musique

Chroniques Express 36

 

 

Eric Bling - What's nu ?

Johnny Cash vit encore ! Il se cache sous le pseudo d’eric Bling… Plus sérieusement, ce nouvel album de ce bordelais d’origine mélange folk et blues avec slide guitare, bottleneck, harmonica et voix grave quelque qui évoque aussi bien la sécheresse d’un Calvin Russel que l’extravagance du Beck de Mellow gold ou de One foot in the grave. Au total 13 titres joués au coin du feu, chaleureux et accueillant qui ne demandent qu’à convaincre. (3.5) Benoit Richard

Site officiel d'Eric Bling   http://elprecords.free.fr

 

Rancho Relaxo Allstars - The Answer Is Always Yes

Non content de mener à bien son propre label Abe Duque record, Abe Duque produit de la musique électronique sous le nom de Rancho Relaxo Allstars. Un projet totalement foutraque, monté avec l’idée de s’amuser, de faire la fête tout en faisant de la musique. En compagnie d'une bande de copains, Abe Duque crée les Rancho Relaxo Allstars suite à une série de soirées "Rancho Relaxo" qui se tenaient au Limelight Club de New York et durant lesquels tout ce petit monde de faire de la musique improvisé avec des machines de leur choix. Plus tard, tous els participants s se sont retrouvés en studio pour immortaliser tout ça et donner naissance à un album inclassable, entre dub, electro, country, expérimental, et aux relents psychédéliques. Bref un OMNI des plus stimulants qui mérite vraiment le détour ! (4.0) Benoit Richard

Abe Duque records/nocturne – 2007

 

Gabriel Rios - Angelhead

Musicien Belgo-Portoricain Gabriel Rios est de retour avec un troisième album sur lequel il nous offre une fois encore un mélange de rythmes électroniques de musique latino et de pop pour un résultat mitigé mais qui, avec le retour du soleil et de la saison estivale, ne devrait pas avoir de mal à faire danser les clubbers aux goûts faciles. (2.5) Benoît Richard

www.myspace.com/gabrielrios 

 

Doctype - Memoirs of a Nervous Breakdown

Nouvelle incursion dans la galaxie Dirty laboratory, (sorte d’Anticon à l’américaine) d’où nous arrive des artistes hip hop pour le moins confidentiels mais jamais dénués d’intérêt. Avec cette sixième sortie, ce jeune label nous emmène vers un hip hop foutraque, qui part un peu dans tous les sens entre jazz, musique latino et lounge music (on reconnaît même un sample de Air !). La  production n’est pas top comme malheureusement souvent chez Dirty laboratory, mais l’efficacité et le côté bricolo de l’ensemble font de cet album au final un petit objet musical pas si désagréable que ça. (4.0) Benoit Richard

Dirty laboratory – 2007 www.myspace/doctype

 

The Young Gods - Super ready / fragmenté

Vétérans de la scène indus, les Young Gods sont une véritable institution au même titre que Nine Inch nails. Avec cette manière de faire de la musique, le groupe suisse est reconnaissable entre mille. Personnellement, la dernière fois que j’ai écouté un de leurs cds c’était avec Only heaven en 1995. 12 ans après, rien n’a vraiment changé, même son, même chant aérien, mêmes samples, même façon de construire les titres, avec ce côté apocalyptique, fin du monde, ces des rythmes de batterie assénés comme des coups de marteaux… bref, le groupe perpétue un style très personnel, comparable à Motorhead, dans un tout autre genre. L’occasion de se plonger dans l’univers d’un groupe à part. (3.5) Benoit Richard

Pias – 2007 Le site officiel de The Young Gods

 

Naast - Antichambre

Les années 60 en France virent l’avènement d’un courant unique en son genre qui consistait à parodier en Français le style et les sonorités venues d’outre Manche et d’outre Atlantique. Ca s’appelait les yé-yés et ça a vu débouler une kyrielle d’artistes désormais vieux ou expatriés en Suisse. Naast en est la version contemporaine. Soit la (pâle) copie du punk franco-britannique de la toute fin des seventies cumulé la triste copie des Babyshambles de Pete Doherty, tout propre tout lisse, gominé au gel fixation béton de L’Oréal.Ca n’a aucun intérêt, et en comparaison les Dirty pretty things de Carl Barat ou les demi réussites de Radio 4 apparaissent comme les meilleurs albums de tous les temps. Sérieux EMI… comment peut-on publier Herman Dune Et Naast sur le même label. Un groupe de lycéens qui aurait à l’époque fini sur cassette magnétique qu’on s’échange à la récré… et n’aurait jamais du dépasser le CD-R en 2007. Décidemment les voies des maisons de disque sont impénétrables. Allez file ranger ta (anti) chambre (0.0) Denis Verloes

