musique

Tomas Jirku - Bleak 1999   

No Type/Metamkine - 2004

 

 
 

    Cinquième album pour l’artiste canadien Tomas Jirku. Après de nombreuses productions disséminées sur de nombreux labels tels que Traum, Tigerbeat6 ou Force Inc, le voici sur le label No Type pour un album de musique électronique sombre, minimale, robotique et terriblement envoûtante.

 

    Tomas Jirku a été découvert en 1999, par l’entremise de David Turgeon du label No Type (qui ne publiait alors de la musique que sur le web), à qui il envoya deux démos et  qui l’invita aussitôt à se joindre au label. Rapidement il produira des disques pour  Alien8, et No Type, avec notamment le concept Variants : un disque en ligne duquel il ajoutait, changeait, effaçait des morceaux régulièrement. Au total, une soixantaine de pièces furent composées de cette façon. Le disque éponyme (chez Alien8) contenant 12 de ces pièces obtint un grand succès populaire et critique. Par ailleurs, il se produit régulièrement dans de nombreux festivals, au Canada et ailleurs, et sa musique apparaît fréquemment sur diverses compilations (Clicks & Cuts 2, The Freest of Radicals, Elektonische Musik Interkontinentale 1 & 2), mais aussi sur des albums toujours drapés dans des ambiances noires desquelles s’échappent des sonorités plutôt douces dans l’ensemble avec une prédisposition pour les nappes de synthés et les beats robotiques froids.

    A la fois étranges et mélancoliques, les 16 compositions de Bleak 1999 donnent l’impression d’une musique très compacte, idéale bande son pour un film de science-fiction. Un peu comme si John Carpenter se remettait à composer des musiques comme au temps de Assault On Precinct 13.

Plus proche de nous, on pense à  des gens comme thomas Brinkmann ou Anthony Rother pour l’aspect dépouillé et mécanique, toutefois avec une plus nette tendance à privilégier l’aspect ambiant et expérimental sur certains titres.

 

    Bien que très abstraite et très dense, la musique présente sur Bleak 1999 n’en est pas moins accessible aux oreilles délicates et ne devrait pas perturber le moins du monde les amateurs de musiques cinématographiques genre David Cronenberg. Bleak 1999 est un album simple, varié, qui se laisse écouter sans difficulté et qui permet une approche en douceur de l’univers singulier de Tomas Jirku .

 

Benoît