musique

Festival Cellula Indietronica

Kulturfabrik, Esch-sur-Alzette, 1er mai 2004

 

 

 

    Le samedi 1er mai avait lieu à la Kulturfabrik de Esch-sur-Alzette au Luxembourg, le premier festival Cellula Indietronica organisé conjointement par le label ownrecords. 

Journée non-stop, de 10 heures du matin jusqu’à 1 heures dans la nuit, durant laquelle se sont succédés une vingtaine d’artistes jouant, pour la plupart, leur musique sur laptop Apple pour des sets courts, d’une trentaine de minutes chacun. Malgré la foule assez clairsemée, le résultat fut au rendez-vous pour une journée riche en performances artistiques et autres happenings, dépassant bien souvent le cadre stricto sensu de la musique.

 

    A l’occasion de cette première édition de Cellula Indietronica, (en espérant qu’il y en ait d’autres dans les années à venir) l’organisation avait investi la Kulturfabrik à Esch-sur-Alzette, un lieu, pour celui qui n’y est jamais allé, qui s’avère très intéressant architecturalement mais aussi par la structure et l’espace qu’il propose. Le sets avaient lieu dans deux endroits distincts : Le Kinosch, un salle de cinéma transformée pour l’occasion en salle de concert, et une salle plus grande avec grosse scène baptisée pour l’occasion "concert room 2".

 

    Hormis la musique, on pouvait également apprécier le travail d'artistes divers qui proposaient en direct live des créations picturales ou multimédia mais aussi des performances axées sur la danse ainsi qu’une expo photo.

 

    Parmi le nombre impressionnant de musiciens présents (tous masculins il me semble)  on retiendra Zero degré formation auteur d’un premier album autoproduit, qui nous proposa un set très beau avec une musique mélancolique et étourdissante rappelant Encre, parfois Hood ou encore Matt Elliot quand il jouait sous le nom de The Third Eye Foundation. On passera très vite sur les sets approximatifs et plutôt pénibles de Benjamin Franklin et Christpohe Bailleau pour se plonger dans les compositions étonnantes de fraîcheur signées du seul artiste suisse présent ce jour-là : Seychal-Mills. Il nous proposa un set très agréable sur un visuel sympa et assez minimaliste.

On retiendra également le set enivrant et puissant de Cirlce around the zero appuyé par un visuel décalé et assez marrant, même s’il ne collait pas forcément avec la musique jouée.

Cette journée fut aussi l’occasion de faire la découverte de Amute nom sous lequel se cache un jeun belge accompagné de sa guitare et de son laptop. Il joua un set équilibré, entre mélodies et nappes expérimentales, pour notre plus grand plaisir.

On attendait au tournant les français du Collectif effervescence : Motenai qui nous avait offert un album très beau il y a quelque mois. Le trio, accompagné d’instruments (et oui c’est possible !) et même d’un électrophone proposa un set sympa mais sans plus, plutôt haché, assez peu à l’image du disque il faut bien l’avouer.

On manqua les sets  d’Audiopixel et Desormais pour cause de service trop long au resto (mais dont rnous a dit le plus grand bien  et on revint pour finir la soirée avec Donachella Costello et Greg Davis.

 

Malgré un avion en retard et une partie de ses bagages perdus à l’aéroport, l’irlandais joua bien à l’heure prévue. Avec son seul laptop et accompagné d’un visuel représentant des formes géométriques en 3D rythmés au son des micro-beats, Donachella Costello joua un set assez dur, plus expérimental que sur album, où l’aspect planant laissa la place à une musique glitch froide et robotique qui découragea une bonne partie des auditeurs qui quitta la salle bien avant la fin du set.

C’est face à une salle vide mais qui se remplit peu à peu que Greg Davis, sérieux et concentré sur son apple, entama un set lui aussi assez expérimental dans lequel les craquements et autres sons "sales" prirent trop souvent le pas sur les samples de guitares ou autres qui font le charme de la musique de Greg Davis. Quelque peu assommés par ces deux concerts assez éprouvants et une journée bien remplie, on laissa Sug[r]cane finir la soirée pendant que l’on regagnait nos pénates.

 

    De ce festival Cellula Indietronica version 01 on tirera donc un bilan globalement positif avec une organisation parfaite pour une première édition, sans temps morts avec des sets toujours à l’heure et une ambiance plutôt agréable et tranquille. Coté musique, même si l’on a été un peu déçu par quelques pointures, on notera l’émergence de jeunes formations talentueuses que ne demandent qu’à grandir et qu’on espère bien retrouver lors de prochains concerts.

 

Benoît

 

http://www.cellulaindietronica.tk