Source Etc./EMI – Sortie le 15/01/2007 - Le site officielL’espace Myspace

 

Kalabrese - Rumpelzirkus

Avec son drôle d’accent et son electronica foutraque, Kalabresese débarque sur nos platines avec un album difficilement classable et dans lequel on trouve pêle-mêle des rythmiques  minimales et délicates, des plans jazz, soul et dub, des voix sensuelles, le tout additionné aussi bien à des sonorités synthétiques qu’à divers bruits (ustensiles de cuisine) ou à des instruments plus traditionnels. C’est groovy à souhait, plutôt entraînant, et suffisamment original et pertinent pour qu’on y jette une oreille plus qu'attentive. (3.5) Benoit Richard

Stattmusik/Nocturne - 2007

 

The Bishops - The Bishops

A l’écoute de ce genre de projet, on se demande toujours qu’est ce qui peut bien pousser des gamins d’à peine 20 ans à vouloir une fois encore et encore reproduire, quasi à l’identique, un style et un son qui date d’il y a plus de 40 ans. Car il faut bien l’avouer, hormis la production (elle bien actuelle) tout semble, dans ce disque, extrait du répertoire des Kinks ou des Beatles. C’est sympa, ça rappelle des bons souvenirs, mais au-delà de l’aspect clin d’œil nostalgique, on ne pourra pas dire que ces britons fassent vraiment avancer le schmilblick. Gentil quoi. (3.0) Benoit Richard

Boxson/Anticraft - 2007  www.thebishopsband.com 

 

Ian Cho - The waking woods

Si une forêt pouvait parler, qu’est ce qu’elle pourrait bien raconter ? C’est un peu la question que c’est posé un jeune musicien australien au moment de composer les morceaux de son premier album intitulé The waking woods. A sa manière, il a créé un langage musical, quelque part entre l’organique et l’électronique, qu’il exprime dans un album de musiques électroniques aux contours expérimentaux et indistincts qui peut rappeler, pourquoi pas, les expérimentations sonores de Pierre Henry dans les années 60. Ainsi on découvre une musique abstraite,  basée avant tout sur les répétitions de motifs et qui évoque une nature foisonnante, aux accents fantastiques, un peu à l’image du poisson multicolore qui orne la pochette du CD. Au final, un album étonnant et souvent déroutant, aux sonorités assez fluides mais pas un disque aussi facile d’accès qu’il n’y parait. (3.0) Benoit Richard

Tovian – 2006 www.tovianrecords.com   www.myspace.com/iancho

 

Basia Bulat - oh my darling

Avec sa bonne tête de gamine tout droit sortie de "la petite maison dans la prairie", Basia Bulat arrive avec son folk direct et primesautier, en provenance directe… du Canada où le disque a été produit. dotée d'une voix à peine cassé, la jolie Basia nous livre un disque varié, contrasté, qui nous en donne à écouter pour toute l’année. Du printanier "before I knew", de l’estival "I was a daughter" à l’hivernal "December" (facile !), la gamine nous dresse un joli florilège d’émotions mises en musique avec grâce et beauté et dont on ne veut passe séparer trop vite. Moins dépressive que Cat Power, moins excentrique que Joanna Newsom, plus jeune que Joan Baez, Basia Bulat entre discrètement au panthéon des folksingeuses de talent avec 12 titres dont on espère qu’ils ne seront que le début d’une longue carrière. (4.0) Benoit Richard

Rough Trade/PIAS - 2007  http://basiabulat.com 

 

Jason Edwards - (ouest)

Peu auraient parié, il y a quelques mois encore, qu’untel album paraîtrait sur le label Kill the Dj, pourtant il faut bien se rendre à l’évidence c’est bien l’album d’un songwriter qui parait ces temps-ci sur le label cher à Ivan Smagghe. Enregistré en quelques jours dans un appartement parisien, l’album de Jason Edwards respire l’authenticité et la fragilité d’un homme plus bourlingueur que rat de studio. Un homme qui a exercé différents métiers, voyagé ici et là avant de rencontrer les oreilles averties et de Cloé qui sélectionnèrent le titre "codeine" pour la compilation "Dysfunctional family". C’est donc tout naturellement que parait aujourd’hui sur le label du célèbre DJ ce disque à mi-chemin entre Simon & Gartfunkel, Syd Barett et Will Oldham.

Au programme : musique country-folk jouée avec des instruments fatigués (guitare, tambourin, banjo, sax) et la voix envoûtante et chaude de Jason Edwards. (ouest) est typiquement le genre de disque sorti de nulle part mais qu’on échangerait pas contre 100 barils de . Que du bonheur ! (4.5) Benoit Richard

killthedeejay records/Nocturne - 2007  www.myspace.com/jasonedwardsktdj