BD

Andreu Martin & Ed - Vainqueurs et cons vaincus 

6 pieds sous terre/Céphalopode- 68p, 14€

[3.0]

 

 

    Les histoires du Poulpe se suivent mais ne se ressemblent pas, et c’est ça qui fait toute leur particularité. Initialement parues aux éditions de la baleine il y a quelques années, ces histoires centrées autour du détective privé Gabriel Lecouvreur alias Le poulpe sont confiées à chaque nouveau volume à un auteur différent.

16 de des histoires originales ont été adaptées en bande dessinée depuis 2000 par différents auteurs. Vainqueurs et cons vaincus est donc le 17ème volume de cette série, et il est l’œuvre de l’espagnol et scénariste Andreu Martin et du dessinateur et musicien argentin Ed.

 

    Parue à l’origine en 1998 sous la forme d’un roman, cette histoire en terre hispanique est aujourd’hui reprise en BD d’une manière assez singulière, sous le triait non moins singulier de Ed dont, il faut le préciser, Vainqueurs et cons vaincus est son premier album.

Assez déroutant et un peu confuse au début, cette histoire raconte comment un certain Lomm réussit à persuader un chauffeur de taxi d’assassiner des gens en les renversant. Vraiment pas banale comme situation de départ, et suffisamment pour que le poulpe aille fourrer son nez la-dedans sans se rendre compte, comme toujours, du danger qui le guette.

 

    Après les Charentes de François Mitterrand dans le récent Les jarnaqueurs, nous voici transportés en Espagne sur les traces d’un dangereux manipulateur de cerveaux sur lequel, Le poulpe a bien du mal de mettre la main.

Si l’histoire reste bien dans la lignée des aventures du poulpe et ne convainc qu’à moitié (comme souvent), en revanche le dessin de Ed attirera toute notre attention ici.

 

    En effet comment ne pas être séduit par le style si affirmé de cet auteur dont on  a peine à croire qu’il s’agit là de sa prière incursion dans le monde de la bande dessinée.

Avec un coup de crayon vif et épais, Ed utilise des photos en négatif comme décor à ses dessins et fait preuve d’une vraie originalité, dans le découpage de l’histoire notamment.

Un dessin qui n’est pas sans rappeler le graphisme si particulier des vieilles publicité des années 50/60 et qui donne à cet album toute sa force et son caractère.

 

Benoît Richard

 

Date de parution : juin 2005

 

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