musique

Stuart A. Staples - Leaving songs

Beggars/Naïve

[2.5]

 

A la lecture des sorties musicales pré-estivales, j'ai reconnu un nom : celui de Stuart Staples, chanteur de Tindersticks, le prolifique groupe originaire de Nottingham. Stuart A. Staples avait déjà commencé a voler de ses propres ailes au cours de quelques collaborations (Claire Denis, Yann Tiersen, Les hurleurs...) et d'un premier album solo : Lucky Dog Recordings, composé de morceaux très simples, juste beaux, sorti l'année dernière et dont la modestie de l'enregistrement rendait l’ensemble intime et touchant.

 

Il s'agit donc aujourd'hui de son deuxième album solo : Leaving songs, enregistré a Nashville par Mark Nevers ( de Lambchop). J'ai attendu avec beaucoup d'impatience cet album, curieuse d'écouter ce nouveau projet personnel.


Seulement voilà Stuart A. Staples, pourtant accompagné de comparses dont Terry Edwards aux cuivres, Thomas Belhom à la batterie et même Gina Foster, m'a globalement refroidie. Le disque bien que très court, semble pourtant se traîner de bout en bout. Alors oui, c’est vrai, il y parle de nostalgie, de mélancolie. Il y a bien évidemment un parti pris pour un certain immobilisme, mais sans simplicité et surtout sans aucune surprise. On s'y ennuie vite.

 

Son léger accent country donne a des chansons comme  which way the wind ou that leaving feeling (accompagnée merveilleusement par la mexicaine Lhasa ) un petit côté western ou road-movie sur une route d’ Arizona. Et ce n'est pas pour déplaire. Mais beaucoup de morceaux comme the road is long sombrent vite dans le kitch et le country cliché.

 

Aussi je ne cacherai pas aujourd'hui ma déception de cet album bien inégal pour un tel artiste. De la pop symphonique des Tindersticks, cette fois on ne retient que la voix de crooner nostalgique, en permanence vibrante, lente et ultra maniérée, de Stuart A. Staples. Rien d’autre, ou presque, à se mettre sous la dent ; à accrocher au panthéon de l’artiste.


Ce disque est très court et tant mieux. On se prend même sournoisement à l’imaginer en fond sonore de la cabine d’ascenseur qui nous fait monter les étages. Dommage quand même pour un artiste de la trempe de Staples  Parfait. On attend la suite.

 

Marine Augereau-Vacher

 

Tracklist :
1. old friends no.
2. the path
3. which way the wind
4. the road is long
5. one more time
6. dance with an old man
7. that leaving feeling
8. already gone
9. this is old town
10. pulling into the sea

 

date de sortie : 23 mai 2006

durée: 37'

 

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www.tindersticks.co.uk
www.beggars.com