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Parlons-en
de mémoire et de souvenirs. Si les nôtres sont bons,
il semblerait qu’au fil des albums la musique de Static
(Hanno Leichtmann) se fasse un peu plus passe-partout,
ouvertement pop, souvent doucereuse aussi. Sans être
désagréable du tout, sa musique est carencée en
véritables accroches et les prises de risques se font
de plus en plus rares. Du charme désinvolte et
entêtant de Headphones
et des constructions alambiquées de Tsim sha tsui
du premier album Eject your mind, il
résonnait encore de beaux échos sur le suivant (Flavour has
no name), mais c’est non sans peine qu’on
les recherche ici.
A
quelques exceptions près, notamment sur Shift,
smash, surge, swell, où la cadence s’accélère
et des cuivres jazzy viennent crâner sur des rythmiques
limite breakbeat (avec plus ou moins de réussite), on
navigue en lieu sûr, en eau calme. Oui, les titres
passent bien, mais bien souvent, ils ne font que passer.
Que ce soit sur les instrumentaux comme sur les titres
chantés par les fidèles invités que sont Ronald
Lippok de Tarwater ou Christof Kurzmann
(qui a déjà poussé la chansonnette aux côtés de son
ami Bernhard Fleischmann sur le superbe Welcome
tourist), on se laisse porter sans anicroche par
une électro-pop gentillette et sympathique aux tempos
tranquilles, aux contours mélodiques nets, aux
arrangements certes soignés, mais ayant une certaine
propension à lénifier les sens.
Sébastien
Radiguet
Tracklist :
Return
of she
One
after 808
A
song for you
Never
never
Shift,
smash, surge, swell
Point
of hope
Colours
in patches
Sync
& sake
The
moon had a crack
Durée :
47’13
Date
de sortie : 7
novembre 2005
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