musique

The faraway places - Unfocus on it   1/2

Bella Union/chronowax - 2003

 

 
 

    l y a trois ans et des poussières, les Faraway Places se rencontraient à Boston, devant une vidéo de Sun Ra. Il y a encore quelques mois, Donna et ses acolytes tournaient  en première partie des Papas Fritas et ont même prêté main forte à ces derniers lors de concerts européens et américains. Il y a quelques temps, The faraway places s’appelait encore The solar saturday et publiait sous ce patronyme, son premier EP. Fraîchement renommés, les membres du groupe viennent de décider de migrer vers Los Angeles dans le quartier d’Echo park, -repère de Steven, Paul Mc Cartney et tant d’autres musiciens de tous bords-.

 

    Cette petite introduction futile, faite de bouts de biographie et de morceaux d’affinités, décrit finalement assez bien l’ambiance générale d’un disque enregistré pour partie avec Tony Goddess des sus-nommés Papas Fritas. On y retrouve sans artifice particulier, 9 comptines pop ou rock polies et ensoleillées: sans démesure et tout en réserve. Sans faute de goût et détaillées. Mais un peu trop en réserve peut-être. Linéaires et sans flamme.

On remarque à peine que le groupe, à l’instar des deux images qui se partagent la couverture de l’album, oscille entre pampa isolée et talus boisé; entre douceur et aridité  plus rock. On regrette qu’il manque au quartet/quintet ce petit quelque chose qui le distingue de la masse des groupes pop sortis au second semestre 2003. Quelque chose pour sortir de ce courant musical contemporain tout imprégné de l’atmosphère Los Angelienne, nouvel eden artistique de nombreux groupes « dans le vent » (Thrills, Tim Burgess, Kings of Leon, The Tyde et alii…).

 

    Les composantes sont en tous points agréables, enjouées. Un soupçon de cette évidence qui fait les beaux jours pop des Papas Fritas, quelques trouvailles casio-esques, comme on a pris l’habitude d’en entendre auprès de nombreux groupes art-rock… Puis aussi les sympathiques éléments rock 60’s, progressif 70’s des groupes néo-californiens : citons Stereolab, High Llamas ou Sea and cake, pour situer, mais on aurait hélas pu en nommer tant d’autres.

 

    L’album respire la vie, sent bon la chaleur du soleil illuminant la nature de fin d’après midi, qui illustre la couverture de l’album. Il est tout imprégné du plaisir artistique qu’à le groupe à jouer sa musique. Il manque quelques titres phares. On salue l’essai sans être retourné, on espère le meilleur à cette musique empathique. On glisse le CD sans heurts en fond sonore d’une lecture dominicale, mais on sait déjà qu’on y reviendra plus. On ose imaginer que les Faraway Places se forgeront un noyau dur de vrai « mordus », qui leur permettra d’être, peut-être, plus audacieux sur les albums à venir.

 

Denis