Former Selv) voire minimalistes (Splinters, Bookmobile). Au final un joli florilège de tout ce que la musique électronique peut compter genre et de sous genres. (3.5) Benoît Richard

Memex records/import – 2006


Double u - Bosphorus

Double U c’est le projet de Franck Rabeyrolles, un musicien producteur originaire de Montpellier qui sort sont troisième album en 3 ans après A Bottle in the sea sur Karat en 2005, et Life behind a window sur Sonar Kollektiv en 2004. Sur des ryhtmes et des ambiances downtempo, Double U réussit l’alchimie entre guitares, voix et sonorités électroniques et donne au final un disque de folktronica aux accents  mélancoliques, très réussi. Avec 14 titres très beaux, sensibles, voire émouvants, la musque de ce garçon semble couler comme un ruisseau tranquille dans une campagne bucolique. Bref, une production  largement à la hauteur de celles de labels prestigieux tels que Morr Music dont le label Nocturne peut être plus que fier. (4.0) Benoît Richard

Nocturne - 2006

 

La dorade - 34 minutes et des poussières

La dorade est un drôle d’oiseau… assez insaisissable. Il y a d’abord une voix de femme, celle de Bénédicte Giordani, et puis une guitare, des percussions discrètes, des synthés, quelques sonorités électroniques pour donner vie à une musique intime, inclassable, à cheval sur différents genres (funk, jazz…). 34 minutes et des poussières de chanson poétique, un peu barrée, aérienne... On écoute tout ça avec attention, en se disant que c’est très joli et que ça sort vraiment du lot commun. Et rien que pour ça on vous recommandera l’écoute, voire l’acquisition de ce disque. (4.0) Benoît Richard

autoproduit - 2006 www.myspace.com/ladorade  www.ladorade.com

  

The Elderberries - the little house ep

Ils sont cinq minots, mi Canadiens, mi Français, mi Anglais. Tiens y'a un mi de trop. La bio nous dit qu'on retourne avec eux au temps de Led Zep, ACDC ou même des Stones. On conseille quant à nous au gros Axl Rose de se faire quelques cheveux gras et blancs. Les riffs envoient la sauce entre speed, pop et métal puis la voix de Chris Boulton n'aurait pas à rougir du côté des Queens of the Stone Age. C'est très rock tout en étant très pop. On attend l'album pour, on l'espère, la consécration, et la mise au rencard de l'idée de reformation des Guns (3.5) Denis Verloes

Discograph - 12/06/2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Vincent Delerm - Les piqûres d'araignées

Au contraire d'un Jarvis Cocker par exemple, les petites histoires triviales contées par le bobo préféré de Renaud ont toujours un peu peiné à sortir du particulier, - qu'on écoute avec une certaine ironie paternaliste -, pour atteindre l'universel et le permanent. C'est encore le cas sur ce nouvel album qui, bien évidemment frais et sympathique, se retrouve pourtant très vite coincé dans un certaine esthétique désormais attendue de ce à quoi doit ressembler un album de Delerm . Il y a l'habituelle nostalgie, les petits détails anodins qui font les plaisirs et déplaisirs du quotidien, la voix maniérée et la difficulté de l'organe à suivre une mélodie. Antidote utile à la variété Obispo-ienne cet album, où on reconnaît pourtant une vraie nouveauté dans l'ensoleillement et l'enrichissement des arrangements, s'inscrit dans la lignée des productions du gendre idéal pour gauche caviar. Joli, gentil, mais totalement dispensable. (2.5) Denis Verloes

Tôt ou tard / - été 2006- Le site officielLa promo en vidéo

 

