musique

Motenai - My wedding alone     

Effervescence/la baleine - 2003

 

 
 

 

    Motenai c’est avant tout le projet d’un seul homme et de son ordinateur. Baptiste Lebreton, (puisque c’est son nom)  compose depuis 2000 des chansons électroniques et sans paroles inspirées par Tujiko Niroko, Lali Puna ou Nobukazu Takeruma. Samplant tout ce qui lui tombe sous la main, des bruits aussi divers que variés tels que des pots de confitures, un sac plastique ou encore un jeu de mikado, Baptiste les triturent et les incluent dans sa musique en les enrobant de douces et délicates mélodies composées à partir de divers synthés.

 

    My Wedding Alone est donc le résultat de ce travail de petit artisan sonore paru sur le label effervescence, label qui nous avait offert l’album de Stuntman5 bretzel arabesque il y a quelques mois.

Proche de nombreuses formations jouant une musique électronica intimiste aux allures innocentes et teintée de mélancolie (Domotic, Montag, Melodium...) Motenai nous plonge dans son univers personnel et feutré grâce à des compositions légères qui se distinguent par leur capacité à émouvoir avec rien. On s’imagine alors, derrière les carreaux, regardant la neige tomber au dehors par un jour d’hiver dans une campagne profonde ou pas une voiture ne viendra fouler, durant des jours, le tapis blanc qui recouvre le sol progressivement.

 

    Accompagné, par moment, d’une guitare, et de ses synthés légers, Motenai explore sans cesse le monde qui l’entoure et s’imprègne des sources sonores ambiantes pour mieux les restituer à travers des arrangements malins, autour de mélodies délicates et soyeuses.

Sans chercher à épater, en travaillant son art avec modestie et simplicité, Motenai réussit le pari de concevoir une musique exigeante, parfois curieuse mais sans tomber volontairement dans l’expérimentation franche et radicale.

Ainsi My Wedding Alone parviendra, sans nul doute, à séduire bien des amateurs de musique désireux d’écouter quelque chose d’harmonieux empli de mélodies éthérées avec en point d’orgue, l’exigence de découvrir quelque chose de frais qui sort un peu des sentiers battus.

 

Benoît