roman

Régis Clinquart - Moins qu’une pute suivi de Romance1/2

Flammarion - 2004

 

 

 

    Après un premier roman plutôt sulfureux et intitulé très sobrement Apologie de la viande  qui a fait couler beaucoup d’encre (rouge ?), Régis Clinquart revient une fois encore régler ses comptes avec la gente féminine par l’intermédiaire de deux petits textes.

Dans le premier, il nous parle d’une rupture sous la forme d’une lettre assez dure destinée à celle qu’il a quittée (Moins qu’une pute) puis, dans le second, il nous raconte une quête amoureuse sans résultat et pleine de frustration.

 

    Les femmes semblent occuper une grande place dans la vie de Régis Clinquart à tel point que ces deux premiers romans ne parlent que de ça. Et que ce soit de la rupture ou la passion amoureuse impossible, Clinquart en parle avec passion, avec une écriture à fleur de peau qui nous ferait presque ressentir la douleur qui le tenaille ainsi que la folie qui semble le getter (c’est pas moi c’est lui qui le dit).

 

    Dans Moins qu’une pute il écrit une lettre cinglante à celle avec qui il a vécu, une femme plus âgée que lui, a qui il reproche de l’avoir trompé… et d’autres choses encore. Dans un style direct mais très lyrique, avec des mots crus et un certain nombrilisme, l’auteur  balance ses quatre vérités à celle qui fut sienne et qui un jour lui a préféré un espagnol. Dur !

Dans la seconde partie (Romance) il nous parle d’un amour impossible avec Romane, une fille sympa mais déjà prise. Pas facile la vie !

 

    Entre gémissements, rancœurs, et regrets, Régis Clinquart raconte sa drôle de vie d’homme qui aimait les femmes mais qui ne le lui rendait pas.

Sexe, déchéance, douleur, incompréhension et dépression sont donc au menu de ces deux textes courts (125 pages) pour un exercice de style difficile, âpre, dérangeant, et, il faut bien le dire, assez provocant. 

 

    Au final, la réussite n’est pas vraiment au rendez-vous. La lecture, curieuse au départ, se fait très vite ennuyeuse. Difficile, en fin de compte, de se plonger dans Moins qu’une pute & Romance tant l’intimité qui en ressort semble être une barrière infranchissable pour le lecteur.  On ne ressent pas vraiment de plaisir, ni même réellement d’intérêt (si ce n’est par voyeurisme) à lire ce règlement de compte avec une femme. Certes, le style est très littéraire, le texte très bien écrit mais la lecture se révèle au final totalement épuisante pour un livre qui sonne très creux.

 

Benoît