This song is a mess but so am I - Marble mouth ep

La démarche du groupe mono personnel de Freddy Ruppert est purement réflexive, armé de son Mac Powerbook G4 de ses softs Ableton Live, Cubase SX, Reason, ainsi que de ses Yamaha CS2x synth, Yamaha AN200 groovebox. Pour décrire la démarche du bonhomme de Los Angeles, on pourrait dire qu'elle consiste en quelque sorte à récupérer tous les petits bouts de sons que les ingénieurs ès Pro Tools s'évertuent en général à extirper des enregistrements. Voix filtrées boucles saturées, overdrives intempestifs... Tous ces mal aimés des studios sont ici agencés en titres indus’ (?) auxquels on reconnaît une étonnante cohérence et unité de ton. Mais on reste, quant à nous, complètement hermétique à un court album (heureusement) à la limite de l'écoutable. Ariel Pink étant, dans le style, le mètre étalon de notre limite d'acceptation, et les Hellènes de Gardenbox la réussite beaucoup plus fédératrice. (1.0) Denis Verloes

Talitres/differ-ant – été 2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

Metisolea - Volume1

La fin de la Mano et surtout l'absence relative des ondes pour Manu Chao a permis, en 2005 et 2006, la consécration médiatique des vieux routiers Sinsemilia et Tryo. On espère que cet engouement tardif des radios et télés pourra profiter aussi à Metisolea. Les Bordelais, comme les groupes sus cités réussissent à marier pop, chanson française, ska, punk, flow, (fumette?), reggae, dub, en y ajoutant une consonance latino omniprésente. L'efficacité est au rendez-vous de ce style finalement très franco français, qui déborde de sa niche musicale au gré des modes radiophonique. Pas forcément la tasse de thé de votre serviteur mais suffisamment riche et bien foutu pour plaire sans ratisser (3.0) Denis Verloes

Mosaic music - 15/07/2006 – Le site officielL’espace Myspace

 

hey hey my my - too much space

Avec un fameux titre emprunté à l’immense Neil Young et une pochette qui en rappelle une autre, cette formation emmenée par Julien Garnier et Julien Gaulier (par ailleurs membres de British Hawaï) proposent un premier ep plus que prometteur dans lequel on découvre 5 titres (4+un interlude) de musique country folk qui rappelleront autant Paul McCartney, Sparklehorse que Grandaddy. 5 titres impeccables qui devraient déboucher sur album que l’on attend, il va sans dire, avec beaucoup d’impatience. (5.0) Benoît Richard  

Sober&Gentle/discograph - 2006 sortie le 22 janvier 2006

hwww.myspace.com/heyheymymyband  

 

Birdy Nam Nam - live

Voilà une bande de musiciens qui ne ressemble vraiment à aucune autre : imaginez quatre types assis devant des platines et qui vous font vivre un concert comme si chacun utilisait un "vrai" instrument de musique. C’est pourtant bien ce qui se passe quand vous regarder ce Birdy Nam Nam live où évoluent 4 MC's de haut vol (sortes de Jimi Hendrix du scatch) dans un concert incroyable où seuls les vinyles servent de matière musicale à cet étrange exercice. L’apport du dvd  est donc ici essentiel pour comprendre la manière dont travaillent ces drôles de musiciens. Et que ce soit sur scène ou en répétions, tout ça reste vraiment bluffant ! (4.0) Benoît Richard

Uwe/discograph – 2006

 

Doctor L - Forgotten Tracks From Da hard drive

Doctor L est, et restera pour toujours, cet étrange producteur, aux limites du mystique et de l’expérimental, né avec la vague trip hop du début des années 90 et dont le travail semble toujours être resté en marge des productions easy/downtempo dont on s’est régalé pendant quelques années. Fidèle à son image, de laborantin des platines, ce franco-irlandais, de son vrai nom Liam Farell, revient ici entouré du pianiste Omar Sosa, de Nicolas Baby de FFF pour un album aux influences diverses dans lequel on retrouve mêlés blues, jazz, soul, folk, electro, hip hop. On découvre ainsi et comme souvent sur les disques du docteur une production pétillante, jamais balisée, aux reliefs contrastés, où les gimmicks les plus divers viennent donner à cette musique tout son charme et sa personnalité. (4.0) Benoît richard

Mind/Nocturne – 2006

 

Mum - The Peel sessions

Difficile de ne pas monter sa joie quand parait un nouveau disque de Mum tant ce groupe nous a réjoui à maintes reprises par le passé avec son electronica rêveuse, chaleureuse et bariolée. ici ils reprennent une "Peel session" enregistrée en 2002 et sur laquelle on retrouve quatre titres de leur répertoire où se mêlent micro-breakbeats et batteries réelles, accordéon, voix mutines et mélodies naïves dans des ambiances mélancoliques et cotonneuses à souhait. Vivement le prochain album ! (4.0) Benoît Richard

Fatcat/Pias  2006

 

Jordan - Back to the gym kids!

