musique

Pulseprogramming - Tulsa for one second      1/2

Aesthetics/Chronowax - 2003

 

 

    Difficile de ne pas se sentir en terres connues à l’écoute de ce nouvel album de Pulseprogramming étant donné qu’il reprend les choses là ou les avaient laissées Scheinder TM, Lali Puna, Ms John Soda et compagnie... en gros toute la fine fleur de l’électronica pop allemande actuelle, sauf que Pulseprogramming n'est pas un duo allemand mais américain et croyez-moi cela ne gâte en rien la musique de ce groupe qui est en tout point excellente.

 

    Tout démarre avec le très soft blooms eventually qui, avec sa basse ronde, ses beats légers et sa petite voix passée au vocoder, fait penser à Lali Puna et démontre par-là que le groupe a pris un virage pop depuis son précédent album qui se situait plus dans une veine expérimentale et, il faut bien le dire, assez difficile d’accès. Là rien de tout ça, les sonorités sont très éthéré, l'ambiance paraît presque calme et rien ne peut venir déranger les douces harmonies de titres tels que tylophone purrs and mannerist blossoms ou encore within the orderly life morceau bâti sur quelques nappes superbes et un court arpège de guitare très mélancolique qui donne toute sa force au morceau. Et même sur un titre plus rapide comme argely long-distance loves Pulseprogramming sait rester simple et efficace et ne pas tomber dans le piège d’une musique dance-floor fatigante et besogneuse. Bien mieux, il nous offre une sucrerie en forme de petite perle électro facile mais tellement délicate qu’il parait bien difficile d’y résister. 

 

    Très varié, d’un titre à l’autre, Tulsa for one second n’ennuie jamais l’auditeur et passe d’un titre instrumental mélancolique à une chanson pop sans le moindre écart de conduite. Pulseprogramming s’attache sur chaque morceau à développer une construction particulière avec un son très fin, des arrangements parfaits et sans fioriture allant, pour ainsi dire, à l’essentiel. La mélodie, très présente sur chaque morceau fait incontestablement la force de cet album et le rend finalement très accessible dès la première écoute.

 

    Tulsa for one second constitue incontestablement un bel essai transformé d’électronica pop touchante et solennelle et donne à Pulseprogramming une dimension supplémentaire auquel il est en droit de prétendre avec cet album remarquable.

 

Benoît