musique

Nova Nova - Memories   

Fcom/PIAS - 2004

 

 
 

    Il a quelques années, une éternité en matière de musique électronique, sortait sur Fcom un album magnifique fait de piano et des beats électroniques. Derrière La chanson de Roland (l’album) se cachait un groupe unique (Nova Nova) qui, foncièrement éloigné le la french-touch du moment, proposait une musique moderne trouvant racine dans la musique médiévale et dans diverses influences bien plus proches de nous.

On apprendra par la suite que ce premier essai sera en fait le dernier et que La chanson de Roland restera comme l’unique témoignage d’une formation qui marquera à coup sur l’histoire du label de Garnier et Morand.

 

    Sur 12 titres que propose cette compilation, Nova Nova a choisi de garder seulement deux titres de l’album et d’offrir à l’auditeur potentiel des morceaux extraits de maxis et d’autres inédits.

Jouant une sorte de musique à la fois deep-house et ambiant, Marc Durif et Michel Gravil (les deux membres fondateurs du groupe) réussissaient à allier downtempo chic et musique à danser dans un même esprit, avec beaucoup d’à-propos mais avec parfois une tendance à vouloir trop en faire comme sur Nova Cantica, mélange un peu lourd entre le chant grégorien et les nappes de synthés.

Mais sans faire de faute de goût, le duo a toujours su résister et ne jamais tomber dans le vulgaire en gardant un niveau d’exigence respectable qui fait que La chanson de Roland s’élève déjà au rang de classique.

 

    Etonnamment, on retrouve donc ici très peu de titres tirés de l’album, ce qui ne gênera d’ailleurs en rien l’auditeur et ce qui permettra à ceux qui ne connaissaient que l’album de découvrir les titres qui ont fait connaître le groupe avant l’album. On trouvera donc parmi ce florilège de douceurs incandescentes et numériques des titres superbes et envoûtants, au hasard : Zephyrel, See... tous dignes des meilleures compilations Megasoft Office chères au label Fcom.

 

    Un disque donc essentiel pour un groupe essentiel qui malgré sa courte existence n’en demeure pas moins une référence du genre.

 

Benoît