A cheval entre l’indie-rock américain et un certain post-rock, Jordan est une formation en trio (guitare, voix, batterie, claviers… sans basse !) originaire de Paris et Angers. Dans ce premier ep, on découvre un rock sec et tendu, où les riffs de guitares répondent du tac au tac à la batterie pendant que la voix achève de renverser tout ce qui se présente sur son passage. Pas forcément très originale, la musique de se groupe vaut avant tout pour son efficace et sa détermination. (2.5) Benoît Richard

 

v/a - Colours are brighter

Enregistré au bénéfice de l’association Save the Children, cette compilation de fort bonne tenue réunit quelques perles de la pop anglaise le temps de 10 titres particulièrement bien sélectionnés. De Four tet à Belle & Sebastian en passant par les Flaming lips, chacun ici s’est mis en quatre pour offrir le meilleur à cette association qui a pour vocation de récolter des fonds afin de scolariser des enfants défavorisés et en même temps de développer des projet à vocation musicale auprès de jeunes. Bref l’occasion de soutenir une bonne cause en achetant un disque de musique pop sans la moindre fausse note. (4.0) Benoit Richard

Rough trade/pias - 2006

 

Dimlite - This is embracing

Deuxième album de Dimlite (Dimitri Grimm pour les intimes) sur le label Sonar Kollektiv, This is embracing est une nouvelle fois une belle surprise venant de ce producteur zurichois qui réussit à marier abstract hip hop, electro, funk et soul dans un album séduisant et sensuel comme il en arrive peu souvent sur nos platines. Avec pas moins de 15 titres pour une durée totale de 60 minutes, l’album revêt un côté velouté et soyeux qui le rend attachant au bout de quelques minutes. Et même si certains morceaux peuvent paraître redondants par moment,  le plaisir que l’on ressent à l’écoute de cet album n’en sera qu’à peine atténué. (3.5) Benoit Richard

Sonar Kollektiv/ Nocturne - 2006

 

v/a - Elaste vol.1

En souvenir du fanzine qu’il co-éditait dans les années 80, le boss du label Compost (Michael Reinboth), sort cette compilation dédiée au "Cosmic disco", un style de musique né en Italie à la fin des années 70, avant tout dédié aux bidouilleurs qui s’amusaient à modifier le tempo de morceaux préexistants en y ajoutant par exemple des percussions... des remixes avant l’heure en somme. La compilation présente ici quelques titres originaux qui ont inspiré des Djs tels que Lindstrom ou Prinz Thomas. Certains titres ont pas mal vieilli... d’autres moins, mais au final cette compilation  reste très correcte et s’écoute avec plaisir pour peu que l’on ait une affinité pour ces bonnes vieilles sonorités de synthés 80’s. (3.5) Benoit Richard

Compost/Noctunre - 2006

 

v/a - Homecooking

Voici un concept plutôt intéressant : Alex Barck de Jazzanova et quelques amis musiciens décident de se lancer dans la réalisation conjointe d’une livre de cuisine et d’un disque compilatoire.  Pour ce faire, chaque musicien propose en même temps qu’un titre de sa composition une recette de cuisine de son choix. Si l'on n’a pas encore testé les recettes, en revanche, on peut vous dire que le disque est très agréable, avec une dominante jazzy/soul/downtempo qui ressort de l’ensemble des titres. Bref, un disque que l’on peut sans problème écouter en cuisinant. (3.5) Benoit Richard

Sonar Kollektiv/Nocturne – 2006

 

