musique

Mice Parade - s/t

fat cat/pias

[5.0]

 

 

Obrigado saudade et Bem-vinda vontade avaient dévoilé un Adam Pierce affirmant son chant et un amour pour les musiques latines qui perdurent sur ce nouvel album, toujours en pèlerinage sur les terres sud-américaines et ibériques.

Poursuivant les chemins empruntés par ses prédécesseurs, tout en atteignant des altitudes équivalentes voire supérieures, Mice parade étonne de maîtrise dans l’exercice périlleux visant à réunir et transcender des influences venues des musiques latines, du jazz, de l’électronique, de la pop et du post-rock. Le tout étant doté de fortes couleurs organiques et d’une belle énergie « live ». Le culte voué par Adam Pierce à Kevin Shields et au célèbre Loveless n’est plus à démontrer, et transparaît sous forme de résurgences électrisées, comme celles enveloppant les épais flocons de Snow. En seulement 35 minutes, la parade ayant à son bord pléthore de musiciens confirmés émerveille : guitares chatoyantes, piano électrique, vibraphone et quelques lignes synthétiques bénéficient d’une section rythmique de haute voltige au délié exquis, toujours aussi chaloupée et syncopée. Tout ce beau monde nous offre des instants de lévitation (Tales of Las Negras, sublimé par la présence au chant de la stéréolaborantine Laetitia Sadier), de joie insulaire partagée (The last ten homes, ses choeurs et claquements de main guillerets), de jeux de contraste (Double dolphin on the nickel, où quand le spleen ibérique d’un flamenco alangui rencontre la voix givrée de l’ex-Mùm Kristin Anna Valtysdottir).

Et si Adam Pierce avait choisi de rendre cet album éponyme simplement parce qu’il le jugeait comme étant son meilleur ? C’est fort probable.

(9.0)


Date de sortie : 22 juin 2007

 

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