roman

Sophie Loubière - Dernier parking avant la plage  

Folio Policier - 336 pages, 6,60 € - 2004

 

 

    Publié juste avant Pour en finir avec les hommes (et la choucroute) le dernier roman de Sophie Loubière paru chez Balland, Dernier parking avant la plage est un polar estival qui se passe, et peut se lire, pendant les vacances… à condition ne pas croire tout ce qu’on raconte dans les journaux, à la télé et même dans les livres. Dans le cas contraire vous risqueriez bien de passer vos prochaines congés à la maisons.

 

    L’action se déroule dans un centre de vacances VVF du coté de Saint-Jean-de-Monts en Vendée. Alors que les vacanciers coulent des journées tranquilles entre la plage et le village vacances, des adolescents un peu turbulents disparaissent et se retrouvent enfermés dans d’étranges circonstances par des inconnus. Certains sont retrouvés, d'autres non. Petit à petit le ciel s’assombrit et une drôle d'ambiance vient à régner sur cette station balnéaire.

 

    Raconté de manière instantanée et en temps réel, l’histoire s’articule autour de plusieurs personnages, de plusieurs situations, le tout dans périmètre très restreint qui donne au roman une nervosité très palpable et un aspect palpitant. Dans ce quasi huis-clos (en imaginant que Saint-Jean-de-Monts est la le lieu central du récit) on découvre des personnages, pour la plupart simples attachants, auxquels la romancière a su donner un certain relief tout en laissant à leur place de gens communs avec leurs qualités et leur défauts. Bref des humains.


    En abordant les thèmes de l’enfance, de la disparition d’enfants, de la famille et de l’amour, à travers une intrigue policière, Sophie Loubière réussit son pari sans jamais tomber dans le pathos ni dans la lourdeur stylistique.

Dans un style simple et alerte, l'auteur donne vie à un roman qui se dévore avec grand appétit et qui ravira sans doute les amateurs de musiques de films dont certaines apparaissent en filigrane, au fil des pages, par l’intermédiaire du personnage de François, le veilleur de nuit.

 

    Avec un goût sans fin pour l’écriture, Sophie Loubière risque bien, au cour de ces prochaines années, de nous servir de beaux romans, tous aussi aboutis et plaisants que celui-ci.

 

Benoît Richard

 

Plus+

Première édition aux Belles-Lettres – juin 2003 – 250 p – 15 €

http://www.lesbelleslettres.com