musique

Clinic - Visitations

Domino/Pias

[3.5]

 

 

Attention chronique complètement partiale. Parce qu’on suit les évolutions du quatuor de Liverpool depuis walking with thee, second album  plein de promesses pour son mélange de garage et d’électronique. Et parce qu’on se doutait que le Winchester cathedral qui a suivi, se plaçait quelques tons en dessous du très bon feeling ressenti précédemment à l’égard des Liverpuldiens.

 

Surfant -un peu- sur le retour en force du gros rock à l’ancienne ; Clinic fait un peu comme Primal Scream. Le groupe semble en effet se départir des productions et arrangements à forte teneur en Pro-Tools, pour céder une plus large part aux racines du rock et du blues qui explose. Du genre de ceux qu’on enregistre en moins d’un mois. Différents éléments sont, du coup, immédiatement perceptibles à l’écoute du nouvel album. Ils en sont d’ailleurs la signature: la voix un poil nasillarde du frontman, la guitare blues saturée, le clavier qui s’envole et un son auquel le groupe parvient à insuffler des moments noisy garage. Il y a aussi cette manière de frapper les fûts en ayant un abondant recours au pied et au larges fûts, qui accentue l’effet sombre de l’ensemble, les rythmes tapageurs qui donnent irrépressiblement envie de taper du pied, la basse saturée qui nous rappelle tout à la fois les  Primal Scream cités plus hauts et le rock baggy, et l’harmonica qu’on ne croyait plus entendre que chez les vétérans Charlatans.

 

Ade Blackburn, Hartley's, Brian Campbell et Carl Turney  (pour autant que le line up n’ait pas changé, et nous n’avons aucune indication en ce sens), au volant du nouvel album de Clinic renoue avec la fougue qui a fait la force du premier opus, tout en conservant quelque chose de l’atmosphère sombre façon post punk atmosphérique de walking with thee, mais avec un recours beaucoup plus discret à la production. Une discrétion qui au fil des réécoutes semble plus travaillé que juste une abstraction. Le mix, les instruments, la saturation globale, tout ceci sonne tellement à sa place, tellement adéquat, qu’on imagine quitte à se planter, que la majeure partie du mois de l’enregistrement a été passée à placer judicieusement chaque protagoniste sonore dans un album qui oublie le calme catastrophé de Winchester cathedral pour se recentrer sur un rock où ils brillent non par l’originalité, mais par l’efficacité.

 

Denis Verloes

 

Tracklist

01. Family

02. Animal/Human

03. Gideon
04. Harvest (Within You)
05. Tusk
06. Paradise
07. Children Of Kellogg
08. If You Could Read Your Mind
09. Jigsaw Man

10. Interlude
11. The New Seeker
12.
Visitations

 

Durée : 32’ 39’’

Date de sortie : 16/10/2006

 

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