The Third eye foundation - Collected works

Alors que Matt Elliott s’éloigne un peu plus, à chaque nouvel album, du son de ses débuts sous le nom de The Third eye foundation, le label Domino fait paraître un Collected works en 3 cds, une manière de se souvenir que les chansons pour marins perdus n’ont pas toujours été la principale source d’inspiration de ce grand mélancolique. Et que les breakbeats et la jungle constituait souvent la matière première rythmique des premiers albums du gaillard. Bref, une petite anthologie à découvrir pour ceux qui auraient pris le train en route. (3.5) Benoît Richard

Domino/pias – 2006

 

Busta Flex - la pièce maîtresse

Busta Flex, c’est un des électrons libérés de IV my people, dans la clique originelle qui gravitait autour du babtou Kool Shen. Busta Flex : fleuron d’Epinay sur Seine. Pour son 4ème album après quatre ans d’absence, Busta devait frapper fort sous peine de ne pas se refaire une place au soleil du béton hip hop. Verdict : sans doute pas l’album le plus révolutionnaire de l’année dans un mode musical désormais jalonné. Oui, mais pourtant, il faut reconnaître, au bonhomme et à sa galette, plusieurs évidentes qualités. La maîtrise du gimmick d’abord. En effet sur les 17 pistes de l’album (intro et outro comprises) il y a peu de mélodies dont on ne se surprend pas à les fredonner. Gaffe d’ailleurs, parce que les explicits lyrics (mettons j’aime bien ton boule) peuvent avoir de drôles de conséquences dans le métro du matin. La continuité tranquille ensuite. Rien de nouveau sous le soleil, question musique. Busta aime le hip hop à l’ancienne, et y excelle dans le placement de petites instrus des familles où il ne manque guère que Sidney en monsieur Loyal. Merci aux metteurs en son DJ Spank & Akos. Simple efficace et finalement très pop. Rien de nouveau, non plus côté thématique mais le même constat d’efficacité et aussi, avouons le un peu d’air : voici un rap léger qui ne parle pas de galère, de cité et de Rage… Les thèmes de prédilections sont ici la fête, la fumette tranquille, les fiestas, les jolies demoiselles, la réussite et une énorme dose d’égo trip suffisamment sans méchanceté pour ne pas taper sur le système. Album pop et rap, dans la lignée des opus de Busta, il repose le rappeur dans la cartographie du rap français et le dispense d’Assedics pour l’année à venir. A classer entre gangsta et 113 (3.0) Denis Verloes

 

Karma - Latenight daydreaming

Duo basé à Cologne, Karma s’est d’abord fait connaitre avec le single high Priestess en 1993. Après 7 ans de silence, ils reviennent chez le toujours très intéressant label Compost (basé lui à Munich) avec un album où l’electronica a laissé place à une sweet bossa nova, teintée de jazz, de soul, de folk langoureux et de pop. Album très accessible, très ouvert, Latenight daydreaming rappelle par moment le dernier de koop avec des arrangemetn là aussi très travaillés. Au final, un album très agréable qui, sans être renversant, devrait pouvoir combler les amateurs de musique easy listening moderne, suave et cotonneuse à la fois. (3.5) Benoît Richard

Compost/Nocturne – 2006

 

Benjy Ferree - Leaving the Nest

Avec un son énorme venu tout droit des 70’s, on pense immédiatement à Led Zeppelin, l’américain Benjy Ferree déboule avec un album où le rock, la country, le blues se mêle dans un ensemble qui sent bon l’Amérique profonde, le cuir des chapeaux et des bottes. Joué à la guitare, mais aussi et surtout au banjo, au violon et à l’harmonica, ce  Leaving the Nest dégage une fraîcheur et une immédiateté rarement ressentie ces derniers temps. Et si Bonnie Prince billy se sentait un peu seul chez Domino, on lui a trouvé un petit frère de label en la personne de  Benjy Ferree. (3.5) Benoît Richard

Domino/Pias – 2006

 

