musique

Aluminium Group - Happyness   

Wishing Tree/chronowax - 2002

 

 

    Si l'on devait faire un classement des meilleurs disques "pop-indé" de l’année, au sens classique du terme j'entends, c’est à dire cette pop qui fait référence aux maîtres du genre, celle qui utilise les ingrédients qui ont fait le succès de groupes, au hasard, tels que Pulp, Magnetic Fields ou Belle & Sebastian ces dernières années, on pourrait sans doute mettre en première position pour 2002 ce très bel album de The Aluminium Group d'autant qu’au départ rien ne le prédisposait vraiment à arriver à cet état de fait tant les précédents albums étaient certes intéressants mais loin d’être aussi parfaits que ce dernier intitulé justement happyness.

    

    Pour y voir plus clair, on s’attachera d’abord à jeter un oeil au featuring de ce groupe pour se rendre compte que des personnes aussi intéressantes que John Mc Entire par exemple, ont participé à l’enregistrement de l’album. Et même si le groupe se situe bien sur la scène de Chicago, sa musique n’en est pas pour autant post-rock mais belle est bien pop, et même une pop on ne peut plus raffinée. Portés par une voix délicate et des choeurs soignés, les dix morceaux que composent ce happyness ses dégustent avec délectation en se lovant dans la douceur cotonneuse de l’ambiance dégagée par cet album. Arrangements parfaits mariant le classicisme de la pop tendance années 80 (Two lights) et l’electronica fine, The Aluminium Group offre ici une certaine représentation du romantisme mis en musique au goût du jour. Sur le très bien nommé pop, on pense à Bacharach ou à John Barry. Et quand les "blips" se font plus présents ce n’est pas pour assommer les autres instruments mais pour apporter une touche d’élégance supplémentaire, un brin de modernité dans un configuration qui n’en manque pourtant pas.

    

    Même si les précédents albums Plano et Pelo n’étaient franchement pas de mauvais albums, ils n’atteignaient toutefois pas la classe et la perfection de happyness impeccable de bout en bout. Sorti en fin d’année, dans le flot des dernières sorties avant passage en 2003, et pas franchement représentatif des modes musicales actuelles, cet album comblera sans aucun doute les amateurs de pop délicate et sophistiquée où les sons viennent vous caresser les oreilles, provocant ainsi une certaine forme de décontraction des plus plaisantes.

Benoît