I am Kloot - BBC radio1john peel sessions

Avec pour dernier album en date Gods and Monsters", sorti en 2005, les I am Kloot reviennent en 2006 avec une parenthèse, une compilation de titres enregistrés entre 2001 et de 2004 pour divers programmes radio dont les fameuses Peel Sessions du regretté John. Une manière d’apprécier différemment les pop/folk songs de ces mancuniens emmenées par la voix de John Bramwell. Bref, le genre d’album que l’on a tendance à croire inutile et qui se révèle au final plutôt réussi pour qui apprécie la pop anglaise un poil maniérée mais pur jus de I am Kloot. (3.5) Benoît Richard

Skinny Dog/Pias – 2006

 

Les Breastfeeders  - Les Matins de Grands Soirs
Au mieux on pourrait penser à un retour du punk estampillé 1979 ou a un petit cousin des Ramones, au pire à un clone des Wampas. Mais en réalité il s’agit simplement des Breastfeeders, un groupe québécois qui joue un rock "couillu "et qui a sans doute pour fonction première de faire pogoter tout le monde, ce qui n’est déjà pas si mal. (1.5) Benoît Richard

Boxson/anticraft - 2006

www.lesbreastfeeders.ca

 

Polyethylene - Invisble man

Groupe de pop Marseillais, Polyethylene revendique des influences qui vont de Blur à Vénus en passant par, Eels, Sparklehorse… et le moins que l’on puisse dire et que ça s’entend. Mais n’y voyons pas là une faiblesse mais plutôt une forme d’honnêteté à revendiquer des affinités (plutôt respectables) qui rejaillissent directement dans leurs compositions. Avec ce premier 6 titres, ils s’en sortent assez bien, en proposant une belle variété de titres, plutôt agréables à écouter. Et une fois leur style affirmé, gageons que ce groupe saura nous combler totalement. (3.0) Benoît Richard

Katatak - 2006

www.katatak.tk   www.polyethylene.fr.st   www.myspace.com/polyethylenepop

 

v/a - Pop ambient 2007

Pop ambient c’est un peu comme le calendrier du facteur : c’est tous les ans, on est toujours content de l’avoir même si l’on sait ce que l’on va trouver dedans. Bien évidement ce volume 7 ne déroge pas à la règle et nous propose comme d’habitue son lot de compositions éthérées, signés par quelques orfèvres de l’ambient made in Germany. Même si certains noms nous sont déja bien familier (Thomas Fehlmann, Andrew Thomas, Klimek…) on est heureux d’en découvrir d’autres : Marsen Jules (aperçu déjà sur CCO) ou The field (Axel Willner) qui nous propose ici un des titres les plus marquant de ce volume 7. Toujours aussi pointue, cette série où les nappes, les boucles et les drones s’en donnent à cœur joie, continue de nous régaler comme par le passé. (4.0) Benoît Richard

Kompakt/Nocturne – 2006

 

Laurent Wolf - Hollyworld

Laurent Wolf fait les nuits du Queen, la boîte des Champs Elysées à Paris depuis 1992. Il y a élu résidence pendant trois soirs semaine pendant 10 ans. Avant tout album, il s’est fait connaître du cercle de plus en plus « niché » des clubbeurs pour ses remixes de DJ versationle, dynamique et orienté dancefloor. Comme, mettons David Guetta, il crée sa structure de production, son label et y distille ses productions en autant d’albums et single pour clubs qu’il continue d’écumer en DJ pas imbu de sa personne. En 2006 il sort donc ce hollyworld house/pop précédé du titre Another brick qui lui ouvre en partie la notoriété dans le grand public. Mais est-ce à cause de la mode qui n’en finit pas de passer, reléguant la house à de la niche pour "nite parisieun" ? Est-ce parce que l’album n’en finit pas de ressasser une et une seule bonne idée gratinée au fromage eighties ? Ou plus trivialement parce que David Guetta a pollué le genre pour des siècles et des siècles… On ne trouve guère ici que Another brick et Jungle (très Orbital)pour s’enthousiasmer d’un poil. Et un poil, dans ce genre de zique, c’est pas bezef. (2.0) Denis Verloes

Darkness / SonyBMG – sortie septembre 2006 – Le site officielL’espace myspaceLW sur youtube